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L'enterrement de la sardineA Madrid, le carnaval du mercredi des Cendres, première journée du carême, setermine par une procession grotesque.

Publié le 17/05/2020

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« L’enterrement de la sardine A Madrid, le carnaval du mercredi des Cendres, première journée du carême, se termine par une procession grotesque.

On porte un immense mannequin auquel est attachée une petite sardine que la foule va enterrer sur les bords du Manzanares. Goya prend prétexte de cette mascarade pour dénoncer l’absurdité, la folie et le chaos de son pays, gouverné à l’époque par Ferdinand VII, fils de Charles IV, qui règne en despote. Le peintre s’intéresse peu au rituel : la sardine et le mannequin sont invisibles, le mannequin a fait place à une bannière décorée d’un masque.

Il s’attache à la foule délirante, ces hommes et ces femmes masqués, agglutinés les uns aux autres, qui se libèrent un instant du poids de leur vie quotidienne.

Le tableau est coupé en deux.

La moitié inférieure, qui grouille de monde, est peinte dans des tonalités brunes, noires et orange, la touche est nerveuse, les empâtements nombreux.

La moitié supérieure semble faire partie d’une œ uvre différente tant elle semble paisible.

On y voit des pins se détachant sur un ciel bleu et blanc, la touche est légère.

La bannière grimaçante fait le lien entre les deux parties du tableau.. »

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