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« Les histoires à dormir debout sont de celles qui tiennent le mieux éveillé », écrit Marthe ROBERT dans Roman des origines et origines du roman.Vous direz, d'après vos lectures personnelles, comment vous vous expliquez ce pouvoir des contes, des récits merveilleux, de la littérature fantastique, de la science fiction...

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Les histoires à dormir debout sont de celles qui tiennent le mieux éveillé », écrit Marthe ROBERT dans Roman des origines et origines du roman.Vous direz, d'après vos lectures personnelles, comment vous vous expliquez ce pouvoir des contes, des récits merveilleux, de la littérature fantastique, de la science fiction... Ce document contient 914 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« « Les histoires à dormir debout sont de celles qui tiennent le mieux éveillé », écrit Marthe ROBERT dans Roman des origines et origines duroman.Vous direz, d'après vos lectures personnelles, comment vous vous expliquez ce pouvoir des contes, des récits merveilleux, de lalittérature fantastique, de la science fiction...

Introduction • Douceur de s'évader dans les lectures romanesques : aventure, contes de fées, fictions fantastiques, amours idéales, bref ce quel'homme raisonnable appelle souvent : « histoires à dormir debout ».• Plaisir, oubli bénéfique dans l'imaginaire, « éveil » de l'intérêt passionné pour l'anecdote étonnante.• Est-il de bon ton qu'un être dit cultivé, un intellectuel « sérieux », admette de telles histoires ?• Seraient-elles pourtant celles qui « tiennent le mieux éveillé » ? Voir Rousseau enfant...• Doit-on, malgré cette puissance, les rejeter au niveau d'une littérature de second ordre ?• Peut-on reconnaître que ces lectures correspondent à un besoin inné de l'homme d'enchanter son esprit dans ce domaine indéterminéoù la limite s'efface entre le possible et l'impossible, entre la fiction et la certitude ? I.

Le pouvoir de toute lecture sur l'esprit. • Pour un homme qui aime lire, il est souvent des lectures auxquelles il ne peut s'arracher, qu'il ne se décide pas à interrompre.• Passionné par le livre qu'il tient entre les mains, il ne songe pas à l'abandonner pour se livrer même à d'autres occupations urgentes.• Or c'est loin d'être forcément une « histoire à dormir debout » qui envoûte ainsi lecteur.• Pourquoi donc ne peut-on s'arracher à un livre ?• Parce que le lecteur retrouve dans le livre les questions qu'il s'est posées (ou aurait pu...), y découvre les réponses ; pénètre dans lapensée de l'auteur, dans ses « richesses ».

Cf Montaigne et ses lectures de Sénèque.• Mais un « suffisant lecteur » n'est pas envoûté : si ce n'est pas compilation, cette lecture devient originale, i.

e.

base de créationpersonnelle.• Parce que le personnage (ou les...) retient : si vraie l'étude psychologique, il prend des dimensions universelles ; c'est l'Homme que l'ontrouve en lui : Meursault, l'Étranger de Camus, ou tel héros balzacien, stendhalien...

Écriture dramatique et analyse le rendent plus solide,plus visible que dans Réalité.

Problème de la création littéraire.• C'est alors Vérité (non Fiction) qui est demandée par le lecteur.

Exemple : les réalistes cf.

Flaubert, ou les psychologues, exemple :Mme de La Fayette (Princesse de Clèves)...• Parce qu'on peut aussi obtenir un véritable plaisir esthétique: beauté de la langue, des tournures, 'des images : Ch.

Baudelaire, P.Verlaine, A.

Rimbaud...

ex.

personnels.• Parce qu'on se laisse entraîner par le poète : « Voyant qui transmet au profane le résultat de sa quête, son interprétation des symboles,ses tentatives pour joindre le « monde des Idées » — Baudelaire - Mallarmé...

Valeur initiatrice. II.

L'envoûtement provoqué par les « histoires » merveilleuses. Mais avant tout celui qui ne peut s'arracher à un livre est celui qui veut connaître la fin de l'« histoire ».• D'où l'idée du feuilleton : repose sur le désir de connaître la suite des aventures.

S'appuie sur l'histoire où priment événements,anecdotes, intrigues, méandres événementiels qui attirent par la diversité, la surprise, l'extraordinaire...

Ex.

romans d'E.

Sue, d'A.

DumasPère.

Veine toujours utilisée.• Variété des péripéties, multiplication des actions emportent imagination dans leur mouvement et leur projection hors du banal.• Certes fiction n'est pas sans rapport avec Vrai (Mystères de Paris), mais donne un éclairage plus dense, plus serré sur les événementsde vie qui eux sont dispersés.• Toute oeuvre fictive apporte une « vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même.

» G.

de Maupassant —Relire à ce propos Les Mots de J.-P.

Sartre.• Également identification au héros, même et surtout s'il est un surhomme (Goldorak à notre époque).• On s'offre une seconde vie parallèle, tel Don Quichotte et les romans de chevalerie, ou Emma Bovary et les romans romantiques.

Relirepage de G.

Flaubert à ce sujet.• Donc satisfaction apportée à notre besoin de nous projeter hors et au-dessus de nous-même, ce qui donne sa place à tous les «merveilleux » historique, légendaire, religieux, de science-fiction, magique...• A toutes les époques : seules varient les réalisations : du surhumain cornélien à celui de La guerre des Étoiles...• Évasion : exotisme-fantastique...

dès l'enfance et n'est-ce pas retrouver l'enfance ?• Homme dont le destin est souvent — il le sait — si insignifiant prend plaisir aux destins d'importance exceptionnelle qui sont ceux deshistoires, monde cohérent cependant, véritable univers de remplacement qui semble apporter des réponses directement utilisables.• C'est alors que sont préférées souvent les « histoires à dormir debout », celles qui sont : illusoire absolu, fantastique, contes oùfantaisies se greffent sur fantaisies, fictions et récits merveilleux où l'esprit s'enchante, comme d'un philtre, de visions qu'il ne dirige plus. Conclusion. • On a souvent dénoncé depuis Cervantès, J.-J.

Rousseau, G.

Flaubert, Colette...

l'influence pernicieuse du roman, des histoiresromanesques : Werther (Goethe) — René (Chateaubriand) et responsabilité sur les jeunesses impressionnées par les histoires qui lesmarquaient.• Certes ce qu'il faudrait obtenir d'une lecture, ce sont les réflexions neuves qu'elles suggèrent.

Mais n'est-ce pas raisonnementd'intellectuel privilégié ?• Même si les moyens sont médiocres, pourquoi l'homme, moyen lui aussi, n'aurait-il pas sa part de distraction, de fuite même ? cftradition orale des histoires.• Chaque être, selon ses possibilités, besoins, mérites, par des méthodes et des procédés multiples (livres, feuilletons, B.D., cinéma, T.V....) acquiert ainsi sa part d'absolu, en se laissant bercer par des histoires même « à dormir debout ». »

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