Léopold Ier, empereur1640-1705Le cousin germain, beau-frère et rival presque constant de Louis, formait avec lui uncontraste frappant.

« Léopold Ier, empereur 1640-1705 Le cousin germain, beau-frère et rival presque constant de Louis, formait avec lui un contraste frappant.

Destiné à la vie religieuse, il devint, à la mort de son frère aîné, candidat à la couronne impériale et fut préféré par les électeurs à Louis XIV, comme au protégé bavarois de la France.

Dans l'Empire comme dans ses États personnels, son long règne fut d'importance.

Sincèrement religieux, de m œ urs simples et sévères, mais sachant donner de l'éclat à sa cour (carrousels opéras), nullement militaire, ni guerrier, bon cavalier et chasseur, surtout passionné de musique, compositeur de qualité, il remplissait avec conscience son métier royal.

Il gouvernait sans premier ministre, cherchant à diminuer le nombre des conseillers (conférence secrète), soucieux d'avoir une bonne armée et des rentrées d'impôts satisfaisantes, d'assurer un équilibre entre la centralisation et les privilèges des États.

La plus grande menace contre ses États provenait des Turcs ; ceux-ci occupaient la Hongrie presque entière, mais leur offensive de 1664 fut repoussée et, en 1683, l'attaque la plus redoutable se termina par la levée du siège de Vienne.

À partir de cette date, la reconquête de la Hongrie fut poursuivie par étapes jusqu'à la victoire du prince Eugène à Zenta (1697) et à la paix de Karlowitz (libération de la Transylvanie).

Les conspirations et les insurrections de Hongrie (les malcontents) aboutirent au succès de l'empereur et à la reconnaissance de l'hérédité dans ce royaume (1687).

Mais, en 1703, éclata le grand soulèvement de Rákóczy.

Léopold eut presque toujours la guerre sur deux fronts car il lutta contre Louis XIV dans la guerre de Hollande, celle de la Ligue d'Augsbourg et celle de la Succession d'Espagne.

Cette politique très lourde, pour laquelle l'empereur contracta de nombreuses dettes, n'avait pas empêché les progrès de l'économie générale et de l'union entre les divers pays sous un souverain raisonnable et prudent. Léopold dut composer avec les princes de l'Empire, au point de créer un neuvième électorat pour le Hanovre et de reconnaître le titre royal que l'électeur de Brandebourg prit en Prusse (hors de l'Empire).. »