Databac

LES CAVES DU VATICAN de André Gide

Publié le 22/04/2024

Extrait du document

« LES CAVES DU VATICAN de André Gide ANDRÉ GIDE • André Gide nait en 1869 à Paris dans une famille de la haute bourgeoisie protestante où il est fils unique. • Élevé dans une atmosphère puritaine. • Très tôt Gide fréquente des cercles littéraires où il subit l'influence des symbolistes.

Ses écrits de jeunesse restent sans succès. • Il participe à la vie littéraire (L'Hermitage avec Paul Claudel, Henri Ghéon, Francis Jammes, Paul Valéry) et fonde la Nouvelle Revue Française (NRF) où il défend une école de la rigueur et du classicisme. • En 1909, André Gide rompt avec Paul Claudel qui avait espéré le convertir au christianisme. • André Gide montre à la fois un désir de prendre parti dans les grands problèmes de son époque (contre le colonialisme, pour le pacifisme et le communisme.) • Son enthousiasme pour le communisme s'éteint dans la douleur après son voyage en URSS qui l'amènera à dénoncer le stalinisme (1936). • Lors de l'occupation allemande, Gide séjournera sur le continent africain. • Bien qu'étant classique dans son style, André Gide rejette tout conformisme dans les idées. • Sa personnalité est complexe, à la fois sensible et puritaine, tourmenté par le doute et l'inquiétude.

Il refuse toute servitude familiale, sociale, religieuse pour mieux vivre dans l'instant et renaître chaque jour. • Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1947. • Il meurt à son domicile parisien le 19 février 1951, à l'âge de 81 ans, des suites d'une congestion pulmonaire. ŒUVRES PRINCIPALES • Nourritures terrestre (1897) • Le Prométhée mal enchaîné (1899) • L’immoraliste (1902) • La porte étroite (1909) • Symphonie pastorale (1919) • Si le grain ne meurt (1926) • L’école des femmes (1929) L’ŒUVRE • Terminée en juin 1913, l’œuvre est publiée en 1914 après être parue en 4 épisodes sur «La Nouvelle Revue Française». • Gide fu tout de suite accusé d’avoir copié l’idée du suisse Jean de Pauly qui avait écrit un roman (publié en 1895) où un voleur demande de l’argent pour restaurer le vrai pape et éloigner le faux qui occupait le trône romain. • Gide au contraire affirme de n’avoir jamais lu le livre du suisse et d’avoir été inspiré par un fait divers tiré d’un journal du 1892 (quand la nouvelle du faux emprisonnement de Léon XIII avait fait beaucoup de bruit à tel point que la bonne société de l’époque avait versé des sommes considérables pour aider à la délivrance du pape). LE GENRE 1) L’œuvre fut annoncée d’abord comme «ROMAN D’AVENTURES». 2) Jugée insuffisante, la première définition fut remplacée par celle de «SOTIE». À la fin du Moyen Âge, les soties étaient des pièces parodiques / burlesques / satiriques jouées par des acteurs appelés SOTS (=idiots) ou ENFANTS-SANS-SOUCI, habillés de jaune et de vert et coiffés d’un chapeau orné d’oreilles d’âne.

Ces pièces devaient montrer les contradictions de la société à travers les tournures en ridicule de fous. Déjà au Moyen Âge un des sujets les plus aimés des soties était la scène de l’élection du pape. Pour cette double raison (1+2) l’œuvre peut être considérée une CARICATURE DES ROMANS D’AVENTURES. Donc le genre et le style choisis veulent avant tout faire rire (mais rire pour raisonner). LA STRUCTURE DE L’ŒUVRE • Le roman est composé par 5 livres, chacun desquels est dédié à un des personnages principaux: • Livre premier: Anthime Armand-Dubois • Livre deuxième: Julius de Baraglioul 2 livres introductifs --> Gide introduit les personnages et le contexte • Livre troisième: Amédée Fleurissoire • Livre quatrième: Le Mille-pattes (=millepiedi) = Protos • Livre cinquième: Lafcadio La sotie de Gide est jouée autour de personnages-types.

