Le toucher

« Le toucher Le sens du toucher nous renseigne sur une multitude de choses.

En effleurant des matières ou des textures, nous envoyons à notre cerveau des informations très précises etsouvent complémentaires de celles qui lui sont transmises par les yeux, les oreilles, le nez ou la bouche. Le sens du toucher permet de percevoir des sensations de nature différente.Il enregistre à la fois des sensations thermiques : la température des objets avec lesquels onentre en contact et des sensations tactiles : la nature et la caractéristique des objets touchés (poids, dimensions, consistance...).

Ces sensations peuvent entraîner desréactions de douleur ou de plaisir.

De plus, le toucher, ou tact, joue un rôle capital : n'est-ce pas à lui que nous faisons appel lorsque les informations captées par les autresorganes sensoriels nous semblent incertaines ou insuffisantes ? Combien de fois par jour tendons-nous la main pour palper l'objet que nous venons d'observer Le rôle du toucher Si les quatre autres sens sont situés dans un organe bien localisé - bouche, nez, oreilles ou yeux -, le sens du toucher s'étend à toute la surface de la peau.

Celle-ci est sensibleà trois types de sensations : tactiles, douloureuses et thermiques.

Le sens du toucher fait intervenir un ensemble d'organes sensoriels liés à des terminaisons nerveusesspécifiques et réunies dans un même organe sensoriel la peau. Le tact permet de capter et d'analyser les changements physiques qui se produisent dans l'entourage immédiat de notre corps.

C'est grâce à lui que nous pouvons ressentirles caresses et les coups évaluer la taille et la forme des objets d'un simple coup d'œil jauger le poids des objets simplement en les soupesant distinguer le froid du chaudapprécier le moelleux d'une étoffe, la rigidité d'un métal.

Au total, le sens du toucher sert de système d'information, d'alarme et de protection de notre corps : toutesensation de douleur signale au cerveau que l'organisme est en danger, ce qui provoque un réflexe de protection immédiat, automatique et quasiment involontaire.

C'est cemécanisme qui nous fait éloigner notre main d'une surface brûlante.

Inversement, le sens du toucher a une fonction essentielle d'exploration et d'information sur le milieuextérieur, nous permettant ensuite d'agir dans ce monde de façon adaptée. La mécanique du toucher Les chercheurs ont essayé de comprendre les mécanismes du toucher.

Constatant que les sensations tactiles étaient liées aux informations transmises à travers la peau pardifférents types de terminaisons nerveuses, ils sont parvenus à la conclusion que chaque terminaison était sensible à un seul type de stimulus - pression, douleur, froid ouchaleur, pour n'en citer que quelques-uns. Ces fibres nerveuses sensitives sont situées dans le derme ou l'épiderme elles se logent à l'intérieur de petits organes sensitifs appelés récepteurs ou corpuscules cutanéssensibles.

Ces récepteurs de la sensibilité cutanée sont spécialisés pour ne réagir qu'à l'un des trois types de stimulations spécifiques. Ainsi, les thermorécepteurs sont sensibles aux variations de température.

La chaleur est perçue par les corpuscules de Ruffini, le froid par les corpuscules de Krause et aussipar des terminaisons nerveuses libres.

Les mécanorécepteurs réagissent aux stimulations mécaniques et sont représentés par plusieurs types de terminaisons nerveuses.

Lescorpuscules de Meissner sont sensibles à la pression cutanée légère, alors que ceux de Pacini le sont à la pression profonde. Les nocicepteurs perçoivent la douleur.Celle-ci peut être d'origine thermique ou mécanique et, par conséquent, mettre en jeu, outre les terminaisons nerveuses libres dansla peau, celles qui sont en contact avec les corpuscules sensibles spécifiques. La transmission des messages En réalité, les fibres nerveuses de l'organisme réagissent continuellement à toute une série de facteurs stimulants.

La sensibilité de la peau dépend de la richesse enterminaisons nerveuses et en corpuscules tactiles de chacune de ses parties.

La perception tactile est ainsi maximale sur la paume de la main, sur la pulpe des doigts et aubord des lèvres à l'inverse, elle est minimale dans le dos et sur la face postérieure des membres.

La qualité de la peau intervient également dans la fiabilité du toucher :quand la peau est fine, après avoir été l'objet d'un décapage (peeling) ou par l'exercice répété (comme chez les aveugles), le tact est plus développé. Différentes expériences ont été menées pour déterminer si les fibres véhiculaient chacune un certain type de message relatif à un stimulus précis.

On a constaté quecertaines fibres envoyaient des messages uniquement en cas de brûlure de la peau, de pincement, d'irritation, etc. Toutefois, la transmission du signal ne dépend pas de la terminaison nerveuse proprement dite, mais plutôt de la fréquence et de l'intensité des impulsions qui parcourentles fibres nerveuses relayant les informations, créant ainsi une chaîne ininterrompue de terminaisons nerveuses jusqu'au cerveau. Quel que soit le type de sensations transmises, il existe un décalage entre le moment où se produit la stimulation et l'instant où le cerveau reçoit cette information et nousen fait prendre conscience ce retard est estimé à environ un dixième de seconde. L'exemple de la douleur La douleur est une sensation qui résulte de la stimulation de certaines fibres nerveuses cutanées ou internes.

Elle s'inscrit dans un éventail de réactions qui vont du simpledésagrément passager ou de la démangeaison à la douleur intolérable qui peut aller jusqu'à provoquer une perte de conscience. Les nocicepteurs situés dans le cerveau réagissent presque instantanément - plus ou moins rapidement, d'où la nature différente des douleurs - aux sécrétions chimiquesrelâchées par les cellules endommagées.

Ce rôle important joué par le cerveau dans la sensation de la douleur a été mis en lumière par des expériences tendant à mieux lasupporter.

Il est à même de sélectionner et de contrôler les sensations tactiles.. »