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Le sceau fémininUn témoignage d'émancipation féminine.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 Le sceau féminin Un témoignage d'émancipation féminine xne siècle Les femmes nobles ont, au Moyen Age, utilisé des sceaux de types variés: par­ fois le type équestre de chasse, plus rarement celui de guerre, souvent un simple sceau armorial dans lequel, à partir du XIV• siècle, les armoiries sont généralement figurées sur un écu en losange.

Mais le sceau féminin par excellence est ·celui qui représente la dame debout, vue de face, en costume d'apparat, un oiseau sur le poing, un fleuron ou un objet dans la main, et entourée dans le champ d'ornements divers.

Ces sceaux féminins de type «pédestre» apparais­ sent au milieu du xne siècle et ne dispa­ raissent qu'au début du XV•.

Par leur nombre et par leur variété, ils forment une source de premier ordre pour étu­ dier l'évolution du costume féminin aris­ tocratique entre ces deux dates.

Par rap­ port à tous les autres documents icono­ graphiques, ils .présentent, répétons-le, l'avantage d'être exactement datés par les actes au bas desquels ils sont appen­ dus.

On peut y lire, décennie par décen­ nie, voire année par année, les transfor­ mations de la coiffure, du manteau, de la robe et du surcot.

De bonne heure, la dame en pied a été entourée d'ornements: animaux, plan­ tes, arabesques et rinceaux, éléments d'architecture.

Mais les ornements qui l'accompagnent le plus souvent sont deux écus, celui de gauche aux armes du père, celui de droite aux armes du mari.

Les femmes ont en effet rarement possé­ dé des armoiries personnelles.

Elles se sont contentées d'associer ou de combi­ ner, sur un même écu ou sur deux écus juxtaposés, les armes de leur père et cel­ les de leur époux.

C'est le cas sur le joli sceau reproduit ici.

Il appartient à Sédille de Dampierre­ sur-Boutonne (en Saintonge) et est appendu à un acte daté de 1303.

On remarquera le léger déhanchement de la silhouette -qui est, dans les sceaux, en retard d'environ une génération par rap­ port à la sculpture religieuse -, l'oiseau de proie sur le poing, qui souligne la noblesse de la dame, et l'élégance du vê­ tement: taille haute, surcot ample, man­ teau doublé de vair, mains gantées.

En revanche, on ne distingue rien des chaussures, et c'est là un fait général sur les sceaux féminins.

La longueur de la robe dissimule presque toujours le pied.

Nous savons cependant, par d'autres documents, qu'aux XIII• et XIV• siècles la mode est aux souliers légers, aux talons un peu hauts, qui enserrent le pied de façon à le faire paraître le plus petit possible.

Une jolie femme doit avoir des pieds minuscules. 2 / 2. »

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