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Les moyens d'information font périodiquement l'objet de multiples critiques. Les partagez-vous ?

Publié le 16/07/2020

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« L'INFORMATION Il faut vous dire que l'on a maintenant à la maison un ami qui vous parle, qui chante pour vous, qui vous raconte des histoires, qui vous apprend même ce qu'il faut aimer pour avoir l'air « à la page » — et fait taire .toutes les conversations quand s'allume l'oeil vert de ses lampes : la radio. Alors, pourquoi chanter ? L'appareil chante tellement mieux ! Pourquoi parler ? D'ailleurs l'avez-vous remarqué, son oeil vert s'allume de préférence au moment des repas, ou le soir, en somme dès que la famille se rassemble : autant dire que l'on ne se parle plus, que la communauté s'atomise en « chers-z-auditeurs »... Avant, la force des choses, la rudesse des hivers et la perspective de périr d'ennui contraignaient les plus récalcitrants à savoir plus ou moins, parler, rire, chanter. Aussi bien étions-nous peu ou prou conteurs, poètes, compositeurs, acteurs. A quoi bon désormais s'il suffit d'écouter ? Une merveille de la technique, assurément, mais le prix à payer est bien lourd : voilà une machine qui vous parle à condition que vous vous taisiez — et on l'appelle ensuite le médicament de la solitude ! Quel cerveau malade, quel dictateur pervers a pu inventer cette figure géniale de la philosophie de l'État : la conversation à sens unique, le « débat » sans contradicteur, la cession volontaire de son droit de parole ! Car c'est bien de cela qu'il s'agit : la radio, puis la télévision, annoncent une forme «. idéale » d'administration des hommes : l'auditeur silencieux remplace le citoyen. Et si vous jugez ce que je vous dis par trop rustique, ou même « antiprogrès », je ne puis que vous répéter que cela fut ainsi. Les touristes avaient bien préparé le terrain, le monde moderne pouvait déferler, s'introduire dans chaque foyer, quadriller jour après jour les cervelles. Plus besoin de « an aotrou » : l'oeil vert du Grand Gardien désormais brillait au-dessus de chaque table. La radio nous acheva : lés veillées disparurent peu après comme par enchantement. A quoi bon se déplacer quand on a la radio chez soi ? A quoi bon se rassembler puisque pour l'écouter il faut se taire ? — Dis, René, tu nous racontes l'histoire du gars qui... Mais René ne répondra plus jamais. Et je crois que tous,, sur ce bout de terre, nous en sommes restés orphelins... Michel Le Bris, L'Homme aux semelles de vent, 1977. ...»

« 1 / 2 L'INFORMATION Il faut vous dire que l'on a majntenant à la maison un ami qui vous parle, qui chante pour vous, qui vous raconte des histoires, qui vous apprend même ce qu'il faut aimer pour avoir l'air « à la page » - et fait taire .toutes les conversations quand s'allume l'œjl vert de ses lampes : la radio.

Alors, pourquoi chanter ? L'appareil chante tellement mieux ! Pourquoi parler ? D'ailleurs l'avez-vous remarqué, son œil vert s'allume de préférence au moment des repas, ou le soir, en somme dès que la f�ille se rassemble : autant dire que l'on ne-se parle- plus, que la communauté s'atomise en « chers-z-auditeurs »...

Avant, la force dts choses, la rudesse des hjvers et la perspective de périr 2 / 2. »

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