Les accord Matignon

« Juin 1936 Ð Les accords Matignon Consigne : Analysez ces documents pour comprendre en quoi les accords Matignon apparaissent comme une rŽponse aux inquiŽtudes de la classe ouvrire en 1936.

LŽon Blum dŽclare le 6 juin 1936 : Ç Le peuple franais a manifestŽ sa dŽcision inŽbranlable de prŽserver contre toutes les tentatives de la violence ou de la ruse les libertŽs dŽmocratiques. È.

En effet, le contexte dÕentre-deux-guerres est marquŽ par des difÞcultŽs politiques multiples, une vŽritable radicalisation de la gauche franaise avec lÕarrivŽe du communisme, et ˆ lÕopposŽ une droite franaise qui fait preuve dÕun anti-communisme sans prŽcŽdent.

Finalement, la crise Žconomique a accŽlŽrŽ les critiques ˆ lՎgard de la dŽmocratie parlementaire, meurtrie par des scandales de corruptions.

Un climat tendu sÕexacerbe alors, de nombreuses manifestation ont lieu, les franais sont mŽcontents.

Face aux risques reprŽsentŽe par lÕextreme droite, les forces de gauches se rassemblent : cÕest le front populaire.

Des scnes de joies et de grves massives pour obtenir au plus vite les rŽformes se dŽclenchent dans tout le pays.

Dans le premier document nous avons lÕexemple de lÕune dÕentre elle, dans cette une de journal Žvoquant une grve affectant des usines mŽtallurgique.

Le second document nous donne un aperu du caractre rŽvolutionnaire de ces rŽformes, nous avons un extrait des accords Matignons, signŽs par la CGT et le patronat en prŽsence de LŽon Blum, 7 juin 1936.

La France est face ˆ un tournant majeur de son histoire, notamment dÕun point de vue social.

Finalement, en quoi les accords Matignon apparaissent comme une rŽponse aux inquiŽtudes de la classe ouvrire en 1936 ? Nous verrons dans un premier temps que le gouvernement veut mettre en place un re nouvelle pour la classe ouvrire, aprs la crise Žconomique quÕa subit le pays, puis dans un seconde temps, que cette rŽvolution est accueillie dans une effervescence sans prŽcŽdent par le peuple franais.

Dans le document deux, on a un aperu parlant de ces mesures qui ont boulversŽ la sociŽtŽ francaise, reprŽsentant alors les fondements de ce que la France dÕaujourdÕhui est.

On constate dÕemblŽe que cÕest la classe ouvrire qui est visŽe, Ç Les salaires rŽels pratiquŽs pour tous les ouvriers È ou encore Ç comprenant plus de dix ouvriers È.

Nous avons dans ces quelques lignes, ˆ travers ces articles, le terme de syndicat et patronat qui se rŽvlent.

Cet accord rŽsonne alors comme un accord entre ouvriers et patrons, une ode ˆ la libertŽ syndicale comme le montre le premire article Ç adhŽrer librement et dÕappartenir ˆ un syndicat È.

Il y a par ailleurs, lՎvocation dÕune augmentation de salaires et la prŽvention dÕune institution de dŽlŽguŽs du personnel dans les entreprises.

Cet accord revt alors un vŽritable compromis, une rŽconciliation entre ouvriers et entreprises, des franais (classe ouvrire prŽŽminente) et du gouvernement.

DÕune certaine manire, en dŽconstruisant la politique dŽßationniste, les accords sont la clŽ de voute d'un ensemble de mesures de relance de l'Žconomie par l'augmentation du pouvoir dÕachat.

Le slogan de ce front populaire Ç le pain, la paix et la libertŽ È, avait certes ŽveillŽ un espoir sans prŽcŽdent chez les francais, mais cela nՎtait pas sufÞsant, il nÕy avait pas encore de rŽelles rŽformes structurelles remarquables.

Des grves voient le jour, revtissent un caractre nouveau, comme on peut le voir dans le premier document.

On a lÕoccupation des lieux de travail par les ouvriers sans doute pour accaparer les machines et ainsi empcher le patronat dÕemployer un remplacement.

On peut lire dans cette une de journal Ç les grŽvistes passent le temps agrŽablement È, ce qui peut paraitre antithŽtique face ˆ lÕimaginaire collectif vis ˆ vis de ce quÕest une grve.

On relve donc un seconde point, un comportement paciÞste exemplaire sans Ç incident grave È.

On a un vŽritable contraste avec les conßits sociaux des annŽes 20, ces grves joyeuses nÕavaient pas de rŽpressions brutale.

On voit dans cette une, des visages souriant, un moment agrŽable, la prŽŽminence dÕun esprit de camaraderie, de fraternitŽ.

Cette image dÕune classe. »