LES HABSBOURG

« Hi sto ire LES 1 HAB SBOURG 1 Du Moyen Âge jusqu'en 1918, la fa mi lle de Habsbourg joue un rôle essentiel dans l'histoire de l'Eur ope.

Les Habsbourg d' Aut rich e et d'Es pagne, héritiers de la chrétienté médié vale peu sensib les à l'idée de nation, sont des défenseurs fidèles du cathol icisme.

L'empire mu ltin ational d'Au trich e perdure jusqu'à la Prem ière Guerr e mond iale.

L a maison de Habsbourg apparaît dans l'his­ toir e vers l'an 1000.

C'est une famille sei­ gneuriale de la région d'Argovie (Suisse act uelle ), fidèle soutien des Hohenstaufen, dynastie régnante du Saint Empire romain germa­ nique.

La faveur impériale permet aux Habs­ bourg d'étendr e leur domaine en Haute-Alsace.

Après la mort du dernier Hohenstaufen, l'empe­ reur Frédéric Il, en 1250, le trône impérial reste vacant durant plus de vingt ans.

C'est une ère de tr oubles qui prend fin en 1273 avec l'élection au trône de Rodolphe l" de Habsbourg (1273-129 1).

Les évêques et les grands féodaux allemands l'ont choisi pour la modestie de son domaine, qui limite son pouvoir sur eux.

Rodolphe va s'attacher à agrandir ses posses sions.

En 1278, il s'empare du duché d'Autriche après avoir vaincu et tué le roi de Bohême Ottokar Il Premys l, héri­ tier légitime de ces terres.

Le duché d'Autriche augmente fortement la pu issance des Habs­ bour g, dont il constitue désormais le domaine principal.

En 1308, à la mort d'Albert !er, fils de Rodolphe, les Habsbourg doivent céder la cou­ ronne impériale à la maison de Lux embourg.

Ils la repr ennent avec Albert Il, élu en 1438, et la gar­ deront jusqu'à la disparition du Saint Empire, en 1806.

Mais la fonction impériale perd peu à peu de son importance au détriment de principautés allemande s de plus en plus autonomes.

C'est pourquoi les Habsbourg se préoccupent d'agran­ dir leurs propres possessions.

La monarchie universelle Frédéric III, cousin d'Albert Il, est élu empereur en 1440 et a d'imm enses ambitions pour sa mai­ son.

On lui doit la devise AEIOU : Aust riae est imperare orbi universo («il appartient à l'Autriche de régner sur l'uni vers »).

Dans ce but, il n'entr e­ prend pas de conquêtes militaires, mais en 1477, il marie son fils Maximili en à Marie de Bour ­ gogne, seule héritièr e des possess ions du duc Charles le Téméraire (1433 -1477 ), parmi les­ quelles les riches Pays-Bas.

Maximilien l" conti­ nue cette politique d'alliances en unissant son fils Philippe à Jeanne, fille unique d'Isa belle de Cas­ tille et de Ferdin and d'Aragon, les Rois Catho­ liques.

En 1519 , Charles Quint, fils de Philippe et de Jeanne, hérite par le seul effet de ces unions dyna stiques d'un domaine qui réunit l'Autriche, la Franche-Comté, les Pays- Bas, l'Aragon et ses posses sions italiennes, la Castille et ses posses­ sions américaines.

Il est élu empereur la même année.

Ses territoires encerclent le roy aume de Fra nce, son seul grand rival continental.

Prince européen désireux d'instaurer l'unité du monde chrétien sous sa banni ère, Charles Quint échoue pourtant face à la Fra nce et au développement de la Réforme protestante.

Après son abdication, en 1556, l'Espagne, les posse ssions italienne s et les Pays- Bas reviennent à son fils Philippe Il, la couronne du Saint Empir e et l'Autriche à son frère Ferdinand l"' (empereur de 1556 à 1564) qui possède en outre la Hongrie et la Bohême, héri­ tées à la mort de Louis Il de Hongrie, en 1526.

La maison de Habsbour g continue pourtant d'agir comme une seule entité, en particulier dans la défense du catholicisme.

Défens eurs du catholicisme Philippe Il, roi d'Espagne de 1556 à 1598, est décidé à continuer la lutte contre la Fra nce et à assurer la victoir e du catholicisme sur la Réfor­ me.

Malgr é la puis sance et la riche sse de l'Espagne, il ne réussit pas à soumettre les Pays­ Bas septentrionaux passés au protestantj sme ni à abaisser l'Angleterre, détachée de l'Eglise de Rome depuis 1534.

En Autriche, les règnes de Maximilien II (1 564- 1576), fils de Ferdinand J••, et de son fils Rodolphe II (1576 --1612 ) marquent un aff aiblis sement de l'autorité des Habsbourg.

Rodolphe ne parvient pas à faire triompher la L"AIIemagne p.

109 L"Autriche p.

349 L'empire de Charles Quint p.

705 L"Espagne des Habsbourg p.

1333 Henri IV p.

1813 Saint Louis p.

2281 Les Pays-Bos p.

3045 La Réforme p.

3503 Le Saint Empire p.

3717 i Alors qu'il n'e st encore qu'archiduc, Albert a de Habsbourg épouse la, fille de l'empereur Sigis mond de Luxembo urg.

A la mort de celui-cl, son gendre devient empereur sous le nom d'Albert Il et fait entrer la Hongrie et la Bohème dans l'apana ge de la Maison d'Autriche.

Contr e-Réforme catholique dans ses États .

Il doit accorder la liber té religieuse à la Bohême en 16 09.

Ferdinand Il (1619 -1637), petit-fils de Ferdi­ nand !er , lance une politique autoritaire de reconquête catholique qui frappe durement les Tchèques à partir de 1620.

Les nobles protestants doivent choisir entre la conversion et l'exil.

Cette reconquête réussit dans les États des Habsbourg, mais échoue dans le reste du Saint Empire.

La rés istance des princes protestants, soutenus par la Fra nce, provoque la guerre de Trente Ans (1618 -1648) dans laquelle l'Espagne intervient pour aider l'Autriche.

Le conflit se solde par la perte d'autorité des empereurs sur les États alle­ mands et la ces sion de l'Alsace à la France.

Ces revers sont compensés par les victoires des Habsbourg sur les Turcs dans les pays danubiens.

Dur ant tout le xvre siècle, les Habsb ourg d'Autriche ont dû lutter contre l'expansion des Ottomans, qui ont envahi la majeure partie de la Hongrie en 1526 et assiégé Vienne en 1529.

À la fin du XVII• siècle, les rapports de force changent.

Va incus en 1687, les Turcs cèdent la Hongrie et la Tra nsylv anie à l'Autriche en 1699, par le traité de Karlo witz.

Les Habsbourg d'Autriche gouvernent désormais un territoire centré sur le Danube qui n'appartient qu'en partie à l'Empir e.

1785. »