Les femmes
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
L'oppression des femmes et la lutte pour leur émancipation
Avertissement
Nous utiliserons comme synonymes, les termes domination et oppression, subordination, quelles que soient les
nuances introduites par certaines féministes entre ces notions.
Nous parlerons aussi bien de la "libération" des femmes que de leur "émancipation".
Littéralement, s'émanciper,
c'est prendre en mains sa vie.
C'est un très beau terme, même s'il peut sembler un peu désuet à certain-e-s.
On
parlait effectivement au XIXe siècle de l'émancipation du prolétariat, des femmes.
L'émancipation, ni pour le
prolétariat (des deux sexes), ni pour les femmes, ne s'est jamais réduite à un combat économiste comme l'ont fait
croire les partisans du stalinisme.
C'est la raison pour laquelle les féministes des années soixante-dix ont préféré
utiliser le mot "libération".
Ce terme avait pour but, en effet, d'insister sur les multiples dimensions de la lutte des
femmes.
Nous le reprenons à notre compte, bien entendu.
Dans cette brochure, nous faisons référence au "mouvement ouvrier".
Il ne s'agit pas pour nous de réduire les
forces progressistes à la classe ouvrière industrielle.
Les salariés et les chômeurs des deux sexes, de tous les
secteurs, sont bien évidemment concerné-e-s par un projet de changement de société.
Nous reprenons ici le terme
de mouvement ouvrier, faute de mieux, pour désigner les forces organisées du "prolétariat" au sens large, partis,
syndicats, associations.
A plusieurs reprises, nous citons des exemples choisis dans la littérature anthropologique.
Nous utilisons le présent
pour décrire ces sociétés.
C'est une pure convention des chercheur-e-s de cette discipline.
Mais ce présent ne
prétend pas rendre compte de la situation exacte de ces sociétés en l'an 2001.
Nous indiquons, dans le texte, nos références bibliographiques en citant le nom de l'auteur-e et la date de
publication entre parenthèses.
Les références complètes sont précisées dans la bibliographie, à la fin de chaque
chapitre.
Nous invitons enfin nos lectrices et lecteurs à lire également la résolution sur l'orientation féministe de la LCR votée
lors de son dernier congrès (juin 2000).
On y trouve l' analyse des rapports sociaux de sexe dans la France
d'aujourd'hui et les axes d'intervention qui en découlent pour ses militant-e-s.
Introduction
Grâce à leurs luttes collectives, les féministes ont contribué à ouvrir de nouveaux espaces de liberté pour
l'ensemble des femmes tandis que d'autres forces (liées à la montée des intégrismes, à l'offensive néolibérale
dans le monde, au développement de nouvelles guerres dans de nombreuses régions) mettent en cause ces
fragiles acquis.
La plus grande conquête du féminisme des années soixante-dix, dans les sociétés occidentales, fut celle de la
liberté (dans certaines limites malgré tout) de la contraception et de l'avortement.
C'est un bouleversement sans
précédent dont ne bénéficient pas encore toutes les femmes, loin de là, mais qui a marqué un tournant radical: les
femmes peuvent contrôler (du moins théoriquement) leurs maternités.
De plus, ce qui semblait relever de "la vie privée"..
des hommes, le droit de frapper son épouse, de violer toute
femme non accompagnée d'un homme, voire d'abuser sexuellement de ses enfants, en particulier des petites filles,
n'est plus toléré aussi facilement.
Le mur du silence a été brisé.
Dans les sociétés occidentales, des lois punissent
ces crimes qui touchent plus particulièrement les femmes et les enfants, les hommes homosexuels, ou des
hommes en prison.
La presse se fait également l'écho des inégalités de salaire ou des autres discriminations que subissent les
femmes dans leur activité professionnelle ou de "leurs" difficultés à "concilier" vie professionnelle et vie familiale.
Que les institutions politiques soient encore si peu féminisées, choque également l'opinion publique en Europe.
Mais dans les faits, qu'en est-il exactement? Dans le monde, ce sont toujours les femmes qui constituent les plus
gros bataillons des analphabètes: en l'an 2000, elles représentent 60 % des enfants non-scolarisés et la majorité
des adultes analphabètes (Le Monde du 29 avril 2000); les plus gros bataillons également des personnes les
moins bien soignées: une femme meurt chaque minute de causes liées à la grossesse ou à l'avortement.
Dans
l'Afrique sub-saharienne, les femmes sont trois fois plus touchées par les maladies sexuellement transmissibles
que les hommes (chiffres cités dans L'Humanité du 21 septembre 2000)..
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