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LES SOURCES ET LES LIMITES DE LA CROISSANCE

Publié le 02/12/2021

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L’augmentation de la production provient-elle du facteur travail ou le capital utilisé ?

Quel est le rôle de certains acteurs économiques ?

 

I- Contribution et mobilisation des facteurs de production

            A) La contribution des facteurs de production à la croissance

                        1) L’amélioration de la productivité source de croissance

 

à Le facteur travail : activité humaine qui contribue à la création de biens et services.

à Le facteur capital : stock (≠ investissement = flux). Constitué du capital technique.

 

Capital technique : - Capital fixe : élément de production qui ne si usent pas dés le premier processus de production (machine, locaux).

                                  - Capital circulant : ensemble des biens de CI qui vont être détruits ou transformés dans le processus de production.

                                  à Travail : population active [évolue en fonction de la démographie : population totale (solde naturel + solde migratoires)]

 

Le rapport entre production et emploi s’appelle la productivité du travail.

 

            Emploi : à effectif

                           à nombre d’heure de travail

 

Productivité du travail = Production ou VA / Emploi (nb)

Productivité du capital = Production / Volume K

Productivité globale des facteurs = Production / (K, travail)

Productivité apparente du travail = le calcul attribue le résultat à un seul facteur : ici le travail.

 

La productivité mesure l’efficacité des facteurs de production lorsqu’elle augmente, on parle de gain de productivité (≠ profit), qui n’est qu’une des affectations possibles de ces gains. L’accroissement de le production est d’habitude expliqué par l’effet du facteur capital (stock des machines) et du facteur travail. Cependant, les études statistiques sur les sources de la croissance montrent qu’il existe un résidu inexplicable par l’influence directe de ces 2 facteurs.

Ce résidu correspond à : - effet de progrès techniques

- effet d’externalité ou d’économie d’échelle

- incapacité des statisticiens à mesurer rigoureusement les sources de la croissance

On parle de croissance extensive lorsque l’augmentation de la production provient essentiellement d’une augmentation des quantités de facteurs de production utilisé. Dance ce cas les gains de productivité sont faibles ou nuls.

On parle de croissance intensive lorsque l’augmentation de la production provient d’une amélioration de l’efficacité productive. Dance ce cas, les gains de productivité sont forts.

 

 

 

                        2) Comment accroître la productivité du travail ?

 

Il y a 3 manières d’accroître la productivité du travail :

            à L’organisation du travail : si pendant longtemps au XX ème siècle, l’organisation du travail était conçu sur le mode « pyramides hiérarchiques « c’est-à-dire que le travailleur de base est le simple exécutant des décisions prises à un niveau plus élevé ou se pense et s’organise la production afin d’améliorer la productivité du travailleur (division technique du travail). De nos jours, on considère qu’un progrès de la productivité du travail passe par plus d’initiative et d’autonomie du travailleur.

            à L’accroissement de l’intensité capitalistique : c’est le stock de capital / quantité de travail. L’augmentation du stock de machine mise à la disposition des travailleurs se réalisent fréquemment par une substitution du capital ou travail.

            à L’utilisation des procédés innovants : procédés qui résultent du progrès technique encore fait-il que ces procédés soient utilisés efficacement et rationnellement faute de quoi on se heurte au paradoxe de Solow (économiste américain).

Constat qu’il fait s’étonnant de ne pas avoir d’augmentation du chiffre d’affaire par employé dans les banques et assurances alors qu’elles venaient d’être informatisé.

 

            B) La mobilisation des facteurs de production, nécessaire à la croissance

                        1) Le rôle que jouent les entrepreneurs

 

Selon SHUMPETER, l’entrepreneur se caractérise par « son esprit de décision « et par sa capacité à découvrir dans les innovations scientifiques celle qui permettent d’augmenter la productivité et celle qui satisfèrent une demande encore révélé (qu’on peut prévoir). Le rôle de l’entrepreneur est de dynamiser la production et donc de relancer la croissance. En effet, il est un acteur central de la croissance car c’est lui qui décide de créer une entreprise et de réaliser un investissement dans de nouvelles activités.

 

Marché financier : marché de capitaux à long terme (ex : NASDAQ)

Marché monétaire : marché de capitaux à court et moyen terme.

 

                        2) Le rôle des pouvoirs publics

 

Dans la théorie libérale et selon Alain Smith, l’action des hommes est guidée par leurs intérêts personnels qui ne sont conduit sans en avoir l’intention à servir aussi l’intérêt collectif car une « main invisible « oriente naturellement leur activité vers ce qui est le plus utile à la société. L’Etat qui a en charge l’intérêt général doit donc respecter la liberté d’action des individus et se contenter de les protéger contre les injustices et prendre en chargent les activités économiques non rentable à titre privé mais profitable à la société dans son ensemble.

Au 19ème siècle, au Etats-Unis les pouvoirs publics sont intervenues pour réglementer le commerce, les finances, le travail pour stimuler et soutenir ces activités et pour développer la productivité et l’égalité des chances ainsi que l’éducation, contrairement à l’idéologie libérale, l’Etat a un rôle important à jouer.

Pour orienter l’évolution spontanée de l’économie dans un sens utile à la société.

Par ailleurs, l’intervention des pouvoirs publics par l’intermédiaire de l’investissement publique favorisant l’innovation et la formation apparait comme décisive à notre époque. En effet l’état pour aider au financement de la recherche et le développement grâce à la recherche publique mais peut aussi permettre d’orienter cette recherche grâce aux avantages fiscaux consenti à certains projets.

Dans le cadre d’une économie de plus en plus ouverte aux échanges extérieurs, la capacité à innover d’un pays, lui permet de résister à la concurrence étrangère et ainsi assurer sa croissance. L’intervention de l’Etat permet d’améliorer le capital humain perçu comme une source de croissance endogène qui s’auto-entretiendrait sur le long terme. Selon Solow et Swan la croissance économique est déterminée notamment par l’intensité du progrès technique considéré comme un facteur exogène (c’est-à-dire, ou l’origine est à rechercher ailleurs que dans la croissance elle-même). Pour ROMER ce facteur est endogène (c’est-à-dire, le produit de la croissance elle-même au sens ou la croissance permet de financer des dépenses de recherches, du développement et de l’éducation qui favorise le progrès technique et au final stimuleront en retour la croissance).

 

            C) L’analyse de la croissance dans la théorie économique

                        1) Les principaux courants de pensée et la croissance économique

 

L’école classique (18ème siècle) se divise en la version  pessimiste de RICARDO qui parlait de l’état stationnaire, et la version optimiste de Smith qui porte la croissance forte grâce à la division du travail. Chez Karl Marx, la croissance capitaliste se caractérise dans l’optique marxiste par une concentration accrue des moyens de production et par l’accentuation du clivage entre la bourgeoisie et le prolétariat. Le capitalisme étant condamné à terme en raison de la « loi de la baisse tendancielle du taux de profit «

Pour le Keynésiens la croissance est par nature instable et éloigné du plein-emploi, aucun mécanisme autorégulateur ne garantie l’existence d’une croissance équilibrée. SCHUMPETER, les 2 facteurs principaux de la croissance sont les entrepreneurs et l’innovation. Enfin l’approche néo-classique initiée par Solow a souligné à la tendance par la stagnation de la croissance mais l’introduction du progrès technique permet de repousser cette issue pessimiste.

 

                        2) Les approches comptemporaines de la croissance

 

à L’école de la régulation : a proposé une approche originale de la croissance des « 30 glorieuses «. Elle est qualifiée de croissance « fordiste «, elle est fondée sur de forts gains de productivité, des gains obtenus grâce à la généralisation du Taylorisme. Elle est également fondée sur une consommation de masse rendue possible par la baisse des prix et la hausse des salaires.

De leur côté les théories de la croissance endogène représente un important renouvellement des approches traditionnelles. En effet, la source du progrès technique n’est plus exogène mais endogène car résultant des dépenses de recherche et du développement des entreprises et des Etats. Par ailleurs l’augmentation des compétences et des individus est aussi une source de productivité et de croissance.

 

II- Les limites de la croissance

            A) Les coûts de la croissance

 

Toute production humaine nécessite la mobilisation des ressources. Ainsi donc la préservation quasi-intacte de l’environnement naturel serait une illusion. Ce qui est en cause dans la croissance, c’est d’une part, la surexploitation de ressource primaire non renouvelable, donc en voie d’épuisement et d’autres par les dégâts écologiques qu’elle occasionne (accumulation de déchets, effet de serre, …). Ces externalités négatives sont mal comptabilisées dans le calcul du PIB. Cependant la relation entre croissance et coût environnementaux doit être nuancé pour 2 raisons :

à Prise de conscience avec le protocole de Kyoto. En effet ce protocole marque un revirement important en matière environnemental, il stipule que « la quarantaine des pays industrialisés signataires doivent réduire de 5% en moyenne leur émission de gaz à effet de serre d’ici 2012 par rapport aux niveaux de 1990 «. (Ex : Allemagne et Angleterre ont fait des efforts : baisse de 10% en Allemagne et de 3.6% en Angleterre de1990 à 2003. La France a augmenté de 9.8%).

