l'empire ottoman, de l'essor au déclin
Publié le 08/09/2022
Extrait du document
«
L’Empire ottoman, de l’essor au déclin
I.
La construction de la puissance ottomane
L’histoire des Ottomans commence au début du XIIIe siècle.
Le sultanat des Seldjoukides
se trouve fragilisé par les invasions mongols et par des querelles de succession.
Les petits
émirats d’Asie mineure peuvent ainsi acquérir leur autonomie.
Parmi eux, se trouve la
petite tribu ottomane, chassée d’Asie centrale par l’avancée des mongoles.
C’est la tribu
des Osmanlis (du nom de leur chef Osman qui donna son nom à la dynastie naissante des
Ottomans).
Comme les autres émirats, cette tribu s’engage dans la lutte contre l’empire
chrétien des Byzantins.
A la mort d’Osman, son fils Orkhan Ghazi reprend l’offensive contre les Byzantins.
En
1326, il prend la ville de Brousse, qui devient la première capitale de l’Etat puis il prend le
littoral le long de la Mer de Marmara si bien qu’il dispose d’une position stratégique face
aux Byzantins et à l’Europe.
Notons que les Ottomans prennent pied en Europe grâce aux Byzantins eux-mêmes.
En
effet, ces derniers sont menacés à l’ouest par la Serbie et appellent à l’aide les Ottomans
en 1344 pour contre contrer les Serbes.
Les Ottomans s’établissent ainsi à Gallipoli avant
de se lancer à la conquête des Balkans.
Orkhan Ghazi lance des réformes qui servent de base au futur empire : il crée une
administration centralisée, le diwan, placé sous l’autorité d’un grand vizir, et un corps
d’élite pour son armée, les Janissaires.
Le successeur d’Orkhan Ghazi, Murad Ier, élargit l’empire vers l’Est en Anatolie.
Il
conquiert Andrinople, la Macédoine, la Bulgarie avant de vaincre les Serbes à la bataille de
Kosovo Poljé en 1389.
A la fin du XIVe siècle, en 1393, Bayezid Ier cherche à vaincre les troupes hongroises.
Le
roi de Hongrie lève la plus grande armée chrétienne jamais réunie pour repousser les
musulmans hors d’Europe.
Malgré cela, la bataille de Nicopolis en 1396, se solde par
l’écrasement des croisés par les Turcs.
La supériorité ottomane s’explique par la
combinaison de plusieurs facteurs : l’artillerie, les chevaux, la discipline, l’encadrement et
le plan de bataille.
II.
Les piliers de la puissance ottomane
La prise de Constantinople par les Turcs le 29 mai 1453 est un triple symbole : fin de
l’empire byzantin, rapprochement politique de l’Asie et de l’Europe et victoire de l’Islam
sur la chrétienté orientale.
C’est la consécration d’un empire ottoman dont la plupart des
dynasties européennes deviennent soit vassales, soit partenaires commerciaux tributaires.
Constantinople devient la capitale de cet empire que les Turcs nomment Istanbul.
C’est à
partir de cette capitale que les Ottomans élargissent leur empire :
Ils achèvent au XVe siècle la conquête des Balkans, de l’Anatolie et prennent pied
au nord de la Mer Noire.
Ils conquièrent la Syrie et la Palestine en 1516
En 1517, l’Egypte entre en leur possession
Enfin, les conquêtes du Hedjaz et des villes saintes de La Mecque et de Médine font
du sultan ottoman le Commandeur des croyants.
C’est Soliman Ier qui conduit l’Empire ottoman à son apogée.
Ce souverain ottoman est le
plus connu.
Les Européens le nomment Soliman le Magnifique.
Il prend Rhodes puis Belgrade
(1521), puis une large part de la Hongrie (1526) et de la Transylvanie aux chrétiens.
La flotte
ottomane, à l’aide des corsaires, impose la loi turque en Méditerranée orientale et en Mer
Noire.
Elle parvient non seulement à tenir l’armada espagnole éloignée des territoires
ottomans mais aussi à s’emparer des pays barbaresques (l’Algérie, la Tunisie et la
Tripolitaine).
C’est l’époque où Charles Quint est empereur des deux mondes et Soliman lui
dispute la suprématie en Europe jusqu’à conduire ses troupes aux portes de Vienne qu’il
assiège en 1529.
Soliman est un stratège et un grand homme d’Etat sachant administrer son empire.
Les
réunions du Diwan (ie le conseil du gouvernement) examine les lois qui permettent à
l’administration de règlementer la vie des provinces veillant à ce que les populations gardent
leur liberté de culte.
L’administration du Grand Vizir enregistre les revenus de l’Etat qui
proviennent d’un système fiscal à la fois sophistiqué et très bien consigné.
En plus des
impôts, l’empire tire ses ressources de ses contrôles sur le commerce qui transite entre la
méditerranée, l’Océan Indien et l’Europe.
Or, comme l’empire est stable, le commerce est
prospère.
Les compagnies commerciales rapportent les matières premières (blé, épices…) du
Proche et du Moyen-Orient ; et inversement, l’Empire ottoman devient le principal acheteurs
des biens manufacturés de l’industrialisation occidentale (ex textile).
Le règne de Soliman est
tout aussi marqué dans les domaines intellectuels (architecture, arts, mosquées, palais,
littérature, miniatures).
III.
L’éclatement de l’empire ottoman
Au milieu du XVIe siècle, l’Empire ottoman est à son apogée mais dès la fin du XVIe siècle,
les choses basculent progressivement.
Tout d’abord, ont lieu les premières défaites face aux Occidentaux en Moldavie, en Hongrie et
surtout à Lépante en octobre 1571.
Les Ottomans sont vaincus par la flotte coalisée de la
Sainte Ligue qui réunit l’Espagne, Venise et le Saint-Siège.
Ensuite, les Portugais prennent le
contrôle de la route des Indes ; les Ottomans n’ont plus accès à la Méditerranée de l’ouest et
le commerce maritime rapporte moins d’argent et perd peu à peu de son importance.
A
l’intérieure de l’Empire, la fragilité vient des querelles de succession à la tête du sultanat et
des rébellions au sein de l’armée comme celle des Janissaires qui assassinent en 1622 le
jeune sultan Osman II.
La corruption de l’administration accentue les difficultés.
Sur le plan
économique, le retard se creuse par rapport aux Européens et la forte dévaluation de la
monnaie entrainent faillite et révoltes dans plusieurs provinces du territoire européen de
l’Empire.
En 1683, les Ottomans sont battus à Vienne ; le rapport de force s’inverse.
A l’ouest, les
Ottomans perdent notamment la Hongrie et la Transylvanie.
A l’est, les Russes prennent le
contrôle de la Crimée et une partie du littoral de la Mer Noire.
C’est la Question d’Orient.
Pendant plusieurs décennies, cette question désigne les rivalités russes....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- comment au XVIe siècle, période d’apogée de sa puissance, l’Empire ottoman parvient-il à maintenir son unité et son influence ?
- L'Empire Ottoman par Dominique ChevallierDocteur ès lettres Constantinople avait été prise en 1453.
- Constantinople est la capitale de l'empire byzantin (395-1453) et del'empire ottoman (1453-1923).
- Le traité de SèvresLe partage de l'Empire ottoman.
- ottoman, Empire