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Le sérieux et le rire dans Les Précieuses ridicules et les Femmes savantes

Publié le 26/01/2021

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Lui reprocherait-on, à la fin de la pièce, son refus du mariage, en tout cas d'un mariage immédiat avec Clitandre sans fortune lorsqu'elle se croit elle-même ruinée? Elle est trop raisonnable, dit-on. Même Tristan et Iseut, pourtant, sentent peu à peu leur amour se modifier dans le dénuement de la forêt du Morois1 : ils décident de se quitter, ce qui implique pour Iseut de retourner auprès du roi Marc... Or Clitandre n'est pas Tristan, cela est certain. La lucidité d'Henriette, pour n'être pas romanesque, a quelque chose d'héroïque, et Molière ne l'a pas mise ici pour rien. Henriette est une femme selon son cœur.

« Le sérieux et le rire La portée des deux pièces Les portraits de Trissotin, de Philaminte et d'Armande nous l'ont prouvé, la satire de Molière est nette, précise, mais elle ne porte pas sur la science ni sur l'esprit féminin, ni sur le droit de tous les hommes et de toutes les femmes à l'instruc- _,,- tion.

Rien en tout cas, à ce stade de notre analyse, ne permet de le dire.

Elle porte uniquement, comme l'a bîen vu Voltaire, sur la fausse poésie, sur l'idéalisme contraire à la nature, sur les vanités littéraires et philosophiques, sur la volonté égoïste d'imposer à quiconque, par la force, par le mariage ou par une longue impré gnation, une vie autre que celle qu'il so_uhaite.

«L'esprit n'a pas de sexe», écrit Poulain de la Barre un an après Les Femmes Savantes.

Le droit non plus.

Aucune des femmes véritablement instruites de la seconde moitié du XVII• siècle1 ne s'est sentie visée par la pièce, ni aucun des savants avec lesquels elles travaillaient, Cassini l'astronome, Duvemy le biologiste, Sauveur et Rohaut_ les physiciens (Rohaut était d'ailleurs un ami de Molière).

Elèves et maîtres comprenaient fort bien que le rôle de l'auteur comique n'est pas de faire réciter sur scène des professions de foi, mais de dénoncer des ridicules et par là, seulement par là, d'inviter à la réflexion.

Balzac dans l'Avant-propos de La Comédie Humaine se défend vigoureusement contre tous ceux qui prétendent lui attribuer d'autres positions que les siennes.

« Il se trouvera qu 'on aura mal interprété quelque ironie, dit-il; ou bien l'on rétorquera mal à propos contre moi le discours d'un de mes personnages, manœuvre particulière aux calomniateurs.

» Molière, bien s�F n'a pas échappé à ces tentatives.

On a dit très souvent qu'il s'était exprimé par la bouche de Chrysale, de Clitandre, d'Henriette, -même de Martine parfois.

V oyons ce qu'il en est.

1.

Voir plus haut page 30.. »

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