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LE THÉATRE GAI

Publié le 09/12/2021

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LE VAUDEVILLE : GEORGES FEYDEAU (1862-1921) Georges Feydeau, fils d'un romancier de talent, Ernest Feydeau, conquit le titre de roi du vaudeville grâce à des oeuvres bouffonnes en trois actes dont les plus réussies sont L'Hôtel du libre échange (1894), La Dame de chez Maxim's (1899), Occupe-toi d'Amélie (1908). Vers la fin de sa carrière, il écrivit aussi des comédies en un acte, qui demeurent au répertoire : Feu la mère de Madame (1908); On purge Bébé (1910). Georges Feydeau excelle à construire avec minutie des intrigues compliquées et cocasses; les situations imprévues naissent les unes des autres avec une logique implacable et l'ensemble est emporté dans un mouvement étourdissant.

« LE VAUDEVILLE : GEORGES FEYDEAU (1862-1921) Georges Feydeau, fils d'un romancier de talent, Ernest Feydeau, conquit le titre de roi du vaudeville grâce à des oeuvres bouffonnes entrois actes dont les plus réussies sont L'Hôtel du libre échange (1894), La Dame de chez Maxim's (1899), Occupe-toi d'Amélie (1908). Vers la fin de sa carrière, il écrivit aussi des comédies en un acte, qui demeurent au répertoire : Feu la mère de Madame (1908); On purge Bébé (1910).

Georges Feydeau excelle à construire avec minutie des intrigues compliquées et cocasses; les situations imprévues naissent les unes des autres avec une logique implacable et l'ensemble est emporté dans un mouvement étourdissant. LA COMÉDIE FINE : TRISTAN BERNARD (1866-1947) Tristan Bernard fut tour à tour directeur d'usine, avocat, journaliste sportif, poète, romancier.

Il débute à la scène avec une comédieen un acte : Les Pieds nickelés (1895), que suivirent une centaine d'oeuvres allant de la pochade (Le Fardeau de la liberté, 1897; L'Anglais tel qu'on le parle, 1899) à la comédie de caractères (Triplepatte, 1905; Monsieur Codomat, 1907).

Observateur lucide et pourtant indulgent, Tristan Bernard peint avec prédilection quelques types d'humanité familière : des irrésolus comme Triplepatte; desambitieux aux prises avec les malices du hasard.

Ses pièces plaisent par l'aisance du métier, la drôlerie des situations, et surtout parun humour nonchalant. LA COMÉDIE BOULEVARDIÈRE : FLERS ET CAILLAVET Héritiers directs de Meilhac et Halévy, Robert de Flers (1872-1927) et G.

Arman de Caillavet (1869-1915) régnèrent sur les boulevardsde 1900 à 1914.

Leurs comédies romanesques, un peu fades (Miquette et sa mère, 5906; Primerose, 1911), sont inférieures à leurs comédies satiriques, où ils tournent en dérision, avec une outrance sans amertume, certains travers de leurs contemporains :arrivisme des politiciens dans Le Roi (1908), ambitions des gens de lettres dans Le Bois sacré et L'Habit vert (1912).

Bonne humeur, ingéniosité, nonchalance aristocratique, alliées à un métier sûr, caractérisent ce théâtre où revit une époque trop volontiersinsouciante. Le boulevard fit aussi la fortune d'Alfred Capus, l'auteur de La Veine (1901), dont les comédies souriantes et désabusées ont pour ressort l'argent et pour protagonistes d'aimables déclassés ou des aventuriers chimériques; de Maurice Donnay (Amants, 1895; Paraître, 1906), qui associe avec délicatesse le sentiment et l'humour; de Henri Lavedan, qui décrit plaisamment les tares de la société aristocratique et bourgeoise, puis, avec Le Marquis de Priola (1902) et Le Duel (1905), tente d'accéder à la haute comédie; d'Abel Hermant, qui, dans Les Transatlantiques (1898), peint avec une précision sèche et une ironie pincée les travers des milieux cosmopolites. LA FARCE RÉALISTE : GEORGES COURTELINE (1858-1929) Le Tourangeau Georges Moinaux, dit Georges Courteline, était naturellement porté à fronder l'autorité sociale.

De son père, l'humoristeJules Moinaux, auteur des Tribunaux comiques, il hérita un besoin rageur de pester contre les usages judiciaires (Un Client sérieux, 1897; Le Gendarme est sans pitié, 1899; L'Article 33o, 1901).

D'autre part, les souvenirs de son temps de garnison à Bar-le-Duc, puis des années passées dans l'administration des cultes, lui ont inspiré de savoureuses charges contre les ridicules des règlementsmilitaires (Les Gaietés de l'escadron, 1895) et des moeurs bureaucratiques (Messieurs les ronds-de-cuir, roman, 1893).

Enfin, dans Boubou'roche (1893), il s'est élevé à la comédie de caractères. Un Client sérieux. La scène se déroule en correctionnelle, Le prévenu, Lagoupille, est accusé par le tenancier d'un café d'avoir fait fuir tous les clients parses exigences révoltantes.

Lagoupille proteste avec véhémence; puis l'avocat Barbemolle plaide sa cause.

Mais, en cours d'audience,Barbemolle reçoit la nouvelle de sa nomination comme substitut.

Il prend aussitôt possession de ses nouvelles fonctions et, sanscrainte de se démentir, prononce un violent réquisitoire contre Lagoupille, qui est Pourtant acquitté. Boubouroche. Boubouroche est un petit rentier insouciant et crédule, qui passe une grande partie de ses loisirs au café.

Un voisin de palier lui révèleles incartades de sa maîtresse Adèle.

Indigné, il monte chez elle et acquiert la preuve flagrante de son infortune.

Mais Adèle se défendsi adroitement qu'elle parvient à le faire douter de l'évidence; bientôt, c'est lui qui s'excuse et qui s'accuse.

Magnanime, elle lui accordeson pardon; Boubouroche, parfaitement rassuré sur sa vertu, administre une correction au voisin malveillant. Courteline a souvent utilisé des procédés de farce : il affuble ses personnages de noms burlesques, les manoeuvre comme des marionnettes et déploie sur scène une agitation bouffonne.

Il est pourtant capable d'atteindre à la vérité humaine : Boubouroche, avec sa vulgarité bon enfant, sa veulerie, sa sérénité ingénue, est digne de la haute comédie; La Brige, cet éternel mécontent, qui dénoncesans trêve l'absurdité et la tyrannie des lois, incarne un type redoutable de Français moyen.

Le dialogue est jovial, caustique etvigoureux. LA FARCE ÉPIQUE : ALFRED JARRY (1873-1907) Alfred Jarry, totalement affranchi de l'influence de ses contemporains, créa un style comique inédit lorsque, à quinze ans, il écrivit,avec la collaboration de quelques camarades, une farce épique parsemée de souvenirs shakespeariens, Ubu Roi.

La pièce, jouée sur un théâtre de marionnettes, puis, en 1896, sur la scène de l'Oeuvre, souleva les protestations indignées de la critique traditionnelle.Sous l'extravagance des mots déformés (orseilles pour oreilles) ou des gros calembours (le combat des Voraces contre les Coriaces),Jarry cachait une féroce âpreté satirique; à travers le guignolesque père Ubu, bourgeois cupide et vaniteux métamorphosé en meneurde peuple, il tournait en dérision les formes absurdes et cruelles de l'autorité politique et sociale : « Je veux devenir riche, s'écrie Ubu.Après quoi, je tuerai tout le monde et je m'en irai.

é Cette dramaturgie d'avant-garde devait exercer une influence sur le mouvementsurréaliste.. »

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