LES EPIDEMIES (2)Nous avons vus les différents groupes de médecins qui réfléchissaient sur la maladie, à partir de grillesd'interprétation qu'ils avaient.

« LES EPIDEMIES (2) Nous avons vus les diffŽrents groupes de mŽdecins qui rŽflŽchissaient sur la maladie, ˆ partir de grilles dÕinterprŽtation quÕils avaient.

Ces mŽdecins scientifiques faisaient voir le monde de la maladie dÕune certaine manire, en mettant en valeur certains ŽlŽments, et en prouvant lÕimportance de nos ŽlŽments, tandis que dÕautres confrres formulaient dÕautres manires.

Donc il y a des comportements diffŽrents selon la formation de leurs idŽes.

Nous avons vu Žgalement que ces idŽes pouvaient tre dŽpendantes des idŽes sur les rapports entre humains, donc sur lՎconomie.

On ne peut pas isoler la connaissance scientifique de lÕindividu, la grille dÕinterprŽtation dÕun individu pour comprendre le monde, on ne peut pas isoler de toute la formation de cet individu, ses choix politiques, Žconomiques, philosophiques et les choix dÕengagement personnel quÕil va opŽrer, notamment les choix intellectuels, qui vont se former petit ˆ petit. I.

LE CHOLERA A.

Les critiques des personnes qui pr™nent lÕinfection contre la contagion. Les gens qui sont persuadŽs que la maladie est une infection vont critiquer ceux qui pensent quÕelle est une contagion.

Pour critiquer, ils vont citer, ˆ c™tŽ des arguments scientifiques que nous allons voir, quÕil y a lˆ une manire de se comporter qui est inhumaine. Ce comportement qualifiŽ dÕinhumain consiste au fait que, comme on a affaire ˆ une contagion, il faut empcher la maladie de se propager.

CÕest ˆ dire que lÕon va choisir de mettre ˆ part un monde dՐtres humains sains: on devra les laisser isolŽs au milieu des malades pour bloquer la maladie et lÕempcher de sՎtendre, mme sÕils sont bien portants.

Donc pour se justifier, on va proclamer aux malades avant quÕils ne meurent quÕils sont coupables.

Il y a donc lˆ une attitude, qui est qualifiŽe de sauvage, dÕinhumaine. Deuximement, on va pouvoir dire aussi quÕen agissant de cette manire les personnes qui pr™nent la contagion vont concentrer sur un lieu les gens qui portent la maladie.

Il y a donc crŽation de foyers dÕinfection de cette maladie: ils utilisent les barrires sanitaires de la quarantaine pour isoler ceux qui sont en contact de prs ou de loin avec la maladie. B.

Les critiques des personnes qui pr™nent la contagion contre lÕinfection. Ces critiques lˆ reprochent ˆ ces gens de vouloir ouvrir les lieux, parce quÕouvrir les lieux cÕest dissŽminer la maladie.

Mais il y a une bonne raison dÕun c™tŽ comme lÕautre: Dans la vie rŽelle, nous devons opŽrer des choix dans des situations o il y a des arguments dÕun c™tŽ comme de lÕautre. Donc ouvrir les lieux, accepter cette idŽe de la maladie comme une infection cÕest dissŽminer la maladie.

CÕest refuser de regarder les choses en face.

Le drame est que refuser de sacrifier quelques dizaines, centaines, voir quelques milliers de personnes cÕest prŽfŽrer que, sous prŽtexte dÕhumanitŽ, des dizaines ou des centaines de milliers de personnes soient contaminŽes et que la maladie continue ˆ se rŽpandre. Aussi, leur reproche t-on de vouloir que les personnes circulent et que les marchandises circulent. Ce qui veut dire que lÕon met la prioritŽ sur lÕargent: on perd de lÕargent quand on enferme en quarantaine des marchandises, ou quand on ferme une rŽgion.

Donc sous prŽtexte de gagner de lÕargent, ils prŽfereraient laisser les foyers ouverts donc laisser la maladie se rŽpendre.

Peu importe que des dizaines de milliers de personnes soient contaminŽes par la propagation de la maladie pourvu quÕils puissent continuer leur commerce, pourvu quÕils puissent continuer ˆ sÕenrichir.

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