Les Dardanelles
Publié le 18/05/2020
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Expédition menée par les Alliés, en vue de forcer les détroits (v.) des Dardanelles et du Bosphore, contrôlés par les Allemands et les Ottomans. Le déblocage des Détroits devait permettre l'acheminement d'armes et de munitions à l'armée russe sous-équipée. À l'instigation du premier Lord de l'Amirauté, Winston Churchill, l'expédition, préparée dans la précipitation, sans moyens suffisants, commença le 18 mars 1915. Mais la flotte anglo-française ne put forcer les Dardanelles. Les Alliés finirent par débarquer sur la presqu'île de Gallipoli le 25 avril 1915, mais ne parvinrent jamais à pénétrer au-delà de 5 km dans les terres, du fait de la résistance turque menée par Mustapha Kémal et un état-major allemand. L'évacuation fut décidée et réalisée par étapes, de décembre 1915 à janvier 1916. L'expédition, qui mit hors de combat 213 000 Britanniques et 27 000 Français, entraîna la démission de Churchill et contribua à la chute du cabinet Asquith (déc. 1916).
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L’expédition des Dardanelles
Le 20 octobre 1914, la Turquie coule sans avertissement des
navires russes en mer Noire.
Un traité secret a, en effet, été
passé le 2 août 1914 entre l’Allemagne et l’Empire ottoman.
Le
3 novembre, les Alliés lui déclarent la guerre.
Au début de l’année 1915, sous l’inspiration de Winston
Churchill, Premier Lord de l’Amirauté, une expédition navale
franco-britannique est mise sur pied pour dégager la flotte
russe bloquée en mer Noire.
Le premier objectif est de s’emparer de la presqu’île de
Gallipoli qui constitue la face nord européenne du détroit.
L’Angleterre prend la direction de l’opération.
Au début de mars 1915, les fortifications de Koum-Kaleh,
situées sur la côte asiatique, sont bombardées.
Le 18 mars,
une tentative de forcement est entreprise.
Le cuirassé Bouvet,
qui canonne la côte d’Asie, heurte une mine et coule, tandis
que six cuirassés de la Royal Navy tirent sur les
fortifications des deux rives, accompagnés de leurs homologues
français, Suffren, Gaulois et Charlemagne.
À 5 heures du
matin, le cuirassé anglais "Ocean" coule, suivi de
l’"Irrésistible".
Au coucher du soleil, l’amiral britannique
de Robeck, commandant la flotte alliée, ordonne le cessez-le-
feu.
Un débarquement est décidé pour tenter de réduire les Turcs.
Le 25 avril, le transport de troupes River Clyde est lancé sur
la grève de Seddul-Bahr, sur la côte européenne.
Les troupes
débarquent.
Parmi celles-ci, des Néo-Zélandais et des
Australiens qui vont se conduire héroïquement.
Le même jour,
un contingent français prend pied sur la côte asiatique à
Koum- Kaleh.
C’est une opération de diversion commandée par le
général d’Amade.
Dès lors, sur la pointe de la presqu’île de
Gallipoli, attaques et contre-attaques se succèdent.
Le 6 mai, les Français enlèvent l’éperon de Kereves-Deré, le
8, les Britanniques conquièrent la crête occidentale de
Krithia.
À la mi-mai, le général d’Amade, malade, est remplacé
par le général Gouraud.
Au large, le 27 mai, le cuirassé anglais "Majestic" est
torpillé.
Le cuirassé "Triumph" et six submersibles coulent.
Le 21 juin, au prix de lourdes pertes, les Français s’emparent
de la formidable redoute du Haricot.
Dès lors, les Alliés
tiennent à la pointe de la presqu’île une ligne Achi-Baba-
Krithia-Kéreves-Dere, et sur la côte de la mer Égée une ligne
de part et d’autre du cap Sulva.
La résistance turque
s’organise.
Le général anglais Hamilton reçoit des renforts et
tente de s’emparer du massif de Sari-Baïr au nord-est de Gaba-
Tépé qui surplombe le détroit et échoue.
L’opération de
forcement des détroits n’a pas réussi.
Finalement, le 20 décembre 1915, après neuf mois de combats,
l’abandon est décidé.
Le 8 janvier 1916, les dernières troupes
alliées quittent la baie de Sulva à l’insu des Turcs à bord du
Cornwallis pour gagner Salonique.
Le bilan est lourd.
Les Alliés, outre des pertes en navires de
guerre endommagés ou coulés, déplorent 144 000 tués ou
1.
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