Les «colonnes infernales»Le nettoyage par le vide.

« 1 / 2 Les «colonnes infernales» Le nettoyage par le vide Le 28 novembre 1793, le Comité de Salut public confie le commandement de l'armée de l'Ouest au général Louis­ Marie Turreau de Garambouville, avec la mission d'exterminer l'insurrection des Vendéens.

Ceux-ci, après leurs dé­ faites de 1793, se tiennent sur la défensi­ve et pratiquent une guérilla sanglante, une «guerre en désespérés», comme l'écrira Turreau.

Ce dernier, à défaut d'instructions préci­ ses, décide une série de quinze mesures, dont voici les principales: - empêcher les Vendéens de recevoir aucun secours de l'étranger; - couper toutes leurs communications avec les chouans et les rebelles du Marais; - éloigner du pays révolté tous ceux de ses habitants qui n'ont pas pris les armes, parce que les uns, sous les appa­ rences de la neutralité, favorisent les rebelles et que les autres, quoique fidèles à la République, leur procurent aussi des secours qu'ils ne peuvent refuser à la force; - détruire les repaires des rebelles et gé­ néralement tous les lieux qui peuvent leur offrir un asile et des ressources; - faire parcourir la Vendée dans tous les sens par des «colonnes» qui poursui­ vront sans cesse les rebelles, détruiront leurs repaires et protégeront l'enlève­ ment des subsistances; - n'attacher aux «colonnes» aucune espèce d'artillerie, ni effets de campe­ ment, ni équipages, ni bagages, ni ambu­ lances.

1793-1794 Cette froide énumération en dit long sur la détermination de Turreau et sur les excès qu'elle peut laisser craindre.

De fait, les «colonnes» prendront le surnom d'. »