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Les fleurs du mal - Composition du recueil

Publié le 06/12/2021

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Les fleurs du mal, Charles Baudelaire.
Biographie de l'auteur.
Grand poète du XIXème siècle, Charles Baudelaire est connu pour sa vie de bohème. Auteur torturé, il publia de son vivant une seule oeuvre, les Fleurs du Mal. Ce recueil de poèmes fut condamné et censuré à sa sortie, car trop choquant pour la morale bourgeoise, avant de passer à la postérité. Baudelaire y met en lumière la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la laideur et la beauté, l'enfer et le ciel.
Né à Paris le 9 avril 1821, Charles Baudelaire n'a que six ans lorsque son père meurt. Sa mère se remarie un an plus tard avec le général Aupick. Il refuse cette union et sera toujours en opposition avec ce militaire aux valeurs et aspirations très différentes des siennes.
Il entre au lycée Louis le Grand à Paris. Baudelaire se fait remarquer par son caractère rebelle. Il commence à fréquenter le Quartier latin. En 1839, il est renvoyé de Louis le Grand mais obtient néanmoins son baccalauréat. Il choisit délibérément une vie de bohème.
Sa famille, qui n'apprécie guère la vie dissolue du jeune homme, le pousse à embarquer en 1841 à bord d'un paquebot pour les Indes. Bien qu'il n'ira pas au terme de son voyage, Baudelaire en retira un grand nombre d'impressions dont il s'inspirera dans ses oeuvres (L'Albatros, Parfum exotique...).
Baudelaire retourne à Paris en 1842 et rencontre Jeanne Duval qui devient sa maîtresse. Il dépense sans compter l'héritage qu'il a reçu de son père, ce qui incite sa famille à le placer sous tutelle judiciaire. Il est alors contraint de travailler pour subvenir à ses besoins et devient journaliste et critique d'art. Il se forme un goût de l'esthétique. Il commence à écrire certains poèmes des Fleurs du mal.
En 1847, Baudelaire découvre l'écrivain américain Edgar Poe. Comme lui, il partage une certaine idée du goût du mal et une même conception de l'art. Il traduit de nombreuses oeuvres de l'auteur pour le faire connaître aux Français : Contes extraordinaires (1854), Histoires extraordinaires (1856), Nouvelles Histoires extraordinaires (1857), Aventures d'Arthur Gordon Pym (1858).
C'est également en 1847 que Baudelaire tombe sous le charme de Marie Daubrun. Celle-ci lui inspira plusieurs poèmes. Un peu plus tard, c'est Mme Sabatier qui occupe toutes ses pensées.
En juillet 1857, Baudelaire publie son oeuvre majeure : Les Fleurs du Mal. Ce recueil de poèmes est condamné « pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs «. Baudelaire et son éditeur doivent payer une lourde amende. Une nouvelle édition est produite 1861, d'où sont supprimées six poèmes conformément au jugement prononcé. Une demande de réhabilitation des Fleurs du Mal devant la cour de cassation aboutira le 30 mai 1949, et annulera la précédente condamnation.
Croulant sous les dettes, Baudelaire part en Belgique pour y donner des conférences. Dans un premier temps plein d'espoir pour ce nouveau départ, il est vite déçu par cette expérience. Il séjournera en Belgique de 1864 à 1866, date à laquelle le poète commence à avoir de sérieux problèmes de santé (syphilis, perte de la parole...).
Il retourne à Paris en juillet 1866. Il s'y éteint un an plus tard, à l'âge de quarante-six ans, des suites de la syphilis, de l'abus d'alcool et autres drogues.
En 1868 sont publiés à titre posthume le Spleen de Paris et les Curiosités esthétiques.
Baudelaire, qui a mené une vie en totale opposition avec les codes moraux de son époque, est l'image même du poète écorché vif. Non reconnu de son vivant, le poète en tira une profonde tristesse. Il sera ensuite acclamé par ses successeurs : "le vrai Dieu" selon Rimbaud, "le premier surréaliste" pour Breton ou encore "le plus important des poètes" pour Valéry. Ses oeuvres inaugurent la modernité en poésie.
Composition du recueil.
1er poème : Au lecteur
Long poème qui sert d'avertissement. Idée que le lecteur des Fleurs du mal n'échappera pas à l'ennui.
Il y a ensuite 6 sections :
- Spleen et idéal : poèmes 1 à 85
Il décrit la dualité de son être déchiré entre la soif d'un idéal et d'une pureté perdue et entre l'enlisement dans les tourments du quotidien.
- Tableaux parisiens : poèmes 86 à 103
La ville impose à Baudelaire sa laideur, son mal mais aussi le côté magique du lieu où l'on peut se perde pour mieux se retrouver.
- Le Vin : poèmes 104 à 108
Première grande tentation : le vin et aussi les femmes galantes. Le vin permet de rêver qu'on accède à la libération, à un paradis perdu.
- Fleurs du mal : poèmes 109 à 117
Tous les vices, tous les pêchers qui expriment le désespoir de celui qui connteple son corps, son coeur.
- Révolte : poèmes 118 à 120
