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LES GRANDS CINÉASTES

Publié le 09/12/2021

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ABEL GANCE (né en 1889). Abel Gance est sans doute le seul cinéaste français qui ait eu la tête épique. Il a assimilé les leçons de l'Américain Griffith et illustré par son oeuvre sa prophétique déclaration : « Le temps de l'image est venu. » Grand rêveur hanté de symboles qui s'expriment sous une forme ample et tumultueuse, il compose de puissantes symphonies visuelles. L'évocation des morts de la Grande Guerre, dans j'accuse (1918), l'accélération du rythme dans la séquence du train fou de La Roue (1923), la chevauchée de Bonaparte sur le triple écran de Napoléon (1927), puis, après une longue éclipse, les frénésies maîtrisées d' Austerlitz (1960), de Cyrano et d' Artagnan (1965), font oublier le mauvais goût, l'emphase, la mégalomanie du chroniqueur de Beethoven. Gance se complaît dans la démesure. Il est pourtant capable d'assouplir son inspiration et ne manque ni de verve truculente (La Tour de Nesle), ni de tendresse (Paradis perdu).

« ABEL GANCE (né en 1889). Abel Gance est sans doute le seul cinéaste français qui ait eu la tête épique.

Il a assimilé les leçons de l'Américain Griffith et illustré par son oeuvre sa prophétique déclaration : « Le temps de l'image est venu.

» Grand rêveur hantéde symboles qui s'expriment sous une forme ample et tumultueuse, il compose de puissantes symphonies visuelles.L'évocation des morts de la Grande Guerre, dans j'accuse (1918), l'accélération du rythme dans la séquence du train fou de La Roue (1923), la chevauchée de Bonaparte sur le triple écran de Napoléon (1927), puis, après une longue éclipse, les frénésies maîtrisées d' Austerlitz (1960), de Cyrano et d' Artagnan (1965), font oublier le mauvais goût, l'emphase, la mégalomanie du chroniqueur de Beethoven.

Gance se complaît dans la démesure.

Il est pourtant capable d'assouplir son inspiration et ne manque ni de verve truculente (La Tour de Nesle), ni de tendresse (Paradis perdu). RENÉ CLAIR (né en 1898) René Clair a hérité des grâces du X VIIIe siècle, du vaudeville, du burlesque de Mack Sennett, de la commediadell'arte.

La plupart de ses films sont des comédies-ballets minutieusement réglées, animées par de charmants fantoches ou par de doux rêveurs : Entr'acte (1924), Un Chapeau de paille d'Italie (1927), Le Million (1931), A nous la liberté (1932), La Belle Ensorceleuse (1940), réalisé en Amérique, Le Silence est d'or (1947), Les Belles de nuit (1952) sont les moments principaux de sa chorégraphie cocasse et tendre.

D'une façon générale, René Clairs'éloigne de la réalité pour créer un univers désincarné.

Il témoigne pourtant d'un sens averti de la satire légère, quis'exerce par petites touches sur la société française et aussi (dans Fantôme à vendre, 1935) sur la société américaine.

Une sensibilité pudique, parfois meurtrie, transparaît aussi, en brèves lueurs, notamment dans Sous les toits de Paris (1930), dans Quatorze Juillet (1933), avant de se manifester de façon plus diluée dans Les Grandes Manœuvres (1955), Porte des Lilas (1957) ou les Fêtes galantes (1965).

Avec sa fantaisie, son humour, sa délicatesse, René Clair a paru, non sans quelque abus, représenter par excellence l'esprit du cinéma français et c'esten sa personne que l'Académie a voulu, par une élection significative, reconnaître et honorer l'artcinématographique. JACQUES FEYDER (1888-1948) Par son goût pour la peinture des moeurs et des milieux, Jacques Feyder est un héritier du naturalisme.

Il a su pourtant se libérer de cet héritage, grâce à son sens de la notation intimiste, qui se révèle dans Crainquebille (1923) et dans Thérèse Raquin (1929).

La densité dramatique, la mesure jusque dans le mélodrame, la sévérité harmonieuse du style font le prix du Grand Jeu (1933), de Pension Mimosa (1934), de La Piste du Nord (1942).

Son chef- d'oeuvre, malgré le vieillissement de l'intrigue, demeure La Kermesse héroïque (1930), une attachante évocation plastique de la vie flamande au temps de l'occupation espagnole, rehaussée par l'interprétation de Françoise Rosay,sa femme et son interprète préférée.

Comme René Clair, il a recouru au talent du décorateur Lazare Meerson; il afavorisé les débuts de Carné en le choisissant comme assistant. JEAN RENOIR (né en 1894) Ce septuagénaire, dont la verte vieillesse, illustrée par Le Testament du docteur Cordelier et par Le Caporal épinglé, sert encore de modèle à la Nouvelle Vague, mérite d'être considéré comme l'un des plus grands cinéastes du monde.

Qu'il ait conçu lui-même ses scénarios ou qu'il se soit inspiré de Flaubert, de Maupassant, de Zola, deSimenon, il a fait de toute matière dramatique une création personnelle aussi rayonnante que les toiles d'AugusteRenoir, son père. De Nana (1926) à La Règle du jeu (1939) en passant par La Chienne (1931), Une Partie de campagne (1936), Les Bas-Fonds (1936), La Grande Illusion (1937), magnifiquement interprétée par Pierre Fresnay et par Jean Gabin, s'exprime à l'égard du monde et de la société un désabusement tendre "ou amer, que semble corriger dans unecertaine mesure le lyrisme généreux de La Marseillaise (1937).

Il y a aussi dans ces oeuvres et dans quelques autres, comme Boudu sauvé des eaux (1932) et Le Crime de Monsieur Lange (1936), les éléments d'un anarchisme jovial, qui fait songer à Beaumarchais ou à Rabelais. Le génie païen de Renoir se libère par une communion avec la nature.

Ce panthéisme toujours présent, épanoui dans L'Homme du Sud (1945) et dans Le Fleuve (1951), éclate dans Le Déjeuner sur l'herbe (1959) en ivresse dionysiaque.

Renoir échappe encore aux angoisses de la condition humaine en rejoignant l'amour du music-hall et duthéâtre qui a coloré son enfance : Le Carrosse d'or (1953), French Cancan (1954), Éléna et les hommes (1956) dissolvent les vaines agitations humaines dans le chatoiement d'un spectacle harmonieux. JEAN GRÉMILLON (1901-1959) Jean Grémillon, grand maître du cinéma documentaire, a manifesté dans des poèmes dramatiques et réalistes,Gardiens de phare (1929), La Petite Lise (1930), une personnalité puissamment enracinée dans un terroir.

Témoin passionné de son époque, il a évoqué la Normandie martyre dans Le 6 juin à l'aube (1945).

Mais il est toujours resté sensible au mystère qui entoure l'homme et baigne les choses; il excelle à suggérer un tragique quotidien : de Remorques (1941) à Pattes blanches (1949) et à L'Amour d'une Femme (1954), il impose, dans un style rigoureux, la présence de lieux hantés, où la vie se débat avec la mort.

Son film le plus insolite, Lumière d'été, a été comparé à La Règle du Jeu, mais son chef-d'oeuvre demeure Le Ciel est à vous (1944).. »

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