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Léonora Galigaï1571-1617Magicienne, l'inquiétante et pitoyable figure de Léonora Galigaï n'est pas de celles qui selaissent facilement déchiffrer.

Publié le 23/05/2020

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« Léonora Galigaï 1571-1617 Magicienne, l’inquiétante et pitoyable figure de Léonora Galigaï n'est pas de celles qui se laissent facilement déchiffrer.

La vie silencieuse, effacée, presque secrète, qu'elle mena pendant dix-sept ans à la Cour de France, semble sans rapport avec la cupidité de ses ambitions.

C'est par l'histoire de Marie de Médicis, à qui fut lié son destin, que nous pouvons, au plus près, l'approcher. Élevée dans le trop grand palais florentin où à cinq ans elle perdait sa mère et à quatorze ans son père, Marie n'avait pour distraire sa solitude et accueillir son affection qu'une autre petite fille, enfant de sa nourrice, Léonora Dori, qui prendra plus tard le nom de Galigaï. Lorsqu'elle se rendit en France, en 1600, pour épouser Henri IV, elle eut soin de se faire accompagner d'une suite importante de compatriotes.

Léonora était du nombre, ainsi qu'un brillant cavalier nommé Concino Concini, dont un chroniqueur de l'époque écrivit : “ Dès l'âge de dix-huit ou vingt ans, il mangea tout son bien au jeu, en garces et autres voluptés et friponneries.

” Il est difficile d'assurer que l'amour seul ait poussé Concini vers Léonora.

Un sûr instinct du chemin le plus favorable à sa destinée ne l'eût pas mieux guidé en lui faisant épouser, en 1601, la dame d'atours de Marie de Médicis.

La sourde influence exercée par Léonora sur Marie prit alors la forme d'une emprise envoûtante.

Reine fort peu régnante d'un pays qui ne se résoudra jamais à l'adopter et femme trop faible d'un mari trop volage pour espérer régner au moins sur son c œ ur, elle comprit la nécessité de se créer un parti parmi ses Florentins.

Léonora le comprit mieux encore — et Concini.

Il n'avait ni les qualités ni les défauts d'un politique, mais une vanité presque morbide, une insatiable faim d'honneurs.

Premier maître d'hôtel de la reine, puis premier écuyer du roi, il devient, dès après la mort de Henri IV, conseiller d'État.

Régente, Marie de Médicis lui offre le marquisat d'Ancre et lui-même, enrichi par de fructueuses affaires, achète la charge de premier gentilhomme de la Chambre.

En 1611, il est lieutenant général de Picardie et en 1613 maréchal de France.

On sait comment tant de puissance se retourna contre lui. Assassiné sur l'ordre du jeune Louis XIII, en 1617, il fut déterré par le peuple qui traîna son cadavre dans la boue. Il ne semble pas que Marie de Médicis ait fait un seul geste pour empêcher l'arrestation de sa chère Léonora.

Sans doute n'avait-elle plus le pouvoir de le faire.

Condamnée pour crime de “ lèse-majesté divine et humaine ”, la maréchale d'Ancre fut décapitée et brûlée en place de Grève.

Sur quoi se fondait une telle accusation ? On avait trouvé chez elle un coffre rempli de boulettes de cire et, chez Concini, une figure humaine voilée d'un drap noir et entourée de quatre cierges.

On connaissait aussi leurs relations avec Cosme Ruggieri et d'autres troubles personnages, des astrologues, des mages, le cabaliste Philotée de Montalto.

Léonora n'était sans doute pas innocente de sorcellerie et l'on peut penser qu'elle était femme à pratiquer les envoûtements.

Mais contre qui ? Aucune pièce du procès ne permet de formuler une hypothèse.

Ce qu'on peut seulement affirmer, c'est qu'elle se croyait elle-même possédée du démon et qu'elle fit un usage effréné de toutes les pratiques de la magie conjuratoire.

En vérité, c'était une malade.

Dès 1602, des crises nerveuses la terrassèrent dont elle ne se guérit jamais.

Torturée par ses croyances et ses. »

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