Les JacobinsRévolutionnaires membres de la Société des amis de la Constitution (Club des jacobins) créée en 1789, ils rassemblent au départ des hommes d'opinions diverses, allant des modérés tels que La Fayette ou Sieyès aux intransigeants tels que Robespierre ou Brissot.

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Société politique formée dès mai 1789 à Versailles, sous le nom de Club breton, par des députés bretons aux États généraux (Le Chapelier, Lanjuinais...), auxquels s'adjoignirent d'autres députés tels que Barnave, Sieyès... Après le transfert de l'Assemblée constituante à Paris (6 oct. 1789), le Club breton se réunit dans le réfectoire du couvent dominicain de la rue Saint-Honoré, installé précédemment rue Saint-Jacques, d'où son nom usuel de club des Jacobins. Son titre officiel fut cependant celui de Société des Amis de la Constitution. D'abord dirigé par Lameth et Barnave, le club défendait un programme modéré de monarchie constitutionnelle. Mais la fuite de Louis XVI à Varennes provoqua une scission des membres modérés (Barnave, Le Chapelier, Sieyès, La Fayette...), qui fondèrent le club des Feuillants (juill. 1792). L'autre partie, avec Robespierre et Pétion, s'orienta résolument vers les principes démocratiques, soumit ses membres à une épuration sévère et s'affilia rapidement plus de 1 200 clubs dans les départements. Durant la Législative, les Girondins firent partie du club mais le quittèrent en sept. 1792 ; les Jacobins devinrent alors la Société des Amis de la liberté et de l'égalité. Le club des Jacobins fut sous la convention l'âme de la Montagne ; on y discutait à l'avance les questions soumises à l'Assemblée, on y préparait les nominations et les résolutions. La mort du roi, la chute des Girondins, l'établissement de la Terreur furent en grande partie l'œuvre des Jacobins. Sous la Terreur, le club désignait au Comité de salut public les citoyens les plus aptes à remplir les fonctions publiques (18 nov. 1793). La chute de Robespierre mit un terme à la dictature des Jacobins, et le club fut fermé le 21 brumaire an II (11 nov. 1794). Les Jacobins essayèrent de se reconstituer à la fin du Directoire (juill./août 1799).