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LE TASSE

Publié le 18/05/2020

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« LE TASSE 1544-1595 T ORQ.UATO TAsso, qu'en France nous appelons Le Tasse, naquit à Sorrente, le 11 mars (mois des fous) 1 544.

Son père, Bernard, appartenait à la flatteuse catégorie des diplomates poétiques.

L'un des ancêtres de la famille, Amédée, reste connu pour avoir, dès 1280, établi, en Europe, un système cohérent de courriers accélérés.

Le blason des Tasso, depuis, comporte une tête de cheval (image de la diligence postale) casquée de peaux de blaireau.

« Tasso »,en effet, veut dire «blaireau ».

Bernard, le père immédiat de Torquato, fut, tour à tour, au service du comte Rangone et de la duchesse de Ferrare, Renée de France, avant de devenir secrétaire en titre du prince de Salerne, qu'il accompagna dans divers voyages en Belgique, Allemagne, Afrique.

Ensuite, il occupa d'analogues emplois auprès de Guidobald, deuxième du nom, duc d'Urbin, lequel le nomma, pour finir, gouverneur d'Ostie.

C'est en ce lieu que Bernard lut au duc son Amadis.

Il s'agit d'un roman versifié, comparable, mais en plus pédant et mécanique, au Roland de Ludovic Arioste.

L'infortuné Bernard serait resté, peut-être, dans la mémoire des hommes, comme un cham­ pion de l'épopée chevaleresque et de la poésie en général (Bernard, en effet, fit aussi des églogues et des élégies) s'il n'avait eu ce fils, Torquato, qui lui dévora sa gloire.

T ORQ.UATO, comme tout le monde, étudia le grec, le latin, le droit, la philosophie.

Mais la muse le travaillait.

Son Renaud, morceau en vers, date de ses dix-sept ans.

La chevalerie, lui aussi, l'ins­ pira.

Et, déjà, sa grande aventure, sa personnelle genèse, la Jérusalem, s'élabore en lui.

Là-dessus, le gratin l'accueillit.

Toujours, à quelque instant, un poète de vocation, farci d'arrogance et de saisissement, se trouve nez à nez avec le seizième arrondissement.

Il entre dans la dorure, les seigneurs, les belles dames, les valets de pied.

Son propre génie lui tient lieu de sauf­ conduit.

Chacun, de le voir, se déclare ébloui.

Peut-être belles dames, chandeliers d'or, seigneurs attentifs et valets de pied font-ih partie d'une même figuration, promue, de siècle en siècle, à mys­ tifier les pauvrets qui croient assumer la relance de la création universelle par le moyen d'une juste prosodie.

A noter que les poètes nés chez les gens bien, tel Victor Hugo, vont quêter leur investiture, théoriquement, du côté des gueux.

Au contact chatoyant des grands, et des grandes, Torquato (le « tordu ») s'embarque en plein rêve éveillé d'ascension sociale.

Il était d'un milieu décent mais, tout de même, quand chez le duc Alphonse d'Este, époux de Barbara d'Autriche, il eut son rond de serviette, il crut la partie gagnée, d'autant plus que le duc avait deux sœurs, Lucrèce, Eléonore, formes sensibles !02 LE TASSE par A.

A/lori.

Galerie des Officts, Florenu.

Photo Alinari.. »

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