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Leconte de Lisle, avant 1848, a voulu chanter ses espérances dans des épopées humanitaires, mais l'avènement de l'Empire y a mis fin brutalement. Par la suite, c'est une pensée détachée du monde social qu'il livre au public.

Publié le 21/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Leconte de Lisle, avant 1848, a voulu chanter ses espérances dans des épopées humanitaires, mais l'avènement de l'Empire y a mis fin brutalement. Par la suite, c'est une pensée détachée du monde social qu'il livre au public.. Ce document contient 1079 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Introduction : a) Leconte de Lisle, avant 1848, a voulu chanter ses espérances dans des épopées humanitaires, mais l'avènement de l'Empire y a mis fin brutalement.

Par la suite, c'est une pensée détachée du monde social qu'il livre au public. b) Un critique a rendu compte de cette seconde attitude en écrivant ». c) La formule est-elle heureuse ? I.

— Son pessimisme : Toute l'oeuvre de Leconte de Lisle reflète, en effet, le « pessimisme de sa pensée » : a) C'est un oriental, né à l'Ile de la Réunion, à l'est de Madagascar (d'où la particule de Lisle) et déçu au contact de la nature et de la civilisation occidentales. b) Ses rêves fouriéristes d'un gouvernement meilleur des hommes s'écroulent à l'avènement de Napoléon III. c) Vivant modestement (il est bibliothécaire au Sénat), il ne voit plus dans l'univers qu'un champ de carnage, où, seule, la poursuite de quelques nobles idéaux peut ennoblir l'Humanité, et il rêve de mort cosmique (Solvet Seclum, qui termine ses Poèmes Barbares). On l'a souvent rapproché de Vigny, mais son pessimisme est plus radical, et la consolation qu'il s'en donne très différente. II.

— Le rêve exotique : Pour se consoler du présent détestable, sa pensée se fait regret des horizons lointains, dans le temps et dans l'espace.

Il se transporte en imagination.... a) dans l'antiquité classique, en particulier chez les Grecs : Poèmes Antiques. — C'est qu'il voit dans le paganisme un refuge contre le christianisme et contre les prêtres, car il partage les haines de ses contemporains à ce sujet (Vigny, Hugo, Michelet). — Il voit dans la sculpture grecque un idéal de Beauté et le symbole d'une attitude marmoréenne en face des souffrances humaines (voir Vénus de Milo, Nlobé (surtout la version primitive), Hypatie et Cyrille, et quelques strophes de Dies Irae); b) dans l'antiquité orientale : ayant alimenté ce pessimisme à des lectures de Schopenhauer, puis s'étant initié à la philosophie hindoue (Burnouf) dont s'était inspiré le philosophe pessimiste allemand, il en arrive à une vision panthéistique de l'univers, où, seul, le grand Tout, Brahmane, existe (voir les poèmes hindous qui composent la première partie des Poèmes Antiques). L'homme est donc un être éphémère, incapable d'individuation et qui ne prend son vrai sens que résorbé dans le Grand Tout; et le poète revient fréquemment sur ce thème de l'anéantissement souhaitable de l'homme : Midi, Le vent froid de la Nuit, Dies Irae. c) dans les paysages lointains : Inde, Polynésie, Scandinavie, île natale, qu'il évoque avec précision, — soit que les luttes humaines ou animales lui rappellent sans cesse l'irrémédiable barbarie de cette vie; — soit qu'une nature exubérante et indifférente à nos souffrances, un chaud soleil invitent encore à l'anéantissement, (La Fontaine aux lianes) ; — soit aussi, mais épisodiquement, que cette nature apporte une certaine nostalgie de l'enfance et mette une note plus fraîche dans son oeuvre : Le Manchy, le Colibri, etc. Conclusion Ainsi cette définition de Leconte de Lisle est non seulement heureuse, mais encore elle a le mérite de lever le masque de la prétendue impassibilité du poète, trait qu'on se plaît à étendre sans plus de fondement à tous les Parnassiens.. »

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