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« L'ennui naquit un jour de l'uniformité »

Publié le 22/12/2021

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« Introduction « L'ennui naquit un jour de l'uniformité », cette uniformité dont nous avons au moins l'impression quand nous pensons ne plus rien avoir à désirer ou à craindre, à construire ou à détruire.

Avant de voir comment on peut éviter cette « usure des jours », tentons de l'illustrer. I.

— Explication par trois exemples. 1° Dans l'exercice de sa profession: Toute profession suppose la répétition d'un certain nombre de gestes (métier manuel) ou d'obligations (maîtresse de maison) ou d'occupations (médecin, professeur).

Malgré cette obligation, il faut que chaque jour apporte sa part non pas de nouveauté mais de renouvellement dans la tâche : maison à construire ou récoltes à rentrer avant la mauvaise saison, embellissement du foyer ou renouvellement de la garde-robe, progrès des élèves ou lutte contre la maladie à vaincre. 2° Dans certaines pratiques, religieuses ou morales : La prière quotidienne, la messe du dimanche ; « pratiquer », ce n'est pas aller au même office chaque dimanche par habitude ; « honorer ses morts », ce n'est pas aller au cimetière le jour des Morts ; « pratiquer », ce n'est pas obéir à la loi ou à la coutume ; c'est aller à la rencontre d'un idéal dont on a besoin, un besoin né de l'âme, pour ne plus se replier sur soi, ne plus rien avoir à attendre ni à redouter.

C'est tenter de se dépasser en s'oubliant soi-même. 3° Dans l'amour : Là est le danger de la vie conjugale, de l'union de deux êtres.

Le foyer est construit ; rien, du moins en apparence, ne risque de le détruire : c'est alors qu'il faut fuir l'habitude, la monotonie des jours pour que tout demeure exceptionnel et apparaisse sans cesse renouvelé, dans toute l'idéale lumière du premier jour. II.

— Éviter « l'usure des jours ». 1° Par la pratique de « petits métiers » ; c'est-à-dire d'occupations secondaires. 2° Par ce qu'on peut appeler « l'héroïsme quotidien »; a) Par la possession de soi-même : vivre toute sa vie, c'est-à-dire développer toutes les puissances que l'on sent en soi-même, voilà un beau et difficile programme ; beau, parce qu'il répond aux aspirations de tous les jeunes, difficile, parce qu'il suppose une lutte constante contre les désirs et les passions qu'il faut gouverner. b) Par l'acquisition du sentiment de sa responsabilité : par l'alliance du devoir, de l'intérêt et de 1 amour-propre.

Ainsi, joue par exemple le ressort de la conscience professionnelle donnée seulement à celui qui se sent profondément responsable du « service » confié ; ainsi parvient-on à se respecter soi-même en mettant en œuvre les seuls moyens pratiques de respecter les droits d'autrui.

« Nul ne filera pour nous » (mythe d'Er le Pamphylien, dans la République de Platon) ; l'âme est donc seule responsable du choix de sa vie, et surtout du parti qu'elle saura en tirer. c) Ainsi apprend-on à vaincre l'égoïsme, qui limite en l'homme tout dépassement de soi. L'égoïsme est en effet le propre d'un esprit borné, qui ne se connaît pas tout entier ; loin d'être une hypertrophie du moi, il en est une limitation, une amputation.

Pour reculer les bornes de sa personnalité, il faut être apte à se saisir soi-même dans les autres : donc, être généreux, soucieux de ne pas s'appauvrir en se refusant, mais de se répandre et de s'enrichir en se donnant. d) Ainsi parvient-on à la joie de créer, car plus riche est la création plus profonde est la joie (reprendre les exemples du maçon, de la mère de famille, du professeur, du médecin). e) Ainsi parvient-on à la véritable sagesse, qui est indivisiblement vertu d'intelligence et de volonté découverte, et amour de notre propre essence mais aussi de l'univers placé sous nos yeux, abolition de l'envie.

La sagesse, c'est le courage qui nous oblige à donner une valeur incomparable aux plus humbles choses, dès lors qu'elles nous sont confiées comme instruments de notre destinée. Conclusion. »

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