Les républicains sous 1852 - 1870le Second Empire.

« 1 / 2 Les républicains sous le Second Empire 1852- 1870 Exclus de la vie politique sous le Second Empire, les républicains entreprirent de conquérir les consciences.

Appuyés sur une clientèle d'ouvriers et d'artisans, ils étaient menés par une élite bourgeoise, dont les revendications étaient plus poli­ tiques que sociales.

Ils étaient imprégnés d'idées positivistes et anticléricales.

L'opposition républicaine Au XIXe siècle, les républicains ne for­ maient pas encore un parti.

Longtemps très minoritaires à cause des souvenirs de la Terreur, ils gagnèrent peu à peu des adeptes parmi les étudiants et les ouvriers.

L'opposition républicaine apparut au grand jour sous la monarchie de Juillet et lors de la campagne des Banquets, en 1847.

La plupart des députés se réclamant du cou­ rant républicain élus en 1848 étaient des modérés et défendaient les intérêts de la bourgeoisie.

La répression du mouvement populaire en juin marqua la rupture entre républicains et socialistes.

Ecrasés par les conservateurs dès 1849, les républicains furent bannis ou arrêtés.

Dans les premières années du Second Empire, l'opposition républicaine, réduite au silence, ne put s'exprimer que par les publications d'exilés introduites clandestinement, comme Les Châtiments de Victor Hugo (1853).

Les succès électoraux des républicains res­ taient très modestes; en 1870 encore, lors du plébiscite, seuls quelque 15% des votants suivirent le mot d'ordre républi­ cain et votèrent non.

Les idées Pratiquement exclus de la vie politique active, les républicains eurent une action profonde sur l'évolution des mentalités.

En majorité spiritualistes et déistes en 1848, ils adoptèrent ensuite des idées scientistes et positivistes.

Les positions de 1 'Eglise devenant de plus en plus inconciliables avec les idées libérales, ils favorisèrent 1' anticléricalisme, revendiquant la sépara­ tion de l'Eglise et de l'Etat et la laïcité de 1 'enseignement.

Leurs idées se propagèrent parmi les enseignants, les francs-maçons et gagnèrent un nombre croissant d'ouvriers et d'artisans des villes.

Mais leurs cadres restaient essentiellement formés d'une élite bourgeoise (Ferry, Jules Favre, Gambetta, Clemenceau).

Leurs revendications, plus politiques que sociales, s'exprimèrent dans le programme de Belleville, énoncé par Gambetta en 1869 : suffrage universel, garantie des libertés individuelles, liberté de la presse, de réunion, d'association, suppression des armées permanentes, etc.

Repères chronologiques 1852 : proclamation du Second Empire; Louis Napoléon devient Napoléon III - 1858 : intervention française en Cochin­ chine; entrevue de Plombières entre Napo­ léon III et Cavour- 1860 : le Piémont cède la Savoie à la France- 1870: guerre franco­ allemande. 2 / 2. »