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Les cahiers de Douai sont-ils une révolution poétique ?

Publié le 16/01/2024

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« Les cahiers de Douai sont-ils une révolution poétique ? Les Cahiers de Douai sont un recueil poétique rédigé par Arthur Rimbaud au 19e siècle.

Ce siècle est marqué par de nombreux événements importants.

Ce recueil a été en partie écrit en 1970 et était à l’origine composé de deux cahiers distincts et qui furent remis à un ami de l’auteur.

Ces carnets sont une véritable ode à la liberté « je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ».

Ils sont aussi la preuve des affranchissements de « l’homme aux semelles de vents », comme le surnommait Verlaine.

Lorsque qu’il va être publié, ce carnet va être considéré comme une véritable révolution poétique.

Encore Aujourd’hui, certains le considèrent toujours comme tel.

Si nous considérons qu’une révolution poétique est un synonyme d’émancipation créatrice, alors, l’intérêt de cette étude sera de chercher à savoir si l’on peut considérer les Cahiers de Douai comme un renouvellement poétique.

Tout d’abord, nous constaterons, dans une première partie, que les Cahiers de Douai ont tout d’une révolution poétique.

À la suite, dans une seconde partie, nous verrons que cette dernière reste assez mesurée et peu audacieuse.

Enfin, dans une troisième partie, nous conclurons, qu’il est, en réalité, préférable de considérer ce recueil, comme le préambule d’une conflagration poétique. Il est clair que les cahiers de Douai ont l’essence d’une révolution poétique.

En effet, dans ses carnets, l’auteur multiplie les actions innovatrices, pour s’émanciper des conventions poétiques traditionnelles et révolutionner la poésie.

En effet, il va créer des poèmes qui, comme lui, ignorent les règles d'écriture classiques et parle de sujets peu traités en poésie, dans un registre familier et parfois vulgaire.

En effet, il a délibérément ignoré les règles strictes du sonnet classique, qui imposent un schéma métrique et une structure fixe. Effectivement, dans des poèmes comme le « Le châtiment de Tartufe » ou « À la musique », il multiplie les rejets, les enjambements et les césures dans le but, de mettre en valeur certains aspects de la société.

Rimbaud ne s'interdit d'aborder aucun sujet, même si ils sont considérés comme tabous ou inappropriés, en poésie.

En effet, il a exploré des thèmes tels que la violence, la révolte sociale et la remise en question des valeurs établies.

Pour cela, il multiplie les poèmes satiriques, comme « la victoire de Sarrebruck », « à la musique », ou « La rage de César ».

Il écrit aussi un long poème intitulé « le forgeron », que l’on peut qualifier de réquisitoire, pour manifester son désaccord avec la politique de son gouvernement.

Cette audace dans le choix des sujets a contribué à la dimension révolutionnaire des Cahiers de Douai, car Rimbaud a osé transgresser les normes sociales et littéraires de l'époque.

Le jeune poète ne restreignait pas non plus son langage.

En effet, il lui arrivait d’employer un registre familier.

Il est évident qu’il la fait pour s’émanciper des règles des classiques, mais aussi pour choquer, comme lorsque dans « Venus Anadyomène » il fait rimer Venus avec Anus ou dans « les effarés » ou il emploie un mot vulgaire pour décrire le derrière des petits enfants.

Il arrive aussi qu’il emploie ce vocabulaire pour nous faire ressentir des choses comme lorsque dans « Ma Bohème » il nous parle du « doux frou-frou des étoiles ».

En ignorant les règles du sonnet, en abordant des sujets considérés comme tabous et en utilisant un registre familier, Rimbaud a apporté une nouvelle vision de la poésie, plus libre, accessible et en rupture avec les conventions poétiques traditionnelles et plus modernes.

Cependant, bien que les cahiers de Douai soient nés d’une envie d’émancipation et en comportent de nombreux aspects, cette dernière reste encore en devenir. Effectivement, bien qu’il innove en termes de syntaxe, il ne s’éloigne pas de manière radicale de la poésie.

En effet, il garde le sonnet et le vers en alexandrin.

De plus, l’influence d’artistes, qui sont ses contemporains, se ressent dans ses poèmes.

Ce qui montre un certain attachement aux traditions poétiques et ses représentants.

Bien que Rimbaud ait écrit des poèmes avec des rythmes irréguliers et des formes libres, il a également employé le sonnet, qui est une forme poétique traditionnelle et qui est la plus utilisée à cette époque.

Le fait est, que 12 des 22 poèmes de son recueil sont des sonnets, ce qui correspond à peu près à la moitié.

Nous pouvons aussi noter qu’il s’agit de ceux, qui l’ont fait connaître, nous pouvons citer, « Ma Bohème », « Au cabaret vert », « Venus Anadyomène » ou « le Mal ».

De plus, le sonnet suit une structure fixe avec un nombre spécifique de vers et un schéma de rimes régulières.

Seulement, même si le poète joue avec, il ne l’abandonne pas pour autant, et ce choix d’écriture montre que les cahiers de Douai ne sont pas, non plus, une grande révolution poétique.

En plus de conserver le sonnet, il conserve aussi l'alexandrin, qui est un vers de douze syllabes, et qui est une forme de vers couramment utilisée dans la poésie traditionnelle.

Rimbaud a également utilisé l'alexandrin dans certains de ses poèmes, montrant ainsi une continuité avec la tradition poétique classique.

Ce qui.... »

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