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Les libertins

Publié le 15/05/2020

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« Les libertins La pensée indépendante, qui, depuis Montaigne, n'avait jamais abdiqué, se précise au début du XVIIe siècle, à lasuite des guerres de religion.

Une « cabale » libertine, qui unit souvent à la liberté d'esprit une extrême liberté demœurs, se forme dès 1615.

Traqués par Richelieu, étroitement surveillés par Louis XIV, les libertins doivent secacher pendant de longues années.

Mais à partir de 1680, lorsque l'autorité royale se relâche, ils apparaissent augrand jour, affermissent leurs convictions et se préparent à la lutte. Trois hommes, appartenant à des générations différentes, exercent à cet égard une indiscutable influence : Saint-Évremond, déjà âgé et fort connu dans la société littéraire aux environs de 1690; Bayle, en pleine maturité à cettedate; Fontenelle, qui, né au milieu du XVIIe siècle et mort presque centenaire au milieu du siècle suivant, fut letémoin de la continuité de cette pensée libertine, appelée à bousculer toutes les traditions édifiées par le XVIIesiècle. 1686 Fontenelle : Entretiens sur la pluralité des mondes. 1687 Fontenelle : Histoire des oracles. 1697 Bayle : Dictionnaire historique et critique.

LA TRADITION LIBERTINE AU XVIIe SIÈCLE LA CABALE LIBERTINE (1615-1623) Au lendemain des guerres de religion, l'incrédulité est fort répandue en France, surtout parmi les esprits cultivés.Sous la régence de Marie de Médicis, cette tendance s'accentue : plusieurs Italiens venus à la cour, en particulierVanini, disciple de Giordano Bruno, et qui, comme son maître, devait périr sur le bûcher, en 1619, répandent desthèses philosophiques d'une grande hardiesse.

Un foyer de pensée libertine se constitue : parmi ses animateurs, oncompte surtout des poètes, Maynard, Boisrobert, Tristan, Saint-Amant, Théophile enfin, le plus hardi ou le plusimprudent de tous. Ces libertins forment une société secrète, une « cabale ».

Ils condamnent la religion officielle, et, à l'occasion, labravent.

Beaucoup sont franchement athées et se nomment volontiers des « antéchrists ».

Ils publient et fontcirculer des pièces anonymes, où ils révèlent l'audace de leurs idées et de leurs mœurs.

Ils raillent lesenseignements de la Bible, contestent les articles du dogme et dédaignent les pratiques de la religion.

Ils nerespectent pas davantage la morale commune et mènent en général une vie dissolue. Leur doctrine est cohérente; elle emprunte ses principaux éléments à Épicure et aux Italiens modernes.

A l'idée deDieu, elle substitue l'idée de Nature.

L'Univers n'est pas régi par la volonté d'une Providence, mais déterminé par lesmouvements d'une force aveugle et souveraine : il serait vain de vouloir enrayer cette force et lutter contre ledestin.

La sagesse consiste à suivre sa nature propre et à jouir librement de soi-même. LE LIBERTINAGE ÉRUDIT (1628-1655) La cabale libertine fut brisée en 1623, et Théophile passa en jugement.

Pendant les premières années du ministèrede Richelieu, les libertins sont pourchassés avec une extrême rigueur.

En 1628, se constitue un nouveau foyer; sesmembres sont pour la plupart des hommes cultivés, qui cherchent à préciser leurs connaissances et à organiser leursidées en système. Les principaux initiateurs de ce «libertinage érudit » sont La Mothe Le Vayer, Gassendi, Naudé.

Ils échangentfréquemment des vues au cours de promenades et de banquets; et La Mothe Le Vayer a fixé dans ses Dialoguesl'essentiel de leurs découvertes.

Ils nouent des relations, non seulement en France, mais à l'étranger.

Ils méditentl'œuvre des philosophes grecs et italiens, et ils s'intéressent aux hypothèses scientifiques, aux explorations, qui leurparaissent remettre en cause les principes fondamentaux de la religion officielle.

Les œuvres de ces libertinsdécouvrent, en même temps que la communauté de leurs aspirations, la diversité de leurs tendances philosophiques.Gassendi construit dans son Syntagma, non sans faire des concessions à la philosophie chrétienne, une sorted'épicurisme moderne.

La Mothe Le Vayer eut une pensée ondoyante, mais subit principalement l'influence duphilosophe sceptique Pyrrhon.

Enfin Naudé, de tendances rationalistes, s'appliqua particulièrement à la critique dumerveilleux.

LE REPLI DES LIBERTINS (1655-1685) Après la Fronde, les libertins cessent d'être organisés en France. Le mouvement du libertinage érudit perd son élan; Gassendi abandonne la lutte et meurt en 1655.

Lasurveillance exercée par le pouvoir royal se resserre.

Une société semi- secrète, laCompagnie du Saint-Sacrement, s'emploie à démasquer l'impiété en pénétrant jusqu'au. »

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