Idée que l'homme est revenu de toutes les tentations, il est écoeuré et s'adonne au blasphème, aux injures. Il s'adresse à Satan qui représente la déchéance.
- La Mort : poèmes 121 à 126
Dernier pari du poète, ultime tentation qui dénote l'espérance d'un salut. Le dernier espoir est la mort.
On peut regrouper les sections en trois parties :
- La section 1 correspond au constat détaillé d'un état intenable tiraillé entre une sensibilité capricieuse et les exigences de l'intelligence
- Les sections 2 à 6 : tous les paradis artificiels que l'être désespéré s'invente.
- La section 6 : Le fragile apaisement obtenu par le créateur, apaisement passant par l'inconnu, le nouveau.
3) Le procès des Fleurs du mal.
Le 7 juillet, la direction de la Sûreté publique saisit le parquet pour « outrage à la morale publique « et pour « outrage à la morale religieuse «. Cette dernière accusation est finalement abandonnée. Le 20 août, le procureur Ernest Pinard, qui avait également requis contre Madame Bovary, prononce un réquisitoire devant la 6e Chambre correctionnelle, la plaidoirie est assurée par Gustave Gaspard Chaix d'Est-Ange1. Le 21 août, Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés respectivement à 300 et 100 francs d'amende, ainsi qu'à la suppression de six pièces (sur les cent que compte le recueil), pour délit d'outrage à la morale publique. Il s'agit des poèmes Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire.
Comparé à la puritaine Angleterre victorienne, Paris, sous le Second Empire, est un havre de tolérance où la grivoiserie des pièces de Jacques Offenbach, qui fait l'apologie de l'adultère, du ménage à trois ou des bacchanales orgiaques, ne semble choquer personne. Mais Baudelaire frise la pornographie dans des vers comme :
Dans Les Bijoux :
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Dans Le Léthé, la « crinière « ne laisse personne dupe :
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ;
Dans tes jupons remplis de ton parfum
Le sadisme de À celle qui est trop gaie est sans détour et les lèvres en question trop sexuellement évidentes :
Ainsi je voudrais, une nuit, (...)
Comme un lâche, ramper sans bruit,
(...) Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,
Et, vertigineuse douceur !
À travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !
En comparaison, on s'étonnerait presque de la censure concernant Lesbos, un hymne sans fard à la poétesse Sappho mais sans provocation non plus. L'homosexualité n'est pas un délit sous le Second Empire mais son apologie choque néanmoins la morale religieuse des élites catholiques.
Le 30 août, Victor Hugo écrit à Baudelaire « Vos Fleurs du Mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles «, et pour le féliciter d'avoir été condamné par la justice de Napoléon III, en 1859, Victor Hugo écrira que l'ouvrage apporte « un frisson nouveau « à la littérature.
Le 6 novembre, Baudelaire écrit2 à l'impératrice : « Je dois dire que j'ai été traité par la Justice avec une courtoisie admirable, et que les termes mêmes du jugement impliquent la reconnaissance de mes hautes et pures intentions. Mais l'amende, grossie des frais inintelligibles pour moi, dépasse les facultés de la pauvreté proverbiale des poètes, et, (...) persuadé que le coeur de l'Impératrice est ouvert à la pitié pour toutes les tribulations, les spirituelles comme les matérielles, j'ai conçu le projet, après une indécision et une timidité de dix jours, de solliciter la toute gracieuse bonté de Votre majesté et de la prier d'intervenir pour moi auprès de M. le Ministre de la Justice. « Suite à quoi son amende est réduite à 50 francs par le garde des Sceaux.
4) Commentaire du titre.
Publié en 1857, il voulait intituler « Les fleurs du mal « d'un tout autre nom : « les lesbiennes «. Il cherchait à choquer les bourgeois. Il songea également à « Les Limbes «. « Les Fleurs du mal « est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon.
5)Commentaire d'Horloge.
L'Horloge est un poème de Charles Beaudelaire de 6 quatrains, totalisant donc 24 vers, allusion aux 24 heures de la journée. Ce poème fait appel à des rimes embrassées. La structure du poème rappelle la structure du temps utilisée par l'horloge : 24 vers, comme les 24 heures d'une journée ; chaque quatrain compte quatre vers, comme autant de quarts d'heure. Les rimes sont alternées, rappelant le mouvement de va-et-vient du balancier...
6) Commentaire Bénédictions.
Dans cette pièce de vers, de conception encore très romantique, Baudelaire chante l'enfance malheureuse du Poète : dès sa naissance, sa mère le maudit ; puis il grandit et nul ne comprend ses extases solitaires ; tous le persécutent, même la femme qu'il aime. Mais lui ne voit rien de « l'aspect des peuples furieux « et se tourne vers le Ciel.

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