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Les Regrets de Joachim du Bellay (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Les Regrets sont un recueil de cent quatre-vingt-onze sonnets que Joachim du Bellay composa à Rome en 1557, soit quatre ans après LesAntiquités de Rome.

Les deux livres furent publiés en 1558, deux ans avant la mort du poète.Les Regrets sont un livre moderne pour l'époque, original parce qu'ils sont entièrement composés en alexandrins, parce qu'ils ont unrecueil frère (Les Antiquités) et surtout parce qu'ils ne sont pas un recueil amoureux. Pendant son séjour à Rome, un poète français, déçu et souffrant, critique la Renaissance italienne et aspire au retour dans sa patrie. Recueil de poèmes de Joachim du Bellay, publié en 1558.Avec ces cent quatre-vingt-onze sonnets, du Bellay crée un nouveau genre littéraire, exprimant ses impressions et ses dégoûts.

Il estalors exilé à Rome, où il ne se plaît pas, et pense avec nostalgie à sa France natale.

Les six premiers sonnets exposent son intentionlittéraire.

Plus que la forme, c'est l'expression de ses sentiments qui lui importe : "Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret ; / Jeme ris avec eulx, je leur dy mon secret." Les sonnets VII à XLIX évoquent la nostalgie qu'il éprouve pour sa terre natale.

Il regrette d'avoirquitté la France.

Le sonnet XXI, très célèbre, commence ainsi : "Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage." Les sonnets L àCXXVII inaugurent le sonnet satirique.

Passant de l'ironie à l'indignation, du Bellay dépeint les moeurs de la cour romaine.

Dans lessonnets CXXVIII à CXXXVIII, le poète raconte son retour en France et dans les sonnets CXXXIX à CXCI, sa vie à Paris.

Après la joie de sonretour, il évoque ses nouvelles infirmités.

Devenu sourd, il tombe malade et meurt en 1560, à l'âge de 38 ans. Mélancolique séjourC'est vers la fin de son séjour à Rome que du Bellay entreprend d'écrire ces sonnets ; comme une antithèse des Antiquités.

Il a trente-cinq ans.

Depuis six ans, il accompagne en Italie son cousin, le cardinal du Bellay, ambassadeur de France auprès du pape.

Joachim estintendant de la maison du cardinal.

Passés les éblouissements que lui procure la vue des monuments romains, la splendeur de la Villeéternelle, chargé de besognes qui ne conviennent pas à ses goûts, spectateur des bassesses des courtisans du pape, il se met à détestercette vie qui lui est faite.

Il sait qu'en France d'autres ont profité de son absence pour le remplacer auprès des Grands et qu'il est oublié.Surtout, il est plein de nostalgie en songeant à la vie paisible et rustique de son pays, l'Anjou, à son bon sens qui s'oppose au monderomain, rocailleux, sournois et intrigant.

Il en perd le goût d'écrire : « De la postérité je n'ai plus de souci, / Cette divine ardeur, je ne l'aiplus aussi, / Et les muses de moi, comme étranges, s'enfuient.

» Il ne peut s'empêcher, se dispenser d'écrire, mais il ne veut pas sedonner trop de peine en composant ses sonnets.

Il livre ses impressions comme elles viennent : « Je me plains à mes vers si j'ai quelque regret,Je me ris avec eux, je leur dis mon secret.

» Une satire amèreNous admirons davantage, aujourd'hui, les sonnets où le poète dit sa mélancolie, Mais, de son temps, on appréciait bien plus ceux où DuBellay peint la vie à la cor pontificale — certains croquis atteignent à la caricature —et laisse percer son indignation ou une ironie amère.

Ilest, en France, le créateur du sonnet satirique, que les Italiens, il est vrai, connaissaient déjà. I • LE CONTEXTE Le voyage en Italie est pour les humanistes de la Renaissance le rêve d'un retour aux sources de la culture.

Joachim du Bellay, qui en atiré le recueil des Antiquités de Rome, l'accomplit en 1553 ; mais pour cet aristocrate déçu dans ses ambitions, le rêve tourne aucauchemar.

Les Regrets, qu'il publie, après son retour en France, en 1558, peignent comme un « journal de voyage » les moeurs de laville et de la cour pontificale, les frustrations et la nostalgie de l'exilé.

Cette dimension personnelle, où l'autoportrait le dispute à la satire,fait des Regrets le recueil poétique le plus original de la Renaissance. 2 • LE TEXTE Inspirés par l'oeuvre d'un autre poète exilé, les Tristes du latin Ovide, les deux tiers des cent quatre-vingt-onze sonnets en alexandrinsdes Regrets, formulés parfois comme des lettres à ses amis poètes, évoquent les multiples sentiments de celui qui se présente commeun banni : nostalgie de l'Anjou de sa jeunesse, crainte de perdre l'inspiration, déception de découvrir en Rome une réalité si différente desrêves littéraires, irritation ou sarcasme à l'égard des moeurs d'une société futile et d'une cour corrompue, mesquine, hypocrite.

Lessoixante derniers poèmes, composés à son retour en France, changent d'objet et de ton : ils présentent, entre flatterie et ironie, deshommages et des conseils à la cour du roi de France. 3 • LES THÈMES MAJEURS • L'écorché vifL'auteur exprime la douleur de l'exil, des soucis pécuniaires, de la déchéance physique et va jusqu'à douter de son propre génie.

Il envieses amis, les jalouse parfois ; ironise cruellement sur lui comme sur les autres ; mêle dans la satire « le fiel, le miel, le sel ».• La nostalgiePlacée sous la figure emblématique d'Ulysse (sonnets 31, 40, 130), elle n'en exprime pas moins avec sincérité la douceur de la régionnatale, la grandeur du pays nourricier (« France, mère des arts, des armes et des lois »), le regard mélancolique et inquiet sur un passéprometteur (« Las, où est maintenant ce mépris de Fortune ? »)Les moeurs de la CourQu'elle prenne la forme de la dénonciation ou du conseil, l'analyse des moeurs courtisanes saisit sur le vif les traits physiques et verbauxde l'hypocrisie, de l'orgueil, de la rancoeur.

Ni la comédie humaine ni les réalités cachées ne lui échappent. 4 • L'ÉCRITURE * La verve satiriqueRelevant d'un art très conscient, cette verve s'exprime à travers le verbe (« vieux singes » qui « seigneurisent »), mais aussi le rythme :mêlant inversions, coupes, rejets et enjambements, le poète utilise un lyrisme agressif.

Les effets qui en résultent — lourdeur, contraste(« Marcher d'un grave pas et d'un grave sourci / Et d'un grave souris à chacun faire fête ») — soulignent le ridicule du courtisan commedans une caricature.• La veine élégiaqueLe ton de confidence introduit par le nom d'un destinataire et le recours à un alexandrin très fluide, parfois proche de la prose, mettent envaleur les émotions intimes : interrogation inquiète (« Quand reverrai-je, hélas [...] ? »), constat des contradictions (« J'ai le corps maladifet me faut voyager »), affirmation douce-amère de sa valeur poétique (« Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau »).. »

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