Databac

Le socialisme

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le socialisme Ce document contient 1664 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« Le socialisme Dès 1830, profitant de l'avènement d'une nouvelle classe sociale, le prolétariat, elle-même issue du développement galopant de la grande industrie, desmouvements ouvriers socialistes à tendances révolutionnaires naissent dans plusieurs pays européens ainsi qu'aux États-Unis.

Porteurs des mêmesrevendications, défendant les mêmes principes fondamentaux, ils ont également les mêmes objectifs: aboutir à la révolution sociale et à la libération de laclasse ouvrière.

Pour arriver à ce résultat, il devient nécessaire de construire une organisation internationale, dotée d'organes communs, passant au-dessus des partis et des mouvements nationaux.

L'Association internationale des travailleurs est fondée à Londres, le 25 septembre 1864, sur l'initiativede Karl Marx qui en écrit les statuts.

Elle est organisée en fédérations constituées de sections autonomes possédant chacune son bureau, et est dirigée parun Conseil général.

Un congrès des délégués de tous les pays adhérents doit se réunir une fois par an.

De 1866 à 1872, cinq congrès se tiennentsuccessivement à Genève, Lausanne, Bruxelles, Bâle et La Haye.

Cependant, de vives oppositions entre les marxistes et les anarchistes de Bakounineentraînent une scission au sein de l'Internationale lors du dernier congrès de La Haye.

Par ailleurs, l'Internationale qui s'était déclarée, en 1871, solidairede la Commune de Paris, est depuis lors considérée comme un mouvement insurrectionnel.

En 1872, le siège du C onseil doit être déplacé de Londres à NewYork, et en 1876 la Ire Internationale est dissoute.

La IIe Internationale voit le jour à Paris, en 1889, lors du congrès socialiste tenu à l'occasion del'Exposition universelle et tiendra huit congrès: Bruxelles, (1891), Zurich, (1893), Londres, (1896), Paris, (1900), Amsterdam, (1904), Stuttgart, (1907),Copenhague, (1910), et Bâle, (1912).

Le neuvième congrès qui devait se tenir initialement à Vienne, en 1913, fut finalement renvoyé au mois d'août 1914 !Au cours de ces congrès trois problèmes essentiels reviennent constamment, et de façon récurrente, à l'ordre du jour: * Les rapports avec les anarchistes.* L'attitude à tenir à l'égard des gouvernements et des partis "bourgeois".

* La tactique à adopter en cas de déclaration de guerre, et, plus encore, commentempêcher la guerre, car depuis le congrès de Stuttgart, les socialistes ont fait de la lutte pour la paix un des points essentiels de leur action.

Parmi lesdivers congrès de la IIe Internationale énumérés plus haut, quatre d'entre eux revêtent une importance capitale: * Le congrès de Stuttgart qui concentreses débats autour des thèses française et allemande sur la prévention de la guerre.

Gustave Hervé attaque à boulets rouges la social-démocratie allemandeet s'en prend violemment à Bebel, tandis que Jaurès et Vaillant préconisent l'utilisation de tous les moyens disponibles, y compris ceux de la grève généraleet de l'insurrection: "Plutôt l'insurrection que la guerre"; les Français sont mis en minorité, mais dans la rédaction du protocole final, des membres del'extrême gauche, dont font partie Lénine et Rosa Luxemburg, réussissent à faire admettre un amendement révolutionnaire selon lequel "les couchespopulaires, en cas de guerre, devraient être poussées à précipiter la chute de la domination capitaliste".

* Le congrès de Copenhague qui cristallise ànouveau ses débats sur la question de l'attitude à prendre face à la guerre; le Français Edouard Vaillant et le Britannique Keïr-Hardie plaident la "grèvegénérale ouvrière", mais la majorité, suivant l'avis émis par les A llemands, renvoie le vote de cet amendement à une date ultérieure.

* Enfin, le congrès deBâle qui est dominé par l'imposant défilé des délégués dans les rues et par la réunion tenue dans la cathédrale de la vieille cité rhénane, au chœur tapisséde drapeaux rouges, au cours de laquelle Jaurès, du haut de la chaire des C onciles, se fait plus que jamais l'apôtre de la paix en évoquant, à propos desvictimes de la guerre, le "Chant de la cloche", le magnifique poème de Schiller: "Vivos voco, mortuos plango, fulgura frango", et poursuivant par: "J'appelleles vivants pour qu'ils se défendent contre le monstre qui apparaît à l'horizon.

Je pleure sur les morts innombrables couchés ici-bas vers l'orient et dont lapuanteur arrive à nous comme un remords.

Je briserai les foudres de la guerre qui menacent dans les nuées".

Mais, malgré tous ces efforts, l'amendementVaillant-Hardie est de nouveau repoussé, et renvoyé au prochain congrès, prévu à Vienne, et qui n'aura jamais lieu, pour cause de guerre...

Il résulte de cesdiverses réunions que les dirigeants des partis socialistes des différents pays, pourtant tous hostiles à la guerre, se montrent incapables d'adopter uneattitude commune et ferme; à l'instar de la France où des divergences importantes ne tardent pas à se manifester au sein du Parti socialiste: certainsdélégués, dont Jaurès et Briand, se prononcent pour une politique réformiste et acceptent de participer aux travaux législatifs d'un Parlement démocrate;d'autres, en revanche, n'acceptent aucune demi-mesure.

