Databac

LES PHILIPPINES AU XXe SIÈCLE

Publié le 20/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LES PHILIPPINES AU XXe SIÈCLE. Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.


Archipel de la Malaisie, comprenant plus de 7 000 îles dont les principales sont Luçon, Mindanao et Palauan. Habitées par des populations d'origine malaise venues dans l'archipel longtemps avant notre ère, les Philippines passèrent en partie sous l'influence de l'islam au XIVe s. Magellan les découvrit le 16 mars 1521 et fut tué peu après dans l'île de Mactan (27 avr.). En 1543, Villalobos les visita à son tour et les baptisa en l'honneur de l'infant Philippe (futur Philippe II). La colonisation espagnole, inaugurée en 1565, devait durer plus de trois siècles. Manille, fondée en 1571, fut érigée en évêché (1681), puis en archevêché (1695). Durant les XVIIe/XVIIIe s., les Philippines servirent de base pour les missions en Indochine, en Chine et au Japon. Administrativement, les Philippines espagnoles dépendaient du vice-roi du Mexique ; c'est pourquoi, chaque année, partait le « galion de Manille » à destination de l'isthme de Panamá. La colonie prospéra ; une rapide et importante immigration chinoise, à partir du XVIIe s., provoqua à plusieurs reprises des troubles, suivis de massacres par les Espagnols (1603, 1639, 1662), et la plupart des Chinois furent finalement expulsés à la fin du XVIIIe s. La toute-puissance tyrannique de l'Église et les excès de la fiscalité espagnole ne cessèrent d'entretenir un profond mécontentement chez les Philippins. De nombreuses révoltes eurent lieu au cours du XIXe s., notamment en 1872 et en 1896. L'insurrection se ralluma durant la guerre hispano-américaine de 1898, après la destruction de la flotte espagnole par l'amiral Dewey dans la baie de Manille (1er mai 1898). Au traité de Paris (10 déc. 1898), l'Espagne dut céder les Philippines aux États-Unis contre une indemnité, mais le chef du mouvement d'indépendance philippin, Emilio Aguinaldo, qui avait proclamé la république, continua la guerre contre les Américains jusqu'en 1901. De 1898 à 1946, les Philippines restèrent sous la domination des États-Unis : le Jones Act de 1916 leur reconnut un gouvernement autonome, et, en 1934, le Congrès américain s'engagea à donner l'indépendance aux Philippines dans un délai de dix années. Dès 1935, les pouvoirs du gouvernement local furent considérablement étendus et les Philippines se donnèrent un président élu, Manuel Quezón, chef du parti nationaliste. La colonisation américaine, par de gros investissements, développa considérablement l'exploitation des richesses agricoles, et 75 % des exportations allaient vers les États-Unis ; mais la situation sociale restait précaire, les terres appartenant à une infime minorité de propriétaires fonciers, les compradores, alors que les paysans étaient réduits à une condition proche du servage. Débarqués dans l'archipel dès le 10 déc. 1941, les Japonais se heurtèrent à l'énergique résistance de MacArthur, qui réussit à se maintenir dans la presqu'île de Bataan jusqu'au 10 avr. 1942 et à Corregidor jusqu'au 7 mai 1942 qu'il quitta en déclarant : « Je reviendrai » (« I shall return »). Une minorité de Philippins seulement collabora avec les Japonais, qui se faisaient les champions du nationalisme asiatique mais montraient aussi des exigences de conquérants. De nombreux maquis s'organisèrent dans les montagnes de Luçon, les uns encadrés par des officiers américains et philippins, les autres animés par des militants communistes sous le commandement de Luis Taruc. Le président Quezón avait transporté le gouvernement philippin en exil aux États-Unis, et il obtint de Roosevelt, en 1943, l'engagement que les Philippines deviendraient indépendantes après le départ des Japonais. La reconquête de l'archipel, commencée par la bataille de Leyte, fut menée par MacArthur d'oct. 1944 à juill. 1945.  Le 4 juill. 1946, les Philippines accédèrent à la pleine souveraineté, des accords spéciaux assurant cependant aux Américains une situation privilégiée (jusqu'en 1974) et la disposition de bases militaires. Les États-Unis fournirent l'aide nécessaire pour la reconstruction économique du pays, par le Philippine Trade Act et le Philippine Rehabilitation Act (avr. 1946). Cependant, le mouvement de résistance communiste des Huks avait refusé de déposer les armes à la fin de la guerre contre le Japon ; le gouvernement dut mener une lutte sévère contre les guérillas révolutionnaires dans les provinces centrales de Luçon, et l'insurrection ne fut définitivement brisée qu'en 1954 par Ramón Magsaysay, ancien ministre de la Défense devenu, avec l'appui du parti nationaliste, président de la République (1953/57). En politique étrangère, les Philippines restèrent étroitement alliées aux États-Unis, avec lesquels fut conclu un traité de défense (1951) ; elles adhérèrent à l'OTASE (1954). À l'intérieur, le parti nationaliste, qui avait