Les caractères Arrias

« La Bruyère est un auteur classique issu de la petite noblesse.

Il a vécu sous le règne de Louis XIV, période de monarchie absolue.

Durant son règne, le monarque maintient les nobles sous son emprise et les empêche de comploter contre lui. C’est un siècle qui vit au rythme de la décadence et de la corruption ! Ecrivain moraliste il dépeint avec brio la société du XVIIᵉ siècle.

À travers Les Caractères, La Bruyère va défendre le tiers état, et surtout critiquer le comportement des bourgeois, des nobles et du Roi. Jean de La Bruyère dénonce les défauts et les vices de son temps à travers les portraits qu’il peint de la société .

Ici nous allons voir comment à travers le portrait d’Arrias, anti-modèle de l'honnête homme, La Bruyère fait t il une critique de la société qu’il côtoie ? . Cet extrait est composé de 3 mouvements. Tout d’abord LB fait le portrait d’Arrias (Première phrase, jusqu’à quelque chose), ensuite il le met en situation, en scène (jusqu’à éclater). Pour terminer il le met face à ses contradictions et le ridiculise (jusqu’à la fin.) 1 - Portrait d’Arrias : La première phrase est construite avec une juxtaposition de propositions très courtes avec une ponctuation très forte et : qui coupe la phrase en 2. La construction est identique d’un côté et de l’autre des :. Avant on trouve ce que Arrias prétend être et après : on a la réalité. « Arrias » est le premier mot prononcé, ce qui montre l'égocentrisme du personnage « a »: est au présent de vérité générale, marque du stéréotype « tout lu, tout vu »: répétition hyperbolique de « tout », le personnage est excessif et démesuré « Homme universel »: hyperbole confondu avec Dieu, démesuré Dès la première phrase « persuader », « se donne pour tel », « mentir », « paraître »: on a le champ lexical du mensonge, qui démontre la fausseté du personnage, ainsi que le caractère théâtral de la société qui privilégie le paraître. « il aime mieux mentir que de se taire » : comparatif de supériorité, où il valorise le vice (« mentir ») au détriment de la vertu 2 - Arrias est mis en situation, en scène : Cette seconde partie ressemble à une scénette.

On « voit » le personnage, utilisation du présente de l’indicatif, verbe de narration . Le CCL « à la table d’un grand » montre qu’on est passés de la théorie à la pratique.

Arrias prend la parole tel un bavard (phrase rapide, rythmée avec beaucoup de verbes) ; Arrias ne respecte pas la politesse,il monopolise la conversation. « qui allaient dire »: les autres.... »