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les lumieres

Publié le 06/12/2021

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LES LUMIÈRES DU XVIIIe SIÈCLE
 
A l'honnête homme immuable du XVIIe  siècle succède un personnage ondoyant et fortement
 individualisé auquel le "libertin" a ouvert la voie : le Philosophe, qui porte sur toute chose un regard neuf
Difficile à saisir dans le détail, se développant parfois dans de sérieux traités théoriques, souvent
dissimulé sous l'ironie ou l'humour, toujours présent, l'esprit philosophique se manifeste de manière 
essentiellement dans l'ouvrage qui est "l’œuvre de tous" : l'Encyclopédie, véritable témoignage des
progrès accomplis par l'esprit de raison dans sa lutte contre les abus politiques. les superstitions
religieuses et les injustices sociales d'un monde marchant lentement vers son terme.
 
L'INTELLIGENCE ET LE CŒUR
La tradition présente un XVIIIe siècle nettement divisé entre un rationalisme hérité des classiques et une
sensibilité annonciatrice des romantiques. Un tel jugement paraît chronologiquement insoutenable : les
romans de Marivaux et de l'abbé Prévost, malgré leur teinte préromantique, sont antérieurs à 1740, tandis que les grands textes matérialistes furent écrits après I760. Surtout, il masque l'originalité profonde du
siècle qui est d’avoir tenté la synthèse du devoir et du désir au sein d'une morale nouvelle.
 
Les prestiges de la raison
A l'origine de la démarche philosophique se trouve un ouvrage contemporain du Cid : le Discours de la
méthode (1637), dont l'influence commença de se faire sentir dans les dernières années du règne de Louis XIV. En accordant à la raison une place prépondérante, Descartes annonçait un monde nouveau fondé sur l'analyse : ainsi armés d‘une méthode dont l'expérience prouvait de jour en jour l'efficacité, les
Philosophes se lancèrent à l’assaut des domaines les plus divers. Dans un premier temps ils allaient saper les fondements sur lesquels reposaient les pouvoirs en place pour assurer avec éclat la nécessité absolue
de la démarche rationnelle.
Mais c'est en dépassant cette attitude critique que les hommes des Lumières firent de la raison un guide
irremplaçable pour l'homme : ainsi réduit à lui-même, ne trouvant l'explication de son bonheur que dans
son travail, l'individu pouvait dès lors s'attacher à lutter pour sortir du néant et, ce qui est sans doute plus
important, «rentrer en soi pour connaître sa nature« (Rousseau).
 
Les délices du sentiment
Ce dernier point explique le lien qui unit la raison aux passions resurgies : l'une comme les autres sont
l’expression de ce qu’il y a d'humain dans le monde et concourent à assurer le bonheur de l'individu.
On voit ainsi se développer une nouvelle littérature morale qui aborde les problèmes non plus sous l’angle métaphysique comme au siècle précédent, mais sous l’angle utilitaire : à partir des thèmes majeurs (luxe, liberté, vertu...) s'élabore une politique qui essaie d'unir le bonheur et le sentiment (attitude personnelle), mais également le bonheur et la raison (attitude sociale). Il s’agit maintenant de substituer à une littérature passive une littérature active : le bonheur ne doit plus être un sujet d'étude, mais un mode de vie.
Vauvenargues (1715-1747), la plus grande figure morale du siècle, résume les contradictions des Lumières et leurs efforts pour les dépasser : si les Réflexion et maximes (1746) vantent les mérites supérieurs de
l’instinct et du sentiment, c'est avant tout comme support de l’action raisonnée : « la raison et le sentiment se suppléent tour à tour«, écrit-il comme en épigraphe à cette morale laïque prônée par la plupart des
philosophes.

La synthèse par la conscience
Avec l'abandon des systèmes, les Philosophes découvrirent la notion de nature humaine, notion ambiguë
selon qu’on met l’accent sur l'un ou l'autre des termes. L’important est que le XVIIIe siècle ait situé
l'homme dans un devenir historique libéré de toute intervention divine : par là même il plaçait
l'expérience morale au cœur même de l‘individu et non plus au-dessus des êtres dans le respect aveugle
de quelques préceptes imposés. Entre les impulsions naturelles et les devoirs de l’homme, le philosophe a recours à sa conscience, ce guide infaillible, cet «instinct divin« seul capable de tracer un chemin
satisfaisant à la fois pour les sens et la vertu. Toute une partie de la production romanesque sera une
illustration apologétique de l'équilibre acquis par la consultation de la conscience (Prévost, Rousseau,
Bernardin de Saint-Pierre) tandis qu’à la fin du siècle Sade fera de cette même conscience l’étalon des
dérèglements compris comme une nouvelle morale libératrice de l’homme.
 
Référence : Focus. Bordas 1979.

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