Les moyens d’actions préconisent pour obtenir une réduction de gaz à effet de serre : ce moyen d’action est le marché de permis de négociations « marché des droits à polluer «. Des quotas de pollutions sont délivrés aux entreprises et un système de surveillance est institué assorti de sanction éventuelle.

Une entreprise dont le coût marginal de pollution est inférieur au prix en tonne de CO2 sur le marché des droits à intérêts à dépolluer et a revendre ses quotas, et inversement, une entreprise dont le coût marginal a intérêt a en acheter d’où l’apparition des marchés (coût marginal : coût de la dernière unité de productivité). Cet accord de Kyoto a des limites : c’est la réelle volonté des Etats d’appliquer ces accords.

En effet, un Etat qui distribuait trop de droit au départ constaterait au départ une réduction insuffisante de la pollution, de même si les sanctions ne sont pas appliquer. La 2ème limite, c’est la non signature par un trop grand nombre de pays et parmi lesquels, les Etats-Unis.

 

à La part de la croissance des pays développé n’est pas seul en cause. En effet, dans les pays en développement la pauvreté conduit à la dégradation de l’environnement. Pour survivre, les pauvres ont tendance à surexploiter leurs ressources. La dégradation des terres engendre l’exode rural et accentue les dégâts environnementaux en ville. La pauvreté conduit à apporter des déchets toxiques pour se procurer des devises et enfin l’adoption par les pays pauvres du monde de production à l’occidentale provoque lui aussi à des atteintes de l’environnement.

 

            B) Le débat : croissance et/ou bien être

 

En 1972, le rapport Meadows intitulé « Halte à la croissance «. Ce rapport manifeste une inquiétude face aux limites de la croissance dans le domaine de l’environnement. Les conclusions de ce rapport préconisent une stabilisation urgente de la croissance démographique et de la production industrielle. En d’autres termes, ce rapport préconise « la croissance zéro «. Ce rapport avait été demandé au MIT par le club de Rome (club privé).

En 1987, le rapport Bruntland relance de débat sur le développement durable en ajoutant aux préoccupations environnementales un volet social relatif aux inégalités dans le monde. Ce rapport allie en permanence des préoccupations environnementales (« Intégrer les facteurs écologiques dans la recherche de nouvelles techniques «) et des préoccupations sociales (« équité sociale entre les générations «, «croissance économique la ou les besoins ne sont pas satisfait «, « non exploitation d’autrui «).

Ce rapport Bruntland n’implique pas un arrêt de la croissance économique en particulier dans les pays en développement mais il implique une réorientation dans le monde de la croissance compatible avec le développement à long terme. Le progrès technique doit être réorienté en fonction de contrainte géologique afin de rendre la croissance plus respectueuse de l’environnement.

 

Développement durable : Satisfaire les besoins présents en prenant en compte les générations futures.

 

Aujourd’hui les problèmes environnementaux restent posés et continent d’effrayer l’actualité de jour en jour (crise pétrolière, Japon). Des études scientifiques relient souvent ces problèmes au mode de croissance. Par ailleurs les inégalités aux niveaux mondiale, quoi que difficile à mesurer, semble s’accroître. En conséquence le rapport Bruntland est considéré par certains comme un compromis trop timide. Il faudrait une décroissance économique fondé sur l’abandon des productions inutiles au bien-être ou trop couteuse à ressource primaire non renouvelable. Selon Serge Latouche (économiste français) « la société de croissance n’est ni soutenable, ni souhaitable «. Ce n’est pas soutenable à cause du poids de la croissance sur l’environnement et ce n’est pas souhaitable car elle n’apporte aucune satisfaction. Selon  Serge Latouche, pour assurer le développement durable  il faut une limitation drastique des gaspillages et en particulier la production de bien dont l’obsolescence accéléré conduit à une dégradation de l’environnement et un développement des services qui n’ont pas quant à eux, ces inconvénients (Ex : abandon d’appareil jetable au profit d’appareil réparable).

 

Cependant, néanmoins, il y a des obstacles sociaux à la mise en œuvre de la décroissance aussi bien des les pays en développement que les pays développés. Dans les pays développés, il y a une remise en cause de la société de consommation mais aussi le risque de devoir transformer radicalement la nature de la production et des emplois. Dans les pays en développement, l’obstacle serait la difficulté de faire admettre à la population que le mode de croissance et de consommation occidentale n’est ni souhaitable pour eux, ni généralisable pour la planète.

 

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