L’action n’a pourtant pas un développement logique mais compte des épisodes construits autour des personnages et du thème. Gide devient ici le narrateur omniscient qui fait sans arrêt irruption pour casser l'illusion romanesque. • L’intrigue est particulièrement embrouillée (les évènements des vies des différents personnages se superposent) et parfois décousue (le lecteur doit déduire les liens entre les différentes scènes). • Gide ne veut pas raconter une histoire mais avant tout exposer les thèmes proposés par l’intrigue. • Le roman abonde en situations invraisemblables => caricature des romans d’aventures • Le dialogue caractérise le texte => presque comme dans une pièce théâtrale (influence de la sotie) • Après la lecture du livre on peut considérer Amédée Fleurissoire et Lafcadio Wluiki les deux personnages principaux. • Amédée est un personnage caricatural, ridicule, tout occupé dans une prétendue Croisade (qui en réalité est une escroquerie). • Jeune homme aventurier et impétueux, Lafcadio est un personnage masochiste et séduisant qui incarne le mythe du bâtard autant que promesse vivante de liberté. • Lafcadio est le seul personnage dont Gide nous décrit en détail la psychologie. RÉSUMÉ • Livre premier: L’an 1890, sous le pontificat de Léon XIII, le boiteux Anthime Armand Dubois, savant athée, matérialiste et franc-maçon déménage à Rome pour consulter un médecin spécialiste. En 1893, année du Jubilé, son beau-frère, Julius de Baraglioul, romancier bien pensant et de valeur médiocre, le rejoint à Rome.

Les deux hommes sont toujours en désaccord à propos de religion.

Anthime parfois est blasphème. Ayant appris que sa femme mettait pour lui des cierges à la statue de la Madone au coin de la rue, Anthime s’enrage et détache d’un coup de béquille la main de l’innocente statuette. Mais la Madone, apparaît en rêve à M.

Anthime et le guérit miraculeusement de sa sciatique.

Il se convertit et il abjure solennellement ses erreurs à l’Eglise. Mais il est ruiné puisque ses capitaux sont engagés dans une affaire dont le succès dépend de la franc-maçonnerie et puisqu’il doit renoncer à sa collaboration aux journaux avancés qui lui avaient apporté une certaine renommée.

Mais on lui promet du côté catholique des compensations. • Livre deuxième: (intitulé “Julius de Baraglioul”, mais en fait consacrée à Lafcadio Wluiki) M.

Julius de Baraglioul, rentre à Paris.

Son dernier roman spiritualiste n’a pas été apprécié.

Sa candidature à l’Académie ne va pas non plus.

De plus son beau-frère Anthime n’a pas encore obtenu les compensations promises par l’Église.

Il commence à mettre en doute la valeur de la protection du clergé. Julius reçoit une lettre où son vieux père l’envoie à la recherche d’un jeune bohème nommé Lafcadio Wluki, et qui n’est autre qu’un fils bâtard du vieillard; ancien diplomate, le comte JulesAgénor de Baraglioul avait connu la mère de Lafcadio à Bucarest. Julius trouve son frère naturel dans un hôtel, où il vivait avec une certaine Carola. Lafacdio apprendra de la bouche du comte qu'il est son fils et hérite d'une partie de sa fortune. Lafcadio est un être spontané, désintéressé, épris de liberté avant tout, mais impulsif et excentrique et qui paraît manquer de la maîtrise de soi-même.

Très intelligent, il comprend tout de suite qu’il est le fils du vieux comte: celui-ci le reçoit, s’attendrit un instant, lui accorde une part d’héritage, mais l’exclut de la famille. Dans la rue Lafcadio sauve deux enfants en danger dans un incendie.

Une charmante jeune fille a été témoin de ce sauvetage héroïque: c’est Mlle Geneviève de Baraglioul, fille de Julius. Lafcadio raconte sa vie à Julius qui le considère comme un original.

Lafcadio déclare en outre qu’il est «un être d’inconséquence». • Livre troisième: La Comtesse de Saint Prix (sœur de Julius), veuve solitaire et dévote vit aux environs de Paris.

Un chanoine recommandé par un cardinal se présente à la comtesse comme chargé d’une mission ultra-secrète. Le secret qu’il confie c’est que le pape, à la suite de deux encycliques anti-maçonniques, a été enlevé du Vatican et emprisonné dans les cachots du Château Saint Ange par les francs-maçons. Il a été remplacé par un faux pape qui exerce imperturbablement le ministère pontifical.

Mais la terreur qu’inspire la maçonnerie est telle que personne n’ose rependre la voix d’autant plus que toute insinuation de la vérité serait catégoriquement démentie par les personnages les plus puissant du clerc. Deux cent mille francs sont donc nécessaires pour corrompre le geôlier et délivrer le pape. Cette histoire paraît extrêmement vraisemblable à la comtesse de Saint Prix.

Elle verse soixante mille francs au soi-disant chanoine, qui est en réalité un certain Protos, ancien camarade de pension de Lafcadio Wluiki. Mais la Comtesse ne garde pas le silence.

Elle raconte tout à Mme Fleurissoire (sœur de la femme d’Anthime et de la femme de Julius).

Et Mme Fleurissoire raconte tout à son mari. Mais l’homme, Amédée Fleurissoire, part immédiatement pour Rome.

Amédée est un pauvre homme faible et grotesque, ayant promis à son meilleur ami, amoureux comme lui.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles