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LE SOCIOLOGISME

Publié le 16/05/2020

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« La sociologie est une science que l'on peut étudier et cultiver pour elle-même sans pour autant verser dans lesociologisme.

Nous appellerions sociologisme par analogie avec l'historisme, la tendance à tout absorber dans lasociété en raison de l'aspect social qu'on retrouve en toutes choses.

Faire de la sociologie ce sera étudier lesconditions sociales de l'art, de la science, de la philosophie, de la morale, de la religion, par exemple ; êtresociologiste ce sera croire que toutes ces activités ne sont que des produits ou des manifestations de la vie sociale,sans autres sources ni fondements. Exposé. Il va sans dire qu'on ne saurait négliger l'aspect social de la vie humaine ni sous-estimer son importance. Mais on peut aller plus loin et considérer la société comme une réalité spécifique et indépendante des consciencesindividuelles.

Si l'on en croit DURKHEIM la société n'est pas une simple somme d'individus, c'est une réalité suisgeneris, une conscience indépendante des personnes, extérieure, supérieure à elle et même antérieure puisque nousla trouvons constituée à notre naissance.

Ce serait le postulat fondamental de la sociologie, le principe sans lequelelle serait sans objet.

Le passage au sociologisme s'effectue quand on pense que cette réalité sociale constitue lasubstance même de l'homme, ce qui est spécifiquement humain sans sa nature.

A.

COMTE déclare en ce sens : «Tout en nous appartient à la société car tout nous vient d'elle.

» Pour DURKHEIM également.

« Si l'homme estdouble, c'est qu'à l'homme physique se surajoute l'homme social.

» Et LÉVY-BRUHL se plaît à souligner « le caractèreprimitivement social de tout de qui est proprement humain en nous ».

KARL MARX écrit de son côté : « Ce n'est pasla conscience des hommes qui détermine leur être, c'est leur être social qui détermine leur conscience...

L'hommen'est homme que dans la communauté avec d'autres hommes.

» Discussion.

Discuter le sociologisme ce n'est pas oublier la part du social dans notre être, encore moins mettre en doute la légitimité et l'intérêt de la sociologie.

C'est se prononcer sur une philosophie de l'homme.

Voici quelquesconsidérations élémentaires : • On oppose souvent à la thèse sociologique la réalité des consciences individuelles sans lesquelles la consciencecollective ne pourrait exister et qui le font être en l'alimentant de leur apport singulier.

Mais les sociologistes ontbeau jeu de répliquer que la conscience individuelle doit beaucoup à la conscience collective dont elle participe, etde toute façon on en reste alors à l'opposition stérile de l'individu et de la société considérée comme extérieure àlui. • Ce qu'il faut opposer au sociologisme c'est l'existence d'une nature humaine, dotée d'attributs fondamentaux etspécifiques dont la qualité sociale parmi d'autres.

En ce sens au lieu de dire que la nature humaine est deprovenance sociale, il faut dire que c'est la société même qui vient de l'homme, qui en est une émanation, unesécrétion et une expression.

Autrement dit, loin que notre être doive à la société sa qualité humaine, c'est lasociété qui doit à notre être sa qualité humaine, pour autant qu'elle n'est pas un simple phénomène de groupementbiologique et instinctif.

Bien entendu ce n'est pas le problème de l'individu mais le problème de l'essence de la naturehumaine qui se trouve alors posé.

S'il est de notre être d'être un être social, il ne s'ensuit pas que tout notre êtresoit d'être un être social, pourrions-nous dire en parodiant le style des existentialistes sartriens. De ce point de vue on ne peut admettre que sans la société rien ne distinguerait en nous l'humanité de l'animalité.Bien au contraire l'humanité, l'essence humaine existe dans notre substance, tout au moins à l'état latent, etpréexiste à la vie sociale qui en est imprégnée.

Ce qu'il y a de plus profondément humain c'est ce qui est spirituel etc'est précisément cette spiritualité qui, au lieu de venir de la société, lui confère son caractère humain supra-biologique.

Conscience, esprit, raison, liberté, sont des attributs fondamentaux de l'essence humaine et non de laréalité sociale.

Ils se retrouvent dans la réalité sociale en tant qu'elle est de source spirituelle, en tant qu'elle estl'objectivation de l'esprit dans le monde. La notion de conscience collective, proposée par DURKHEIM n'est pas des plus claires.

Une conscience sans sujetn'est pas une conscience.

Une conscience, pour être telle, doit pouvoir prononcer son propre cogito, et précisémentil n'existe pas de cogito social parce qu'il n'existe pas d'être social capable de prendre conscience de soidirectement et de subsister en tant que substance au sens cartésien.

En fait la conscience sociale ne réalise sonexistence qu'à travers les consciences individuelles dont elle est tributaire ou plutôt à travers la nature huaine dontelle est une expression.

Pour concevoir une conscience collective existant en soi, il ne faudrait rien de moins queforger un mythe à la manière de HEGEL, de COMTE ou de MARX, le mythe de l'Humanité considérée comme le grandêtre dont nous participons tous. Il y a société et société.

A côté de la société dite objective celle des institutions et des structures, extérieure aumoi, il y a une autre société, intérieure à la personne humaine et qui n'est autre que la communauté des hommesparticipant d'une même nature et solidaires d'un même destin.

Mais elle ne relève plus de la Sociologie positive.

Elleappelle une réflexion métaphysique sur la communication des consciences, leur réciprocité et leur possibilité decommunion spirituelle.. »

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