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Les Feuilles d'automne de HUGO (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« FE UILL ES D'AUTOMNE lLes) VIcrOR Huco.

Poèmes, 1831.

Ce recueil, d'une quarantaine de poèmes, a pour matière essentielle le cœur et l'âme du poète: l'amour, l'en­ fance, la nature, la famil le sont les supports d'une méditation philoso­ phique qui se coule librement dans la fot 111e lyrique.

La tonalité domin ante, comme le titre l'indique, est la mélan­ colie; parvenu à un âge où la jeunesse commence à s'éloigner, le poète se penche avec tendresse sur son passé, et not amm ent sur sa première enfance (• Ce siècle avait deux ans •l, qu'il ne peut s'empêcher de mettre en relation avec l'histoire du siècle.

C'est que le poète, créature d'exception, marqué par une vocation divine, n'est pas pour autant retranché du reste des humains.

• Écho sonore •, il donne voix et sens aux événements et aux hommes de son temps.

Ainsi peut-il se faire le chantre des grands bouleverse­ ments qui agitent les peuples et cajou­ ter à fsal lyre une corde d'airain•.

Au­ delà de sa propre émotion, il exprime ainsi sa comm union avec l'humanité tout entière (� D0WD) pour tous •l.

• Ce volume a de nombreux traits communs avec les trois autres grands «recuei ls de la monarchie de Juillet,.

qui suivront r.Les Chants du crépuscule*, Les Voix intérie ures*, et Les Rayons et les Ombres*) : une inspiration de plus en plus intériorisée, une for1ne équilibrée, compromis très personnel entre la tradi­ tion classique, encore présente dans les Odes*, et le ·débridé· d'un romantisme échevelé caract érisent les Ballades ou les Orientales*.

Les pièces qui le composent ont, pour la plupart, été écrites par Victor Hugo ( 1802-1885) entre 1828 et 1830, à la même époque que Les Orientales: preuve de l'importance que Victor Hugo commence à attacher, dans le regroupement de ses œuvres, à l'ho­ mogénéité et à l'architecture de ses recueils.

• On peut trouver dans la biographie personnelle de Hugo bien des sources de cette atmosphère mélancolique qui baigne tout le recueil et lui donne son unité de ton: l'époque triomphale du romantisme conquérant, dont Hugo est le chef de file reconnu depuis la Préface* de Cromwell* (1827) et la b ataill e d' Her­ nani* (1830), est achevée, les deuils et les épreuves personnelles s'accumulent (mort de ses parents, folie de son frère Eugène, éloignement de son épouse).

Surtout, les luttes politiques passent désol't�(Br au premier plan, rendant un peu vains les jeux foi tnels et les tableaux pittoresques dans lesquels le roman­ tisme avait tendance à se complaire.

Mais sans doute y a-t-il aussi, dans cet infléchissement de la poésie de Hugo vers une expression plus douloureuse, une volonté de prouver sa maîtrise des genres et des sujets les plus divers, voire les plus opposés, y compris le lyrisme personnel qui pouvait sembler le • domaine réservé,.

de Lam artine, et dans lequel Sainte-Beuve.

qu'une rivalité intime oppose alors à Victor Hugo, venait de s'illustrer, avec la Vie, Poésies et Pen­ sées de Joseph Delorme*.

De ce point de vue, Les Feuales d'automne.

ces •vers sereins et paisibles, des vers de la famille, du foyer domestique, de la vie privée, des vers de l'intérieur de l'âme, sur ce qu'il y a de triste dans le bonheur, sur cette infinité de choses douloureuses dont se composent nos années •, fottnent avec l'exubérance des Odes un contraste sai­ sissant.

Cette poésie sentimentale pleine d ·aisance et de naturel («Lorsque l'enfant paraît •>.

n'est pas pour autant confinée dans le cadre étroit d'une poésie inti­ miste et familière: elle sait aussi vibrer à l'unisson des grandes émotions univer­ selles qui touchent le cœur du poète; elle répond autant à son besoin de gran deur épique, qui s'épano uira dans Les Châti­ ments* ou La Légende des siècles* (not amm ent dans les évocations de l'épo­ pée napoléonienne, sur lesquelles le poète commence à porter un regard beaucoup moins réservé et plus admira­ tif que dans les Odes et Ballades>.

qu'à sa propension à une réflexion philoso­ phique encore embryonnaire, mais dont les recueils ultérieurs montreront la richesse et l'originalité.

ÉomoNs: Hugo, Les Feuilles d'automne, dans Œuvre� complètes, poésie, t.

II, Laff on t, • Bouquins •.

1985.

Ed.

René Fallet, Flamm arion.

•G.F.

•.

1985.

ÉnmEs: Herui Guillemin, Victor Hugo par lui­ même, Le Seuil.

1951.

Jean-Bertrand Barrère, Victor Hugo, l'homme et l'œuvre, Hatier.

1966.. »

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