Malgré l'exclusion de Millerand, puis celles de Viviani et de Briand, la tactique réformiste ne faiblitpas et continue de se manifester avec force, tandis que l'action entreprise contre la guerre par l'Internationale continue de se heurter à de nombreusesoppositions.

En réalité toute l'ambiguïté repose sur le fait que les socialistes considèrent, dans leur ensemble, que la guerre amènerait la ruine de la classeouvrière, mais que si elle avait lieu, elle provoquerait aussi inévitablement la chute du système capitaliste, ce qui demeure également un de leurs objectifsprimordiaux; c'est tout du moins ce que proclame A uguste Bebel devant le Reichstag en 1911: "Je suis convaincu que cette grande guerre mondiale serasuivie d'une révolution bourgeoise [...] Le crépuscule des dieux approche pour le régime bourgeois", tandis que Jaurès, deux jours avant sa mort dans sondernier discours prononcé à Bruxelles, avertit les gouvernements: "Et alors la révolution leur dirait: Va-t'en et demande pardon à Dieu et aux hommes!"Aussi faut-il encore plus d'un an après le début du conflit pour que des socialistes de différentes nationalités réussissent enfin à nouer des contacts pourtenter de mettre fin à la guerre, tout en s'opposant en cela à la volonté de la direction de la IIe Internationale.

C ette réunion se déroule à Zimmerwald, enSuisse, du 5 au 8 septembre 1915, où trente-huit socialistes minoritaires de onze pays y participent, sans aucun mandat officiel de leurs partis respectifs,dans le but de "coordonner dans tous les pays l'action pour la paix".

Parmi eux se trouvent deux syndicalistes français, mais aussi Lénine et Trotski.Lénine, alors réfugié en Suisse, et qui n'est pas un pacifiste, souhaite aboutir à la transformation de la guerre en guerre civile et appelle, par ailleurs, lacréation d'une IIIe Internationale qui regrouperait les "vrais" socialistes; Trotski, qui s'est réfugié en France, tente de rassembler les forcesrévolutionnaires dans ce pays.

A près des débats passionnés, la majorité de ce groupe refuse néanmoins d'adopter une position révolutionnaire, et lemanifeste de Zimmerwald, s'il condamne le capitalisme avec vigueur et sans équivoque, se contente malgré tout d'appeler la classe ouvrière à militer pourla paix et pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Huit mois plus tard, en avril 1916, une nouvelle réunion, rassemblant quarante-quatreparticipants, se tient, toujours en Suisse, à Kienthal, en présence de Lénine qui y condamne sans appel la défense nationale et réclame une paix immédiateet sans annexion.

Même si cette assemblée se situe plus à gauche que la précédente, et si les discours se veulent sur la forme plus révolutionnaires, sur lefond, la position adoptée reste proche de celle de Zimmerwald, et l'idée de la paix l'emporte à nouveau largement sur celle de la révolution.

De fait, l'échecdu développement des mouvements d'opposition à la guerre constitue la faillite de la IIe Internationale, comme d'ailleurs l'explique Karl Kautsky, lethéoricien du Parti social-démocrate allemand: "L'Internationale n'était pas un instrument adapté à la guerre" Malgré tout, une ultime tentative, officiellecette fois, pour rassembler le socialisme international dans un combat unanime contre la guerre, a lieu à Stockholm, en 1917.;Elle échoue misérablement,et son cuisant échec peut aussi bien être imputé au fait que beaucoup des participants ne s'étaient ralliés à l'idée de cette conférence qu'avec bien peu deconviction, qu'à la mauvaise volonté délibérée des gouvernements alliés qui tentèrent d'en interdire l'accès aux divers délégués en refusant de leur délivrerdes passeports.

En dépit de ses échecs répétés, la IIe Internationale demeure une force imposante qui regroupe 47 partis et organisations dans 33 pays,et jouit encore du grand prestige d'abriter toutes les tendances du vaste mouvement socialiste.

A défaut d'une action internationale, des mouvementspacifistes se créent dans divers pays, entre 1917 et 1918, mais, malgré tout, la IIe Internationale vole en éclats sous les coups de la guerre et se trouveconfrontée à la virulente concurrence des bolcheviques qui fondent à Moscou, en mars 1919,la IIIe Internationale.

La constitution de cette IIIeInternationale, l'établissement de la "dictature du prolétariat", ainsi que l'entrée en scène de nombreux partis communistes nationaux, tels le Particommuniste français (né en décembre 1920, au Congrès de tours, d'une scission avec la SFIO), le Parti communiste indonésien (mai 1920), le Particommuniste iranien (juin 1920), le Parti communiste anglais (août 1920), et le Parti communiste chinois (juillet 1921), ouvrent un nouveau chapitre del'histoire mondiale de la réalisation du socialisme.

En Russie, la victoire bolchevique a imposé la révolution et amené la fondation de la Soïouz SovetskikhSotsialisttcheskikh Respoublik (URSS).

En 1924, la mort de Lénine laisse la place à Staline qui a fini par éliminer tous ses principaux adversaires.Cependant, Trotski s'oppose de plus en plus nettement à Staline, à qui il reproche principalement de n'édifier le socialisme que dans un seul pays.

Exclu duParti en 1927, puis déporté dans le Kazakhstan, il est finalement expulsé de l'URSS en 1929.

A la suite d'un long exil qui le conduit en Turquie, en France,en Norvège, et enfin au Mexique, Trotski fonde, en 1938, la IVe Internationale, en trouvant ses premiers adhérents parmi de nombreux pays d'Amérique duSud et d'Asie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles