Les Habsbourg

« \HDLN0000100034 \BOLD0003500260 \LINK0179801804PE_0195T Fin de la monarchie des Habsbourg La défaite militaire de l’Autriche-Hongrie signifie aussi la fin d’une histoire de 650 ans, celle de l’Empire habsbourgeois.

Le 12 novembre 1918, l’Assemblée nationale provisoire proclame la République de l’Autriche allemande. Le déclin de la monarchie du Danube est amorcé bien avant l’éclatement de la Première Guerre mondiale, car l’État multiracial est devenu ingouvernable du fait des conflits des nationalités.

Ni l’Autriche, ni la Hongrie n’ont entrepris de réformes sérieuses, pour accorder une réelle égalité au moins aux peuples les plus importants numériquement, comme les Tchèques, les Slovaques et les Croates. La guerre accélère l’effondrement de la monarchie du Danube: les pertes nombreuses, la famine et la propagande ennemie font le reste pour provoquer la décomposition de l’Empire.

En janvier 1918, se produisent des grèves chez les ouvriers de Wiener Neustadt, en février, suivent des révoltes fomentées par les marins radicaux-socialistes et slaves qui participent à l’occupation d’un cuirassé à Kotor.

Dès le 29 juin, des hommes politiques tchèques forment un gouvernement provisoire qui va bientôt être reconnu par les États de l’Entente. À partir d’août 1918, la défaite des troupes allemandes et austro- hongroises commence à se dessiner de plus en plus clairement.

Les fronts de l’Est et de l’Ouest se brisent, et les États de Bulgarie et de Turquie, alliés aux puissances centrales, font la demande d’un armistice. Le 3 novembre, l’Autriche-Hongrie et les États de l’Entente signent à leur tour un armistice qui prévoit l’évacuation du Sud Tyrol jusqu’au Brenner, de Trévise, de l’Istrie et du Nord de la Dalmatie.

Les troupes allemandes doivent se retirer et les unités austro-hongroises être démobilisées. Le 17 octobre, l’empereur Charles promulgue un manifeste qui doit affirmer le processus de dissolution de la monarchie. Mais son intention de transformer la province autrichienne de Cisleithanie en une fédération d’États nationaux, arrive trop tard.

À Prague, le 28 octobre, les Tchèques proclament un nouvel État auquel se rallient aussi les Slovaques.

La Galicie s’annexe à la nouvelle Pologne, les Slaves du Sud déclarent eux aussi, comme les Hongrois, leur sécession avec la monarchie des Habsbourg.

Le 11 novembre, l’empereur Charles fait une déclaration dans laquelle il renonce à toute participation aux Affaires de l’État et à toute décision sur la nature que pourra revêtir dans l’avenir l’État en Autriche. Ensuite, il part avec sa famille s’établir au château de Eckartstau dans la province du Marchfeld, puis, le 23 mars 1919, il s’exile en Suisse. Mais auparavant, il rédige le manifeste de Feldkirch, dans lequel il déclare nulles et non avenues toutes les promesses et déclarations qu’il a pu faire.

Comme Charles continue de se considérer comme le souverain des pays de l’ancienne monarchie du Danube, l’Assemblée nationale de Vienne prononce son expulsion du pays et l’expropriation des Habsbourg. Non sans avoir cherché à reprendre le pouvoir en Hongrie au 1. »