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Le Symbolisme

Publié le 15/05/2020

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« Le Symbolisme Le Symbolisme, en réaction contre le Parnasse, marque un retour au lyrisme et un affranchissement complet de laforme.

D'abord méconnu, le Symbolisme a cependant triomphé des railleries et laissera une empreinte ineffaçabledans la poésie française. Le Symbolisme n'est pas vraiment une école au sens d'un groupe structuré autour d'un chef ou d'une doctrine, maisune société d'amis poètes : Gustave Kahn (1859-1936), Vielé-Griffin (1864-1937),Stuart Merrill (1863-1915), RenéGhil (1862-1925), Jean Moréas (1856-1910) qui publia dans le Figaro en 1886 le Manifeste du Symbolisme.

Cemouvement s'inscrivait dans la ligne de celui des Décadents animés par Jules Laforgue (1860-1887), un poètedélicat et harmonieux.

D'ailleurs en cette fin du xixe siècle l'imbrication des poètes, des tendances, des revues, deschapelles est telle qu'elle décourage d'avance toute tentative de classement.

Aucune grande œuvre n'eststrictement symboliste, mais il n'en est aucune non plus qui n'ait peu ou prou été influencée par cette tendance.

Onpeut dire simplement que le symbolisme se rattache à Baudelaire, qu'on le retrouve chez nombre de poètes, maisque les œuvres profondément originales comme celles de Rimbaud ou de Mallarmé lui sont irréductibles. Les tendances symbolistes s'inspirent de l'esthétique musicale. Musique et Mystère.

Les Parnassiens avaient voulu décrire des choses précises et tangibles : leur poésie plastiquesemblait rivaliser avec la peinture et la sculpture.

Les Symbolistes, au contraire, recherchent le vague, l'indécis ets'inspirent plutôt de la musique. Émotion.

Ils se sont efforcés d'exprimer des sentiments subtils, exceptionnels.

Leur poésie n'est souvent qu'unthème propice, par son indétermination même, à suggérer au lecteur des pensées confuses et agréables, desimpressions. Indépendance.

Au point de vue de la forme, les symbolistes préfèrent à la technique rigoureuse du Parnasse uneforme libre et complexe, extrêmement nuancée.

Abolissant les préceptes de la poétique traditionnelle (alternancedes rimes masculines et féminines ; interdiction de l'hiatus), ils conservent habituellement l'alexandrin (malgrél'emploi possible de vers de 9,11 ou 15 syllabes), mais en disloquent constamment la structure à l'aide de coupesanormales et d'enjambements ; la rime, très souvent sacrifiée (« Oh! qui dira les torts de la Rime ? »), est parfoisomise et remplacée par un jeu d'assonances ou d'allitérations. Verlaine et le symbolisme sentimental. Paul Verlaine (1844-1896), « Prince des Poètes », né à Metz, mena la vie lamentable d'un déclassé.

Après toutessortes d'aventures pénibles ou scandaleuses, il passa à l'hôpital ses dernières années et mourut célèbre et miséreuxen 1896.

« Chétif trouvère de Paris », insociable et doux, incorrigible et bon, il désarme la critique, malgré seségarements, à cause de ses souffrances et de son ingénuité. Il a donné Poèmes Saturniens (1866) où l'on trouve déjà des accents de mélancolie triste, Fêtes Galantes (1869) oùrevit un xviiie siècle à la Watteau, Romances sans paroles (1874), Sagesse (1880), son principal recueil. Sa poésie, tour à tour ou « parallèlement » immorale et édifiante, reflète l'opposition qu'il y eut entre sa conduite-etson idéal.

Sensuel et mystique, Verlaine, en cela héritier de Baudelaire, a chanté les formes basses et charnelles duplaisir ; mais il a ressenti ou deviné les joies très pures du foyer domestique, les charmes de « la vie humble auxtravaux ennuyeux et faciles », l'attrait d'un « amour câlin et réchauffant ».

Idéaliste auquel répugnent « l'ironie etles lèvres pincées », parfaitement sincère, il a magnifié l'amour et chanté sa foi religieuse retrouvée en strophesd'une humilité poignante et attendrie : Soyez béni, Seigneur, qui m'avez fait chrétien Dans ces temps de féroce ignorance et de haine... Mais plus essentiellement qu'un voluptueux ou un chrétien repentant, Verlaine est un poète, c'est-à-dire uninterprète exquis des choses gracieuses et indéfinissables, du rêve, de la musique : « de la musique encore ettoujours ! ».

Des images inachevées, des sensations éphémères, des sonorités douces et languissantes (« lessanglots longs des violons »), thème prédestiné pour les harmonies d'un Debussy ou d'un Reynaldo Hahn, suffisent àconstituer le charme immortel des petits chefs-d'œuvre des Poèmes Saturniens, de la Bonne Chanson, desRomances sans Paroles : Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur? O bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits... La forme chez Verlaine est très inégale, incompréhensible parfois : mais, sous sa négligence apparente, avec sasyntaxe tout à fait arbitraire, avec ses rejets ou surjets et la cadence brisée de ses vers, elle seule convenait pourexprimer la pensée fragile et dolente du poète, sa mélancolie ses repentirs ou ses joies fugitives. Verhaeren et le symbolisme social.. »

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