Databac

L'ÉQUATEUR AU XXe SIÈCLE

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'ÉQUATEUR AU XXe SIÈCLE. Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.


État du N.-O. de l'Amérique du Sud, sur la côte de l'océan Pacifique ; capitale Quito. L'ancien royaume indien des Karas, établis dans cette région montagneuse des Andes, fut incorporé vers la fin du XVe s. à l'Empire inca. Lors de la colonisation espagnole, Pizarre envoya dans cette région, en 1533, Benalcazar, qui en prit possession au nom du roi d'Espagne. À l'époque coloniale, ces régions, qui formaient la présidence de Quito, n'eurent jamais une grande importance. Affranchies de la domination espagnole par la victoire de Sucre à Pichincha (1822), elles furent d'abord englobées dans la Grande-Colombie, fondée par Bolívar. À la dissolution de cet État, l'Équateur devint une république indépendante (1830). L'histoire équatorienne fut agitée par de nombreux coups d'État et révolutions. Des disputes de frontières opposèrent également longtemps l'Équateur à ses voisins, sans beaucoup de résultats. La Charte de Quito (1848) recommanda une union douanière ainsi qu'une coopération politique et économique entre la Colombie, le Venezuela et l'Équateur. Les tentatives des catholiques conservateurs qui, avec García Moreno, président de 1861 à 1865 et de 1869 à 1875, essayèrent de faire de l'Équateur un État quasi théocratique, suscitèrent la réaction des radicaux anticléricaux ; ceux-ci, au début du XXe s., orientèrent la politique équatorienne dans une direction libérale et progressiste. Sous les présidences d'Eloy Alfaro (1897/1901, 1906/11) et de Leonidas Plaza (1901/05, 1912/16), l'Église, séparée de l'État, perdit le monopole de l'enseignement et, en 1908, se vit confisquer une grande partie de ses propriétés ; l'état civil fut laïcisé, le divorce autorisé, les libertés de culte, de pensée et de presse proclamées. À l'extérieur, l'Équateur dut consentir à d'importantes cessions de son territoire amazonien au Brésil (1904), à la Colombie (1916) et au Pérou (1942) ; la superficie nationale fut ainsi réduite à moins du tiers de ce qu'elle était au XIXe s. À partir des années 1930, la personnalité dominante de la vie politique fut José Maria Velasco Ibarra, cinq fois président de la République (1934/35, 1944/47, 1952/56, 1960/61, 1968/72) et quatre fois renversé par des coups d'État militaires. En 1976, un nouveau coup d'État militaire mit fin au mandat de Rodríguez Lara, président depuis 1972, qui avait tenté de s'opposer aux exigences des compagnies pétrolières. Depuis 1979, le pouvoir est revenu aux civils, avec l'élection du populiste Jaime Roldos, qui périt deux ans plus tard dans un accident d'avion (dont les circonstances sont restées mystérieuses) et fut remplacé par le vice-président Osvaldo Hurtado. Leon Febres Cordera, candidat de la coalition conservatrice, fut élu en 1984. Sa politique économique ultralibérale étendit l'emprise de sa propre famille sur de nombreux secteurs de l'économie, en association éventuellement avec des entreprises internationales. La dette extérieure s'accrut. Il fut battu en août 1988 par Rodrigo Borja, le candidat social-démocrate de la Gauche démocratique (affiliée à l'Internationale socialiste).  Les questions de la dette extérieure et de l'exploitation privée ou publique du pétrole paralysèrent le pays à partir de 1990. Borja lança un programme économique modéré, fondé sur la nationalisation de l'industrie du pétrole, mais l'austérité budgétaire menée parallèlement par le gouvernement le rendit vite impopulaire. En 1992, le nouveau président Sixto Duran, de centre-droit, renoua avec le libéralisme et annonça des privatisations, notamment dans l'industrie pétrolière. Le projet provoqua le mécontentement des Indiens d'Amazonie, qui occupaient les terrains où se trouvait la plupart des gisements. Les autres Indiens du pays, qui représentaient 70 % des Équatoriens les plus pauvres, s'unirent au mouvement. En janv./févr. 1995, Duran tenta vainement de faire diversion par une guerre frontalière avec le Pérou. En 1998, le démocrate-chrétien Jamil Mahuad succéda à la présidence au populiste Abdalá Bucaram, destitué l'année précédente par le Congrès pour « incapacité physique et mentale ». 1999 fut une année noire pour l'économie équatorienne, écrasée par la dette ; la monnaie nationale, le sucre, perdit 200 % de sa valeur par rapport au dollar. La faillite fut déclarée en oct. 1999 et le 9 janv. 2000, l'abandon du sucre au profit du dollar fut décrété, véritable catastrophe pour les plus pauvres. Le 21 janv. 2000, des milliers d'Indiens membres de la Confédération des nationalités indigènes d'Équateur envahirent le Parlement et destituèrent Mahuad. Mais ils furent abandonnés par l'armée, qui apporta son soutien au vice-président Gustavo Noboa, investi par le Congrès le 26 janv. En 2001, le pays renoua avec une certaine stabilité politique et économique. Le 24 novembre 2002, le candidat progressiste Lucio Gutiérrez, qui avait participé à l'insurrection de janvier 2000, remporta l'élection présidentielle.