entrepris une politique de réformes économiques et sociales, resta au pouvoir sous la présidence de Carlos Garcia (1957/61). Aux élections de nov. 1961, Garcia fut battu par Diosdado Macapagal, candidat des libéraux, mais les nationalistes conservèrent le contrôle des deux Chambres. Ils reconquirent la présidence en 1965 avec Ferdinand Marcos, qui fut réélu en 1969. Marcos, en 1972, proclama la loi martiale, en raison des guérillas de la NAP (Nouvelle armée du peuple) et du Front national de libération moro, dans les îles du Sud. Mais le régime népotique et corrompu de Marcos fut finalement balayé en 1986 par un vaste mouvement populaire né en 1983 après l'assassinat de Benigno Aquino, principal dirigeant de l'opposition. La diplomatie américaine, en partie responsable de la longévité politique de Marcos, reporta son soutien sur Cory Aquino, veuve du dirigeant assassiné et plébiscitée par les Philippins. Celle-ci rétablit la démocratie par un référendum constitutionnel en 1987, suivi d'élections en 1988. Elle favorisa aussi le retour de l'oligarchie terrienne, évincée par Marcos au bénéfice des militaires, et la réforme agraire annoncée semblait rencontrer quelques difficultés. En 1988, le vice-président Laurel rejoignit l'opposition. La nouvelle démocratie philippine restait sous l'étroite surveillance d'une armée très puissante : six tentatives de coup d'État - dont la plus grave, en déc. 1989, ne fut maîtrisée qu'avec l'aide de l'aviation américaine -, ont ébranlé le régime dont l'Église restait le plus ferme soutien. Critiquée pour sa faiblesse à l'égard des clans traditionnels (10 000 planteurs possédaient 80 % des terres en 1990), C. Aquino ne put achever la réforme agraire de 1988. Elle choisit son ministre de la Défense, le général Fidel Ramos, comme candidat à la présidence de la République pour les élections de juin 1992. Élu avec moins de 25 % des voix (sept autres candidats s'étant présentés), celui-ci sut mener une politique de réconciliation nationale et remporta les législatives de mai 1995 grâce au plan de développement et de lutte contre la pauvreté, dit « Philippines 2000 » lancé en janv. 1993. L'économie philippine connut à partir de 1995 un taux de croissance supérieur à 5 %. Par ailleurs, le gouvernement et le Front national de libération moro (FNLM) signèrent, en sept. 1996, un accord qui devait mettre fin à la rébellion musulmane de Mindanao. En nov. 1997, le Front moro islamique de libération (MLF) accepta à son tour un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement de Manille.  L'élection présidentielle de mai 1998, à laquelle, selon la Constitution, le président Ramos ne pouvait se présenter, vit la victoire de Joseph Estrada. À partir de nov. 1999, de nouveaux groupes armés firent parler d'eux, comme l'Armée du prolétariat révolutionnaire (RPA) et, surtout, le groupe islamiste et séparatiste Abu Sayaf (« porteurs de sabre ») qui enleva dix touristes sur l'île de Sidapan, le 23 avr. 2000, avant de les transférer sur celle de Jolo. Leur libération, à partir du mois d'août grâce à une médiation libyenne, constitua un revers pour le président J. Estrada, partisan de la manière forte. Pour faire face à des accusations de favoritisme, de faiblesse et de corruption, celui-ci procéda à un remaniement ministériel en janv. 2000, mais le Sénat engagea une procédure de destitution contre lui en nov. suivant. L'ajournement de cette procédure, en janv. 2001, provoqua d'immenses manifestations de protestation dont l'importance décida les responsables de l'armée à retirer leur soutien à J. Estrada contraint à la démission (20 janv.) et remplacé aussitôt à la magistrature suprême par la vice-présidente, Gloria Macapagal Arroyo. La nouvelle présidente était la fille de l'ancien président Macapagal (1961/65) ; son parti, la Coalition de pouvoir du peuple, a gagné les élections législatives, le 14 mai. En août 2001, un nouveau cessez-le-feu a été conclu entre le Front moro islamique de libération et le gouvernement philippin grâce à l'entremise de la Malaisie. Depuis févr. 2002, 650 soldats américains sont venus appuyer dans le sud du pays le combat de l'armée philippine contre le groupe Abu Sayaf, accusé par Washington d'être lié au réseau d'Al Qaida. Le gouvernement philippin s'est engagé à limiter le blanchiment de l'argent (2003) et a publié un plan de lutte contre l'évasion fiscale. Le régime avait le soutien de l'armée, de l'Église catholique, des milieux d'affaires et des classes moyennes, mais en 2002, Gloria Arroyo a annoncé qu'elle ne serait pas candidate aux élections présidentielles de mai 2004. Dans un pays où le tiers des habitants vit avec moins d'un dollar par jour, où la population double tous les 30 ans, où le clientélisme est très fort, le refus de véritables réformes politiques et sociales interdit toute véritable stabilisation. Le 27 juill. 2003, une mutinerie a été réprimée à Manille et l'insécurité reste très forte.

« Article encyclopédique Influencé par José Rizal (1861-1896), auteur du roman Noli me tangere (« Ne me touchez pas ») qui dépeint les souffrances du peuple philippin sous la tyrannie espagnole, le mouvement nationaliste trouve ses organisateurs en Andrès Bonifacio (1863-1896), puis Emilio Aguinaldo (1869-1964).

Les nationalistes déclenchent en 1896 une insurrection et proclament la République.

Divisés puis battus, ils doivent cesser le combat.

E.

Aguinaldo s’exile à Hong Kong.

Avec le déclenchement de la guerre hispano-américaine, les États-Unis font irruption sur la scène.

Vaincue, l’Espagne cède l’archipel aux États-Unis par le traité de Paris (10 décembre 1898). Les réformes et les engagements des États-Unis. Dans la confusion, E.

Aguinaldo est revenu au pays et a proclamé l’indépendance (18 juin 1898).

Il fait adopter la Constitution de Malolos, sur le modèle de la Constitution cubaine de 1895, et poursuit la lutte armée contre les États-Unis. Alors que le pays n’est pas encore totalement pacifié, Washington engage de profondes réformes du système politique, administratif, éducatif et économique, qui obtiennent le soutien des ilustrados (« les lettrés ») qui ont fondé le Parti fédéraliste (décembre 1900).

Si ces derniers militent pour que les Philippines deviennent un État de l’Union, de jeunes radicaux - Manuel Quezon y Molina (1878-1944), Sergio Osmena (1878-1961) - lancent le Parti nationaliste qui dénonce les collaborateurs.

Lors des premières élections à l’Assemblée philippine (1907), les premières législatives libres d’Asie, les nationalistes l’emportent.

Ils domineront la scène politique jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.

En 1913, l’arrivée d’un gouverneur libéral, Francis Burton Harrison (1913-1921), accélère la « philippinisation » de l’administration. L’adoption de la loi Jones ou Philippine Autonomy Act, le 29 août 1916, va encore plus loin en inscrivant dans son préambule que les gouvernements des États-Unis ont toujours eu « l’intention d’accorder l’indépendance aux Philippines dès qu’un gouvernement stable pourrait y être établi ».

Après le retour au pouvoir des républicains à Washington, en novembre 1920, le processus d’émancipation national connaît une longue pause.

Avec la crise de 1929, l’expression nationaliste renaît.

En 1930, Crisanto Evangelista fonde le Parti communiste philippin (7 novembre), Pedro Abad Santos, le Parti socialiste, et Benignol Ramos, la Sakdal (« Protestation »).

La question de l’indépendance renaît dans ce contexte avec d’autant plus d’acuité que les démocrates reviennent aux affaires en 1932. Les modalités de l'accès à l'indépendance. En décembre 1931, S.

Osmena et Manuel Roxas y Acuna (1892-1948) viennent apporter à Washington leur soutien au projet de loi d’indépendance du représentant Harry Hawes (Missouri).

En dépit du veto émis par le président Herbert Hoover (1929-1933), le Congrès adopte le texte mais l’Assemblée philippine le rejette à l’initiative de M.

Quezon.

Le 24 mars 1934, le président Franklin D.

Roosevelt promulgue une nouvelle loi (Tydings-McDuffie) qui prévoit un mandat de transition sur dix ans vers l’indépendance.

Le Philippine Independance Act instaurera un « Commonwealth des Philippines » dès l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Une Assemblée constituante est élue le 10 juillet 1934 et son texte adopté par plébiscite l’année suivante.

Le 17 septembre 1935,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles