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Les adversaires des philosophes des Lumières.

Publié le 09/12/2021

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Naturellement la propagande philosophique rencontre des oppositions. Mais il ne faudrait pas se figurer les philosophes d'une part, les bien-pensants de l'autre, formant deux blocs homogènes, caractérisés le premier par un libéralisme irréprochable, le second par un traditionalisme aveugle. A l'intérieur du clan philosophique, on constate un certain conformisme doctrinal, quelque étroitesse de vues. Quant au parti de la tradition, il sait à l'occasion se montrer compréhensif et tolérant. Les philosophes trouvent des défenseurs jusque dans l'entourage du roi. Malesherbes, directeur de la librairie, administre le monde des lettres avec une bienveillance éclairée. Il protège en cachette les écrivains qu'il est officiellement chargé de poursuivre. Il saura même gagner la confiance de Rousseau persécuté.

« Les adversaires des philosophes des Lumières. Naturellement la propagande philosophique rencontre des oppositions.

Mais il ne faudrait pas se figurer lesphilosophes d'une part, les bien-pensants de l'autre, formant deux blocs homogènes, caractérisés le premierpar un libéralisme irréprochable, le second par un traditionalisme aveugle.

A l'intérieur du clan philosophique, onconstate un certain conformisme doctrinal, quelque étroitesse de vues.

Quant au parti de la tradition, il sait àl'occasion se montrer compréhensif et tolérant.

Les philosophes trouvent des défenseurs jusque dansl'entourage du roi.

Malesherbes, directeur de la librairie, administre le monde des lettres avec une bienveillanceéclairée.

Il protège en cachette les écrivains qu'il est officiellement chargé de poursuivre.

Il saura même gagnerla confiance de Rousseau persécuté. Pourtant les écrivains sont exposés à de réels dangers.

Sans doute l'édit de 1757, qui prévoit la peine de mortpour l'auteur ou l'imprimeur d'un ouvrage jugé séditieux, ne sera jamais appliqué dans toute sa rigueur.

Mais lesinterdictions prononcées contre certains écrits sont assorties de peines d'emprisonnement et les auteurs quiveulent préserver leur liberté n'ont plus alors qu'une ressource : la fuite à l'étranger. Périodiquement la situation se tend.

Alors le pouvoir croit bon d'intervenir par des mesures brutales.

En 1749,Diderot est emprisonné pour avoir écrit sa Lettre sur les aveugles.

En 1752, après la thèse de l'abbé de Prades, ce n'est pas seulement l'Encyclopédie qui est mise en cause.

Buffon est inquiété pour sa Théorie de la terre, qui paraît insuffisamment orthodoxe.

Soucieux avant tout de sa tranquillité, il publie, au tome IV de son Histoire naturelle, une lettre à la Faculté de théologie, où il fait acte de soumission. En 1758, éclate une nouvelle affaire.

C'est Helvétius qui la provoque par son livre De l'esprit.

Elle dure encore lorsque paraît l'Émile de Rousseau.

L'ouvrage est condamné.

Le philosophe, décrété de prise de corps, se réfugie en Suisse.

En 1781, l'Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes est brûlée par la main du bourreau.

Son auteur, l'abbé Raynal, est obligé de s'exiler en Belgique.

Cependant l'opinion se passionne pour cet ouvrage pleinsd'aperçus originaux sur l'histoire et d'attaques très vives contre le fanatisme et la tyrannie. En dehors de ces moments de crise, le pouvoir royal laisse s'endormir sa vigilance.

L'Église voit mieux ledanger.

C'est elle qui orchestre la campagne menée contre les encyclopédistes par diverses publicationspériodiques, le Journal de Trévoux, organe des jésuites, Les Nouvelles ecclésiastiques, d'inspiration janséniste, L'Année littéraire dirigée par Fréron.

Lorsque paraît un livre dont elle redoute l'influence, c'est elle qui pousse à la répression. Malgré le nombre et la puissance de leurs adversaires, les philosophes gagnent sans cesse du terrain.

Dans lesdernières années de l'ancien régime, leur triomphe apparaît éclatant.. »

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