les fausses confidences

« LL n°3 : Les Fausses Confidences Introduction : Problématique : Comment Marivaux, dans cette scène de double aveu tant attendu par les personnages comme par les spectateurs, fait tomber les masques pour que triomphe l'amour et la sincérité, mais que néanmoins ce dénouement demeure ambigu. Le texte est en 3 parties : - Première : le temps des aveux (l.1 à l.8) - Deuxième : tirade de Dorante (l.9 à l.15) - Troisième : tirade d’Araminte (l.16 à l.21) Partie 1 : Le temps des aveux = un aveu stichomythique où se glisse l’aveu d’Araminte Un aveu irrépressible mais pudique (réplique 1 à 3) l.1 : Araminte manifeste son étonnement face à Dorante : elle à trop de fierté pour déclarer son amour (= phrase exclamative), + à cette époque ce sont les hommes qui se déclare et non l’inverse, ce qui rend encore plus difficile à Araminte de se déclarer, elle repousse le temps des aveux au maximum. Question rhétorique d’Araminte : selon elle, donner le portrait lui reviendrait à avouer son amour indirectement l.2 : Dorante reprend la fin de la question d’Araminte, car il veut des confirmations sur l’amour d’Araminte l.1 et 2 : Son répété de [é] = insistance sur le fait d’aimer = le thème de l’amour est omniprésent l.3 : Araminte s’exprime d’un ton vif et naïf, cela marque la réalisation (le déclic) qu’elle a vis-à-vis de son amour pour D, elle connait une renaissance, une vision nouvelle de ses sentiments (« voilà » = présentatif, elle expose des sentiments au grand jour).

Tout cela conduit à la surprise de l’amour. Réaction des protagonistes face à l'aveu (réplique 4 et 5) l.4 : Dorante se met à genoux devant Araminte et proclame qu’il se meurt = hyperbole.

Il se réjouit d’apprendre que ses sentiments sont partagés. l.5 : Araminte est tellement perturbée par la situation qu’elle ne sait même plus ou elle est, elle emploie d’ailleurs une métaphore spatiale pour décrire son état. Dorante étant à genoux, Araminte lui dit de se relever, de ce geste elle le remet à son niveau aussi bien physiquement que socialement. Mise en péril de l'aveu amoureux (réplique 6 et 7) l.6 : Dorante commence à changer et comprends qu’A vient de lui déclarer son amour car il s’exprime de façon tendre (+ cela montre qu’un homme est capable de tendresse) Il insiste sur le fait qu’il n’est pas digne de l’amour d’Araminte en répétant deux fois l’affirmation « je ne la mérité pas » presque à la suite, on peut aussi traduire cette réplique par un « non » de D il n’accepte pas la situation car il se sens encore coupable de ce qu’il cache Araminte (= le stratagème) D appel Araminte « Madame » = il lui témoigne du respect l.7 : D’ailleurs il prend le risque et estime qu’il est nécessaire qu’Araminte sache ce qu’il lui cache : « mais n’importe » = peu importe.

Il met ses sentiments de coté pour qu’Araminte de ne soit pas trompée Partie 2 : la tirade de Dorante fait coïncider Amour et Vérité et constitue un autoportrait en amant idéal Confirmation de la sincérité des sentiments (première partie de la phrase 1) l.9 et 10 : Dorante accentue son amour pour Araminte grâce aux relatives complétives et substantives (« qui » et « que ») qui le mette en valeur. Il avoue le stratagème mais à demi-mots en utilisant la périphrase et surtout l’euphémisme pour atténuer l’ampleur du stratagème Révélation habile et prudente du stratagème (2e et 3e partie de la phrase 1) l.10 à 13 : Utilisation habile et réfléchie de l’euphémisme et la périphrase par Dubois rendant le stratagème moins grave On retrouve les relatives complétives et substantives qui permettent d'accentuer encore plus l'amour de.... »