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« Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges. » - Friedrich Nietzsche

Publié le 15/05/2020

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« « Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges.

» - Friedrich Nietzsche Tout au long de sa vie, un individu est confronté à des opinions qui ne sont pas les siennes, et ce, sur une basequasi journalière.

Il a le droit de les accepter ou de les refuser selon sa propre volonté.

Les points de vue les plusencré en lui, ceux qui ne bougeront pas, les croyances les plus chères à cet être, sont ses convictions.

Ellespeuvent être parfaitement véridiques, mais elles peuvent aussi être terriblement mystifiées.

Quand aux mensonges,eux, ils ne sont là que pour couvrir les vérités très laides que l'on désire garder pour soi, afin d'éviter de se fairejuger par le reste du monde, ou pour faire en sorte que celui-ci nous suive.

En tenant compte de ces deuxperspectives, nous essaierons de démontrer si la conviction est réellement un plus grand danger vis-à-vis de lavérité que ne l'est le mensonge, comme l'a dit Friedrich Nietzsche. La conviction en elle-même est influencée par l'origine de la personne.

Son éducation, sa religion, sa classe sociale,ses fréquentations, et son expérience personnelle forgent la base de toutes les convictions que cette personne auradans le futur.

Elle-même influencera d'autres personnes pendant sa vie, c'est ainsi que les opinions publiques ontété transmises au fil du temps.

C'est pourquoi certaines convictions sont moins acceptées que d'autres en termesde culture.

On peut voir de grandes différences de convictions dans tous les continents du monde.

Par exemple, lesreligions et idéologies changent la manière générale de percevoir certains événements qui se passent dansl'actualité mondiale.

La conviction est tellement encrée, tellement présente dans la vie de chaque individu qu'elle endevient sa vérité, que rien ne peut se mettre en travers de son chemin ou la contredire.

Ainsi, Thomas EdwardLawrence déclara : « On peut discuter des opinions, mais les convictions ne sont guéries qu'à coups defusils.

».C'est pour ça qu'elle est bien plus dangereuse que le mensonge, sa nature est tout simplement pluspuissante que la manipulation et la cachotterie.Le meilleur exemple de la conviction à mes yeux est l'extrémisme islamique.

Encore au jour d'aujourd'hui, nousvoyons des choses qui ne sont pas normales à nos yeux en occident.

Mourir pour une idée, mourir pour noscroyances.

Pas simplement mourir, se donner volontairement la mort pour ce que l'ont croit au plus profond de notreêtre peut sembler complètement incompréhensible.

Pourquoi le dire de cette manière ? Car nous avons été éduquésà préserver la vie et accepter les choses telles qu'elles sont et l'évolution très lente de la société par le biais desconsentements populaires.Ainsi, les convictions peuvent être tellement profondes, et tenir tellement à cœur à certaines personnes, qu'ellesmourraient pour servir leur cause, même si elle a été manipulée de telle sorte qu'elle en a perdu sa raison originelleet sa véracité.Au vu de ce qui vient d'être démontré, cette pensée de Nietzsche n'a-t-elle pas de limite ? Le mensonge peut être plus dangereux que la conviction pour la vérité car il est son opposé tel l'ombre à la lumière.Il ne faut jamais sous estimer le mensonge, car il détient les même propriétés que la drogue, c'est-à-dire quelorsque l'on commence à mentir, on ne s'arrête plus, à un point tel qu'on arrive parfois plus à distinguer l'authenticitéde la mystification.

De plus, les convictions peuvent être conformes à la vérité, alors que la nature du mensonge estde camoufler la vérité ou de la rendre telle que l'on veut la voir.

La vérité ne peut pas cohabiter avec le mensongeen restant entière et intacte, car ce dernier existe pour changer les parties de la réalité qu'on ne veut pas voir, cequi veut dire que la vérité ne mérite plus son nom après le passage du mensonge.

Ce dernier peut aussi être unmoyen extrêmement efficace pour manipuler les gens.

En effet, lorsque quelqu'un veut gagner les faveurs d'uneautre personne, il va la flatter, lui faire des compliments, et ce même si dans son cœur il pense exactement lecontraire.

Ceci est un exemple du fait que certaines choses ne peuvent pas être obtenues en disant la vérité, etque le mensonge existe non seulement pour camoufler l'indésirable, mais aussi pour obtenir l'inatteignable.

Ainsi, lesmarchands sont souvent malhonnêtes, car ils ne gagneraient pas autant d'argent s'ils disaient la valeur réelle de leurmarchandise.

L'idée de mensonge n'est cependant, malgré ce que l'on pourrait penser, pas toujours claire.

En effet,certaines personnes considèrent la vérité partielle comme étant un mensonge.

C'est ce que l'on appellecommunément « mensonge par omissions ».

Mais cette catégorie de mystifications, n'est pas, selon moi, à prendreen considération lorsque l'on parle des mensonges, car ils ne sont en rien des distorsions de la vérité, ils ne sontqu'une sorte de protection des secrets qui n'impliquent nullement l'émission d'un quelconque mensonge.Finalement, on comprend donc que le mensonge est très dangereux pour la vérité, car il est là pour la modifier, larendre plus acceptable, mais, de ce fait, la rendre moins réelle, moins véridique. La pire chose pour la vérité, c'est la combinaison des convictions avec les mensonges.

En effet, dès qu'unepersonne décide de manipuler un peuple entier, elle va se servir de leurs convictions communes, elle va lesradicaliser en y glissant des mensonges et de ce fait, la conviction la plus vraie deviendra un mensonge que tout lemonde approuve et en lequel ils croient.

Cependant, individuellement, le mensonge est sûrement le pire ennemi de lavérité, car il ne peut être vrai, tandis qu'une conviction peut être la chose la plus exacte qui soit.

Bien sûr, uneconviction erronée ne fera aucun bien ni à la vérité ni à qui que ce soit, car elle a une puissance morale beaucoupplus grande que la mystification.

Au final, Nietzsche ne devrait pas mettre toutes les convictions dans le mêmepanier à cause des différentes natures de celles-ci.

Il ne devrait pas non plus dire que les mensonges ne sont pasles plus dangereux ennemis de la vérité étant donné qu'ils sont le contraire même de la véracité.. »

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