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LE SERVAGE

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LE SERVAGE Ce document contient 4141 mots soit 9 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« LE SERVAGE Bien que le document ne puisse être déchiffré par les élèves, il ne nous a pas paru inutile de publier un texte dumoyen âge.

Cette publication, non seulement apporte un élément concret dans l'enseignement de l'histoire en nousmontrant sous quelle l'orme matérielle se présentent ces parchemins anciens, mais surtout, choisie dans une périodedéjà bien connue, "la monarchie capétienne", elle nous permet d'évoquer plus facilement une des institutionssociales fondamentales de l'époque : le servage. Le document REPRODUIT à peu près grandeur naturelle, il date de 1138.

C'est un parchemin solide et épais (on remarquera lesplis), couvert d'une écriture régulière.

Les caractères sont uniformes, sauf ceux d'une partie de la première ligne qui,conformément à l'usage carolingien, sont plus allongés et constituent l'invocation. Traduction Au nom de Dieu tout-puissant, Moi, Louis par la grâce de Dieu roi de France et duc d'Aquitaine, Il nous a sembléutile de porter à la connaissance de nos fidèles certaine convention jadis établie entre notre très pieux père Louis,roi de France, et Guinebaud, vénérable abbé de Saint-Magloire.

Cette convention a été également concédée parnous la troisième année de notre règne, au très révérend père de ce monastère Robert, et l'engagement de cetteconcession reproduit ci- dessous a été marqué de notre sceau et confirmé.Donc, au temps de Guinebaud, abbé susdit, un homme de la "familia" de Saint-Magloire, à Charonne, du nom deGuoin, épousa une femme du nom de Sehes, appartenant à la "familia" du roi.

Ce fait déplaisait beaucoup à l'abbé etaux moines parce que un homme relevant d'eux leur avait apporté une femme appartenant à une "familia'' autre, etainsi, l'Eglise était par là même, à son grand regret, privée de la descendance qui devait lui revenir.

Ces doléancesparvinrent jusqu'aux oreilles de notre très vénéré père.

Et lui, ne voulant pas que l'Eglise soit totalement privée dufruit de sa propre "familia", décida que la descendance des deux époux serait également partagée : une partiereviendrait au roi, l'autre resterait pour toujours dans la possession de Saint-Magloire.

Donc, ce que notre glorieuxpère, usant d'une sage décision, avait d'abord concédé, nous le concédons également avec bienveillance, pour lebien de l'Eglise.Et pour que ceci acquière, pour les temps à venir, la marque de la stabilité, nous le confirmons ci-dessous parl'autorité de notre sceau et par notre signature.Fait à Paris publiquement, dans notre palais, l'année de l'Incarnation 1138, la troisième de notre règne, étantprésents dans notre palais ceux dont les noms et les seings suivent : S.

de Raoul, comte de Vermandois et notresénéchal, S.

Guillaume, bouteiller; S.

Mathieu, connétable; S.

Mathieu, camerier.Monogramme daté par la main d'Augrin, chancelier.Bien que le but de l'acte royal soit de régler une question t relative au servage, le document nous met en contactavec certains traits caractéristiques de la royauté capétienne et de la France médiévale. La royauté capétienne Le roi.

— Il s'agit de Louis VII le Jeune, fils de Louis VI le Gros, à qui il succéda en 1137.Personnage sans grand relief, son règne est surtout célèbre par ses erreurs politiques.

C'est grâce à l'abbé de Saint-Denis; Suger.

auquel appartint l'influence à l'intérieur du pays que se maintint l'autorité du roi.Le domaine royal.

— Louis VII est "par la grâce de Dieu roi de France et duc d'Aquitaine".

Ce qui signifie qu'à cettedate l'Aquitaine ne fait pas partie de la France, mais qu'elle est possession personnelle du roi,La France ne comprend encore que l'Ile-de-France (se reporter à une carte), territoire dans lequel existent desenclaves appartenant à de nombreux seigneurs, contre lesquels Louis VI le Gros a engagé une lutte acharnée qui sepoursuit encore sous le règne de son fils.Louis VII n'est donc encore qu'un seigneur féodal, un peu plus puissant que les autres.

Il possède en outre le duchéd'Aquitaine qu'il a acquis en 1137 par son mariage avec Alienor d'Aquitaine, la fille du duc d'Aquitaine.Cette province sera perdue pour le domaine royal lorsque le roi divorcera, en 1152 (on sait que le remariage d'Alienoravec le roi d'Angleterre Henri Plantagenet fut à l'origine de nombreuses difficultés entre la France et l'Angleterre).Les principaux serviteurs du roi sont mentionnés à la fin du texte.On peut se rendre compte du caractère encore rudimentaire de l'administration royale.

Les titres de ceux qui viventdans l'entourage du roi, dans son palais, et dont l'influence ne cessera d'augmenter, évoquent les fonctionsdomestiques de la Cour carolingienne.Le sénéchal remplace le "maire du palais" de l'époque carolingienne, il est en quelque sorte le chef de tous les"officiers" du palais.

Il dirige la "maison du roi".

En raison de l'influence énorme qu'il peut exercer, le roi nommesouvent à cette charge un de ses proches parents : ici Raoul, comte de Vermandois, son cousin, un des pluspuissants seigneurs du nord de la France.. »

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