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Les Travailleurs de la mer Victor Hugo: deuxième partie intitulé « Les vents du large ». Commentaire

Publié le 19/12/2021

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« [Introduction] Avec Les Travailleurs de la mer Victor Hugo a voulu écrire à la fois un hymne au progrès, symbolisé dans ce roman par un brise-lames, la Durande, et une épopée de l'océan.

Tout le monde en connaît la scène la plus célèbre, le combat du héros Gilliatt contre une pieuvre.

Mais avant d'affronter le monstre marin, Gilliatt est confronté aux éléments.

Il doit lutter contre la chaleur et le froid, l'obscurité et le feu, le tonnerre, la tempête et les vents.

À la fin d'un chapitre de la deuxième partie intitulé « Les vents du large », Victor Hugo marque une pause pour décrire les vents.

Mais son imagination transforme la réalité en une vision épique. [I.

Une description des vents] La description des vents s'organise autour de leurs trois caractéristiques principales : la multitude, le mouvement et la force. [1.

Leur multitude] La description des vents est destinée à opposer Gilliatt, seul dans sa lutte, à la multitude des vents, que Victor Hugo évoquera plus loin par les mots « horde » et « légion ».

Dans notre passage, il n'utilise aucun de ces singuliers collectifs, mais exclusivement des pluriels.

Toutes les phrases, à deux exceptions près, ont un sujet au pluriel, qui est toujours le même, « les vents » comme dans la première phrase, puis le pronom « ils » dans le reste du texte, plus rarement un autre substantif (« ces hurleurs »). Cette impression de multitude est renforcée par celle de la variété, suggérée par la richesse des sensations auditives.

Les bruits des vents sont, en effet, décrits comme des sons d'instruments de musique réunis pour former une fanfare : « toutes les voix amalgamées des clairons, des buccins, des olifants, des bugles, des trompettes ».

Sous la variété des termes de cette énumération apparaît certes l'unité du champ lexical, puisque tous ces instruments à vent servent à la chasse ou à la guerre, qui sont elles- mêmes des activités voisines, ayant toutes deux pour but de donner la mort.

Mais ce sont les connotations qui créent la variété.

A côté des clairons et des trompettes, usuels dans toutes les armées, les olifants évoquent le Moyen Âge et La Chanson de Roland, en particulier le moment où le preux se résout à sonner de son olifant pour appeler Charlemagne à son secours.

Les buccins rappellent le passé encore plus lointain des conquêtes romaines.

Pour les bugles, utilisés dans la musique militaire, la connotation n'est ni historique ni littéraire, mais linguistique, car ce mot, de la même famille que « beugler », fait entendre des sons à la fois intenses, prolongés et désagréables.

Une énumération introduit des oppositions dans cette variété : dans la première phrase, par exemple, l'adjectif « lascifs », qui suggère l'amollissement et la volupté, est encadré par « frénétiques » et « effrénés » qui, malgré l'absence d'étymologie commune, évoquent par leurs sonorités et leur sens la force, l'agitation, le désordre. [2.

Leur mouvement] Puissance insaisissable, le vent est, par définition, une masse d'air en mouvement.

Victor Hugo décrit ce mouvement par l'accumulation des verbes.

Dès la première phrase, il les regroupe par trois dans une énumération : dans « courent, volent, s'abattent », il passe du moment où le vent souffle à celui où il tombe ; dans « finissent, recommencent, planent », il oppose la fin au commencement pour s'arrêter sur une accalmie momentanée.

À l'abondance des verbes s'ajoute la variété des rythmes.

Quelques phrases courtes peignent le mouvement rapide du vent, renforcé par l'effet des sonorités, comme par exemple les nasales dans : « Qui les entend écoute Pan ».

Mais c'est, de préférence, la phrase longue, chargée d'incidentes, qui accompagne le vent dans son mouvement.

Ainsi la troisième phrase suit d'abord un rythme descendant, avec les six syllabes de « ils embouchent l'espace » succédant aux douze précédentes, mais elle s'achève sur un rythme ascendant en s'élargissant dans « une sorte de fanfare prométhéenne ».

De plus, comme les dieux, les vents semblent avoir l'ubiquité pour attribut, puisque l'univers entier est leur domaine : ils se déchaînent « au tropique. »

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