Les animauxde la ferme.

« 1 / 2 Lorsque l'homme préhistorique, voici 5000 à 15 000 années suivant les région s du monde, a commencé à se fixer en un lieu propice , cessant par là sa longue quête de chasseur errant, il s'est mis du même coup à apprendre l'art de la culture et celui de l'élevage : la ferme était née.

Pendant des millénaires, le fermier a suivi des méthodes plus ou moins élaborées, lentement perfectionn ées, limité qu'il était par une technologie sommaire.

Petit à petit, il est arrivé à maîtriser les nombreux problèmes de mise en Valeur des sols et, parallèlement , à améliorer la qualité de son cheptel.

De nos jours, dans les pays à technologie avancée, la ferm e modifie fondamentalement ses normes tradi­ tionnelles : une mécanisation poussée assortie à des mobiles impérieux de rendement tendent à lui donner un caractère "industriel", tout en la marquant du sceau de la spécialisation.

Les méthodes modernes, tant d'é levage que de culture, devenues hautement techniques, ne laissent rien au hasard et visent à une production intensive.

Il n'est que de parcourir les campagnes pour s'en rendre compte, et l'observateur y dénombrera sans nul doute infiniment plus de tracteurs que de chevaux ...

L'élevage en batterie des porcs et de la volaille n'a absolument rien de bucolique, mais obéit à des directives précises, tendant à produ i re qualité et quantité en un temps mesuré .

Rien ne nous empêche cependant d'essayer d'évoquer l'ensemble des animaux de la ferme, tel qu'on se le représente traditionnellement .

Si le nombre des espèces en est restreint, les sélectionneurs ont multiplié les races, chacune ayant ses qualités propres , s'adaptant par exemple à un climat mieux qu'à un autre, donnant davantage de lait, une meilleure viande, ou étant plus sobre, ou encore destinée spécialement à la montagne ...

bref, et c'est là le grand méri te de la sélection, par de nombreux croisements savants toute région agricole est à même de choisir les races qui profitent au mieux de ses disponibilités alimentaires et de son climat .

On peut subdiviser les animaux de la ferme en deux catégories: 1.

Les animaux utilitaires .

Ce sont ceux qui collaborent à la marche normale de l'exploitation agricole.

Le bœuf et le cheval viennent en tête, ou plutôt venaient, puisqu'ils sont remplacés maintei1ant par le tracteu r! Certaines races , sélectionnées pour leur puissance et leur placidité, étaient affectées aux labours.

En régions montagneuses, le mulet pré· domine : son pied sOr lui permet, beaucoup mieux que le cheval, la marche en terrain accidenté.

Dans les pays plus pauvres et plus arides on trouve l'â ne, ce calomnié, pourtant si sobre et si dur à la tâche .

Le chien joue un rôle important à la ferme: certains bouviers sont remarquables dans la conduite des troupeaux , d'autres excellent à la garde des bâtiments .

La ferme est encore le royaume des chats, qui peuvent à loisir y chasser les rongeurs; animaux indépendants , les chats en sont toujours, à la ferme, au stade de la sélection naturelle! 2.

Les animaux de rapport.

Il s'agit des espèces élevées pour leur lait, leur peau, leur laine ou leur viande .

La vache tient ici la vedette: l'étable est un monde en soi, les soins à apporter tant au bétail qu'aux installations demandant un effort continu, de tous les jours.

Le porc , résistant et qui mange un peu de tout, est bien plus facile à traiter.

Lapin $ et volailles diverses constituent une source de revenus appréciable, d'autant que la demande est générale· ment soutenue .

En ce domaine, maintes exploitations spécialisées élèvent des races sélectionnées .

Dans les régions montagneuses, chèvres et moutons sont toujours nombreux; le lait de chèvre entre dans la fabrication de fromages réputés, la laine des moutons est l'objet d'un commerce important. 2 / 2. »