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Les possédées de LoudunDiableries ou hystéries?

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Les possédées de Loudun Diableries ou hystéries? 1634 En 1634, la petite ville de Loudun, près de Poitiers, défraye la chronique.

Le Mercure français consacre un long article aux «possédées religieuses ursuli­ nes de Loudun» et annonce que, le 18 août, le curé de la paroisse Saint-Pierre, Urbain Grandier, a été brûlé vif sur la place Sainte-Croix pour crime de sorcel­ lerie.

Les débuts de l'affaire remontent à deux ans.

Grandier est détesté d'une partie de la ville.

Beau, intelligent, éru­ dit, il est d'un naturel querelleur et affiche des mœurs libertines, manifes­ tant un vif intérêt pour les femmes.

Il a d'ailleurs publié un traité hostile au céli­ bat des prêtres et il est soupçonné d'avoir écrit ùn pamphlet contre Riche­ lieu.

A plusieurs reprises, on lui a intenté des procès dont il a réussi à sortir indemne.

Mais il y a plus grave: depuis septembr~ 1632, on le rend responsable de cas de ((possession» de jeunes reli­ gieuses du couvent des Ursulines.

Pour­ tant, Grandier n'a rien à voir avec ce couvent dont le directeur, le chanoine Mignon, est un de ses adversaires.

Mais les tentatives d'exorcisme n'arrangent rien.

Au cours d'interminables séances, les exorcistes tonnent et luttent contre les «diables».

En la personne des ((pos­ sédées», ceux-ci répondent par mille insultes et dénoncent Grandier comme l'auteur des maléfices.

Toute la France se passionne pour l'affaire de Loudun, qui devient même politique.

Une des religieuses atteintes du mal, Mme de Razilly, appartient à un groupe familial proche de Richelieu.

Aussi, le cardinal juge bon d'intervenir.

Il dépêche sur place le conseiller d'Etat Laubardemont pour arrêter Grandier et instruire son procès.

Le chancelier Sé­ guier ordonne d'établir une commission qui jugera sans appel.

Le prêtre proteste de son innocence.

Mais il est accablé par les religieuses, condamné à mort et exécuté.

Il meurt courageusement, sans verser de larmes, ce qui est considéré comme une preuve de culpabilité.

En dépit de sa disparition, la ((posses­ sion» continue.

Les jésuites intervien­ nent à leur tour.

Renonçant aux exorcis­ mes spectaculaires, ils tentent de libérer la prieure Jeanne des Anges des démons qui hantent son corps.

L'affaire cesse quand la prieure renonce à sa personna­ lité de ((possédée» pour celle de ((vision­ naire».

L'immense retentissement de l'affaire des possédées de Loudun, indé­ pendamment d'une méconnaissance totale des maladies du psychisme, ne peut s'expliquer que par l'atmosphère passionnelle qui règne dans la France du xvn· siècle, obsédée par la sorcelle­ rie et les forces obscures, en dépit du masque rationnel classique. 2 / 2. »

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