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Les sceaux des paysansUn symbole de dignité.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Les sceaux des paysans Un symbole de dignité xnre siècle L'emploi du sceau a été si général au Moyen Age qu'il n'est pas de classe ou de catégorie sociale qui n'en ait fait usa­ ge.

Toute personne ou communauté possédant une personnalité juridique pouvait passer des actes et les sceller de son sceau afin d'en garantir la teneur et d'engager sa responsabilité.

C'est ainsi que nous sont parvenus, en assez grand nombre, des sceaux de pay­ sans, qui ne diffèrent guère, sinon par les types et par la qualité de la gravure, des sceaux nobles ou des sceaux ecclé­ siastiques.

Ces sceaux de paysans, tou­ tefois, ne se rencontrent pas partout: ils sont rares dans les régions où le servage a été fort et durable et, au contraire, relativement fréquents dans celles où le paysan a de bonne heure acquis un statut d'homme libre.

En France, les territoires de prédilection de la sigillographie pay­ sanne sont la Normandie, le Vexin et les côtes flamandes de la mer du Nord.

D'un point de vue chronologique, c'est le xm· siècle qui en marque l'apogée, car le développement du tabellionnage dans la France du Nord à la fin du Moyen Age a eu tendance à faire dispa­ raître l'usage du sceau privé au profit du seing notarial.

Les sceaux de paysans, probablement gravés en série par des artisans allant les vendre de marché en marché, présentent une ornementation simple: générale­ ment une figure unique, placée directe­ ment dans le champ du sceau, et une lé­ gende en caractères frustes indiquant le nom de baptême du possesseur et son surnom ou son lieu d'origine.

Les figu- res, qui sont parfois «parlantes» (Jehan Lecoq scelle d'un coq; Raoul Cuvier, d'un tonneau), peuvent être assimilées à de véritables emblèmes héraldiques, car on observe que les membres d'une même famille utilisent souvent le même emblème.

Au reste, la typologie de cette emblématique paysanne n'est guère diversifiée.

Peu de lions, peu d'aigles, peu de partitions comme dans l'héral­ dique nobiliaire, mais beaucoup de plan­ tes, d'outils et de figures géométriques (croix, sautoir, étoile).

Toutefois, la figu­ re préférée de la sigillographie paysanne est la fleur de lis, dessinée plus librement que dans le blason chevaleresque et sou­ vent construite à partir d'ornements vé­ gétaux.

Le sceau photographié au revers en fournit un bel exemplaire: la fleur de lis est faite d'un rameau stylisé, élégam­ ment dessiné.

Ce sceau est celui d'un paysan aisé, nommé Denis et habitant le hameau de Perchependue, sis dans la paroisse de Charnelle (aujourd'hui lieu­ dit du département de l'Eure).

Il est appendu à un acte daté de 1276, par lequel plusieurs paysans de cette parois­ se s'engagent à prendre à bail, en com­ mun, l'exploitation de terres apparte­ nant à Pierre de La Brosse, principal conseiller du roi de France Philippe III. 2 / 2. »

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