« file:///F/dissertations_pdf/0/451025.txt[15/09/2020 14:08:39] L'ÉQUATEUR AU XXe SIÈCLE Berceau de nombreuses cultures aborigènes, l’Équateur est tombé sous la domination de l’Empire inca moins d’un siècle avant la conquête espagnole en 1534.

Partie i ntégrante de la Grande Colombie au moment de son indépendance en 1822, le territoire de l’ancienne Au dience de Quito est devenu république de l’Équateur en 1830.

Le xixe siècle se caracté rise par les luttes de pouvoir entre les factions de l’oligarchie, la faible intégration entre la côte pacifique et la région andine, et une économie fondée sur la grande propriété terrienne, l’exploitation d’une main-d’ œuvre de type servile et la dépendance à l’égard des exportations agricoles.

Les réformes juridico-politiques de la révolution libérale (18 95), dirigée par le général Eloy Alfaro (1842- 1912), accompagnent l’ascension de la bourgeoisie naissante et l’ essor de l’économie cacaoyère.

La révolution de juillet 1925, fomentée par de jeunes officiers progr essistes, fait prévaloir l’autorité de l’État sur les intérêts traditionnels des oligarchies et suscite d’imp ortantes réformes sociales.

Mais la crise du modèle agro-exportateur aggrave l’instabilité gouvernementale p endant trois décennies.

L’invasion des troupes péruviennes en 1941 oblige l’Équateur à souscrire au protocole de Rio de Janeiro (1942), qui le prive de vastes territoires amazoniens.

Cet affront à l’orgueil na tional contribue à la révolution populaire de mai 1944.

Ce n’est qu’en 1998 que sera signé un accord de dé limitation frontalière définitive avec le Pérou.

L'essor des exportations bananières favorise la stabilité politiqu e entre 1948 et 1960, mais les années 1960 sont marquées par les effets de la récession, des conflits in ternes et l’interventionnisme larvé des États-Unis, préoccupés par l’influence de la révolution c ubaine.

Entre 1976 et 1979, un régime militaire nationaliste et réformiste préside au spectaculaire essor de l’économie pétrolière, stimulée par le choc pétrolier de 1973, puis par celui de 1979, et renforce le rôle de l’État dans le développement.

Dans un contexte marqué par l’aggravation de la crise économiqu e, le poids de la dette extérieure et l’impact du néo-libéralisme et de la mondialisation, le retour à l’alternance démocratique à compter de 1979 ne permet pas de freiner la détérioration des conditions de v ie de la population ni de garantir la gouvernabilité du pays.

Après le soulèvement national pacifique de 1990, le mouvement indigène équatorien joue un rôle majeur dans les fréquentes réactions populaires qui entraînent, entre autres, la chute de deux gouvernements en 1997 et 2000.

Cette instabilité n’a pas empêché la poursuite des débats portant sur les réformes des institutions en vue de la modernisation de l’économie et d’une plus grande participation des citoyens.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles