Léon Gambetta
Publié le 16/05/2020
                             
                        
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Léon Gambetta naquit à Cahors le 2 avril 1838.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son père, d'origine génoise, était épicier.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sa mère, fille orpheline d'unpharmacien, était issue d'une famille ancienne en Quercy de fermiers et de marchands.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par ses origines, Gambettaincarne donc à merveille  cette bourgeoisie  petite et moyenne  des "nouvelles  couches" dont il devait  annoncerl'avènement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Après des études au petit séminaire de Montauban et au lycée de Cahors, il suit à Paris les cours del'École de droit.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il entame une carrière d'avocat et se passionne pour la politique à l'image de cette jeune générationrépublicaine qui professe une hostilité sans faille à l'Empire.
Le 14 novembre 1868,  Gambetta prononce un plaidoyer retentissant pour le journaliste  Delescluze poursuivi pouravoir ouvert une souscription en faveur du député Baudin, victime du 2 décembre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il stigmatise le régime né du coupde force et passe "au premier rang des républicains" (Joseph Reinach).
                                                            
                                                                                
                                                                    Le peuple de Belleville, lors des élections demai 1869,  envoie  Gambetta  au Corps  législatif.
                                                            
                                                                                
                                                                     Démocrate  radical, candidat  d'une "opposition  irréconciliable",  iltriomphe du républicain modéré  Carnot.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le programme  du comité électoral  de Belleville  accepté par le candidatformule  les revendications  du radicalisme  : "application  la plus  radicale  du suffrage  universel  pour toutes  lesélections", libertés politiques, séparation des Églises et de l'État, instruction primaire, laïque, gratuite et obligatoire,élection  des fonctionnaires  publics, suppression des  armées permanentes.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le programme  est discret  en matièreéconomique et sociale : il réclame "l'abolition des privilèges et monopoles" ; la solution du "problème social", si elleest "subordonnée à la transformation politique, doit être constamment étudiée et recherchée au nom du principe dejustice et d'égalité sociale".
                                                            
                                                                                
                                                                    Gambetta est désormais au Corps législatif l'un des chefs de l'opposition républicaine.Patriote, malgré son hostilité au régime, il vote les crédits lors de l'entrée en guerre contre la Prusse.
Lorsque  après Sedan  l'émeute  envahit le Corps  législatif,  Gambetta  proclame la République  à l'Hôtel  de Ville  etdevient ministre de l'Intérieur du gouvernement de Défense nationale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pendant le siège, il quitte Paris en ballon et,ministre  de l'Intérieur  et de  la Guerre,  à la  tête  de la délégation  à Tours,  puis à Bordeaux,  forme les arméesnouvelles  avec une  énergie infatigable,  poursuit la "guerre à outrance".
                                                            
                                                                                
                                                                    Il  inquiète conservateurs  et républicainsmodérés.
                                                            
                                                                                
                                                                    Après la capitulation  de Paris  et l'armistice  signé par le gouvernement  de Paris,  les électeurs  sontconvoqués pour élire le 8 février l'Assemblée nationale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Gambetta proclame la "coupable légèreté" de l'armistice etprend, le 31 janvier, un décret qui frappe d'inéligibilité les hommes de l'Empire.
                                                            
                                                                                
                                                                    Jules Simon, envoyé à Bordeaux par legouvernement  de Paris,  annule  ce décret  et contraint  Gambetta  à démissionner  le 6 février  : les  républicainsmodérés voient en lui un "fou furieux".
                                                            
                                                                                
                                                                    Élu dans neuf départements, Gambetta opte pour le Bas-Rhin et vote le 1ermars contre  les préliminaires  de paix, puis démissionne  comme élu de l'Alsace.
                                                            
                                                                        
                                                                    Il se retire en Espagne, à  Saint-Sébastien, et garde le silence pendant la Commune de Paris.
Le 26 juin,  il fait sa rentrée  politique à Bordeaux,  appelle à l'union des  républicains et  à la modération,  afin del'emporter sur les monarchistes.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il est élu député lors des élections partielles du 2 juillet.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour ne pas gêner Thiers, iln'intervient guère à l'Assemblée ; il comprend qu'il faut faire accepter la République à l'opinion.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le 5 novembre 1871,il fonde un journal de réflexion, La République française.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par une campagne de discours à travers le pays, il s'efforced'éduquer les électeurs,  se faisant le "commis voyageur  de la démocratie".
                                                            
                                                                                
                                                                    A Grenoble, le  26 septembre 1872, ilannonce l'avènement d'un "nouveau personnel du suffrage universel", la venue aux affaires "d'une couche socialenouvelle".
                                                            
                                                                                
                                                                    Autant que la bourgeoisie des "nouvelles couches", il s'efforce d'amener à la république les paysans, enleur montrant une république sage.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lorsque vient le vote des lois constitutionnelles en 1875, Gambetta préfère àl'intransigeance la "politique des résultats".
                                                            
                                                                                
                                                                    Il fait  accepter à ses amis le septennat et le  Sénat, convaincu quecelui-ci deviendra "le grand conseil des communes françaises."
Après la victoire électorale des républicains  aux élections de 1876, Gambetta est président de  la commission dubudget et marque un intérêt tout particulier pour questions militaires.
                                                            
                                                                                
                                                                    Surtout, il dénonce les "menées cléricales".Son discours du 4 mai 1877 terminé par la célèbre apostrophe : "Le cléricalisme, voilà l'ennemi", est aux origines durenvoi de Jules Simon par Mac-Mahon le 16 mai.
                                                            
                                                                                
                                                                    Gambetta prend alors la tête de la lutte des républicains contre lenouveau gouvernement et de la campagne des républicains en vue des élections consécutives à la dissolution de laChambre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Comme lors de la Défense nationale, Gambetta donne toute la mesure de ses qualités d'organisateur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ilmontre que la République s'identifie à l'ordre et à la paix et que ses adversaires conservateurs risquent de précipiterla France dans le désordre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Après le verdict du suffrage universel : les 363 républicains revenaient 327, Mac-Mahondut se soumettre et former un gouvernement parlementaire.
Principal artisan de la victoire  des républicains,  Gambetta n'accède pas après  leur succès  aux plus  hautesresponsabilités.
                                                            
                                                                                
                                                                    Président de la Commission du budget, puis président de la Chambre lorsque Jules Grévy remplaceMac-Mahon  à la  présidence  de la République  le 20 janvier  1879, il exerce  dans la République  une magistratured'influence peu à peu insupportable à certains républicains.
                                                            
                                                                                
                                                                    Grévy tarde à l'appeler à former un gouvernement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ilpréfère des personnalités de deuxième plan et laisse s'user l'autorité du chef incontesté des républicains.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'influencede Gambetta  s'exerce en  faveur de la politique  laïque, de  l'amnistie des communards,  des initiatives  coloniales,notamment en Tunisie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il  est accusé  par l'extrême  gauche radicale  et les  amis  de Grévy  de pouvoir  personnel,suspecté de vouloir une politique extérieure qui mettrait en cause la paix.
                                                            
                                                                                
                                                                    Gambetta était favorable au scrutin deliste ; il estimait  que celui-ci  permettrait  en France  la naissance  de grands  partis à l'anglaise  et éviterait  auxdéputés les  pressions locales de  l'arrondissement.
                                                            
                                                                                
                                                                    La crainte  que Gambetta ne soit le chef d'un parti majoritaire.
                                                                                                                    »
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