L'engagement politique dans les sociétés démocratiques
Publié le 13/06/2025
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Chapitre
7 : Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés
démocratiques ?
Ⅰ] Les formes et les déterminants de l’engagement politique
Engagement politique : ensemble des formes d’activité politique que les individus
peuvent réaliser pour exercer une influence sur les détenteurs du pouvoir politique.
A] Quelles sont les formes de l’engagement politique ?
Forme
Vote
Engagemen
t associatif
Militantisme
Consommat
ion engagée
Définition
Choix des gouvernants par les personnes
gouvernées à l’occasion d’une élection.
Correspond au fait de participer à la vie
d’une association pouvant prendre des
formes multiples au service de causes
multiples
Peut s’apparenter à une forme de
militantisme selon le degré d’implication &
l’objectif visé.
Participation bénévole et active à un parti,
un syndicat ou à une action impliquant un
engagement + ou – durable pour une cause
collective.
Ensemble des pratiques de consommation
qui tiennent compte des conséquences
économiques, sociales et écologiques et
conduisent les individus à ne pas suivre leur
intérêt individuel mais des principes
politiques / en accord avec leurs valeurs,
dans leurs choix de conso.
Exemple
Voter aux élection
présidentielles
Œuvrer association pour les
violences faites aux
femmes + demande de
droits
Marche pour le climat
AMAP
Boycott
Selon une enquête ENEAD, l’engagement associatif est important en France car en 2021,
seulement 34% de la population française (16ans et +) n’est pas impliqué dans une
association.
Association sportive/culturelle/d’anciens élèves/parents d’élèves ≠ engagement politique
Le militantisme est une forme particulière d’engagement politique car il se distingue par du vote
par son caractère + intense et + risqué.
Il a généralement une fréquence beaucoup plus
importante et se distingue aussi de la consommation engagée par son caractère collectif.
IL EST LA
FORME D’ENGAGEMENT POLITIQUE LA + FORTE, qu’il se fasse dans un parti politique/une
association/ un groupement militant.
Il y a un engagement politique dès lors que l’association défend une cause qui vise l’intérêt
général.
B] Comment les variables socio-démographiques des individus,
influencent-elles leur engagement politique ?
1.
L’engagement politique selon la PCS et le diplôme
Difficultés pour un ouvrier pour militer :
Financières (train, logement, nourriture pour se rendre en manif)
Compétences particulières demandées : prendre la parole lors de réunion, rédiger,
donner des idées
Temps
En 2019, 59% des professions intellectuelles, scientifiques et artistiques se déclarent
intéressées par la politique contre 37% des personnels de services.
L’engagement politique est d’autant plus fort que la position sociale est élevée => valable
pour le vote et se vérifie pour toutes les autres formes de participations.
Parmi les éléments du statut social, le niveau de diplôme est la variable la plus
discriminante.
Pour Gaxie, la faible participation dans les démocraties modernes est liée
à un mécanisme d’exclusion sociale et politique qui fonctionne comme un « cens caché » ;
le sentiment d’incompétence politique ; touchant les groupes les moins dotés en capital
culturel.
↳ il y a donc une coupure entre les citoyens engagés et une majorité d’individus
que leur position sociale tient à l’écart des activités politiques.
2.
L’engagement politique et les rapports sociaux de sexe.
Loi sur la parité de 1999 impulsée par L.Jospin de + en + de femmes en politique.
Division sexuelle des tâches : renvoie aux rôles masculins et féminins, à la place que
chacun occupe dans les sphères domestiques, pro et politique.
↳ Ces rôles sont transmis et reproduits par la socialisation différenciée selon le
genre : hommes ⇢ « espace public » : fonctions économiques, politiques et militaires ;
femmes ⇢ « univers public » : l’intérieur, le foyer, la domesticité.
Stéréotypes = champ politique : univers viril associé à des valeurs masculines (pvr,
prestige, affrontement) et place naturelle des femmes foyer.
Ce qui les exclus du champ
politique.
Par conséquence, les femmes s’engagent traditionnellement moins que les
hommes et leurs intérêts ne sont pas ou peu représentés.
Facteurs qui interagissent pour expliquer le moindre engagement des femmes en France :
Facteurs historiques : façon dont s’est construit le champ politique français
depuis 1789, qui au nom de cette vision a privé durablement les femmes de
participer et d’être représentées (décalage d’un siècle entre le suffrage universel
masculin et le droit de vote des femmes).
Facteurs sociologiques : du fait de leur socialisation, les femmes sont – politisées
et – disponibles pour l’engagement public (répartition inégalitaire des tâches
domestiques = frein).
Facteurs politiques : liés au fonctionnement des partis et des syndicats qui
restent réticents à l’idée de confier des positions de pvr aux femmes.
3.
L’engagement politique différencié selon l’âge et la génération.
Engagement hybride :
Engagement « post-it » :
Engagement « timbre » :
Chez les jeunes
Réversible
Années 60 + + +
Urgence
Après les 90’s (chute du mur de Berlin met à
Adhérer de manière intense à un
Pas contre les insitut° mais on veut aller + vite qu’elles
mal engagt timbre)
parti, + long dans la durée ->
Collectif fort, présentiel
Quête d’épanouissement : je m’engage mais
irréversible.
On veut s’épanouir
ne donne pas ma vie
Cause idéologique (ex : coco)
Possibilité de s’engager pour une autre
Tout un mode de vie
cause.
Ces 3 formes dépendent de la génération des militants : tous jeunes mais pas mm contexte idéologique,
institutionnel, technologique.
Effet d’âge : lorsqu’un comportement varie avec l’âge des individus au cours de leur vie.
Synthèse :
Capital scolaire => engagement politique car dvp capacité des individus à
s’intéresser à la politique, comprendre & prendre position.
Rapport particulier des jeunes générations à la politique : défiance vis-à-vis de ses
formes instituées, abstention et vote intermittent + marqué, engagement
partisan et syndical + faible mais aussi volonté de s’engager par des voies +
protestataires.
C] Est-il toujours rationnel de s’engager ?
1.
Le paradoxe de l’action collective
Le paradoxe de l’action collective formulé par Olson en 1966 :
➫ Si les individus ont collectivement intérêt à se mobiliser pour défendre leurs
intérêts, individuellement ils n’ont au contraire pas intérêt à participer à l’action.
⤷ L’engagement politique et la participation à une action collective vont avoir un coût
individuel (tems, argent) alors mm que le bénéfice de l’action collective va profiter
à tous, y compris à ceux qui n’y auront pas participé (= bien collectif)
⤷ Si agents éco.
sont rationnels ; intérêt à se comporter en passager clandestin : laisser
les autres se mobiliser pour bénéficier des résultats de l’action collective sans en
supporter le coût.
Exemple : grève => augmentation de salaire pour tous.
2.
Les principales explications de l’action collective
a) Les incitations sélectives
Incitations sélectives : (dans un groupe mobilisé), mécanismes mis en place par le
groupe pour pousser les individus à se mobiliser et empêcher les comportements de
passager clandestin
2 biais :
➣ Récompenser les participants (incitations + : rétribution de l’action individuelle)
et/ou ➢ Augmenter les coûts de l’inaction (incitations - : pénalisation de la défection)
Il est plus difficile de mettre cela en place dans un grand groupe que dans un petit.
b) Les rétributions symboliques
Rétributions symboliques : (pour D.Gaxie), récompenses non-matérielles que reçoivent
les individus par leur implication dans....
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