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Le rôle principal du poète est-il de célébrer le monde ? Vous répondrez à cette question en un développement organisé s'appuyant sur les textes du corpus, les textes étudiés en classe et vos lectures personnelles.

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le rôle principal du poète est-il de célébrer le monde ? Vous répondrez à cette question en un développement organisé s'appuyant sur les textes du corpus, les textes étudiés en classe et vos lectures personnelles.. Ce document contient 1836 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses. »   Ex : Jacques Réda, « La bicyclette » : Réda opère dans son poème une transfiguration d'un objet technique appartenant au domaine du sport ou à l'univers de l'enfance : il entraîne le lecteur dans l'expérience sensorielle qu'il a connue, lui offre ainsi une image renouvelée de la bicyclette métamorphosée en oiseau, puis en planète. L'objet quotidien est donc devenu presque surnaturel ; il est célébré par le poète qui remplit là son rôle de découvreur des merveilles du monde.   3)                          Le « don » de poésie à la poésie comme fête divine   Le poète se présente comme un découvreur de la vérité cachée du monde. Il est doté du « don de poésie »,  c'est-à-dire d'une fonction quasi divine qu'il tient de son rapport avec les muses : il est souvent considéré comme un décodeur de l'invisible. C'est la conception de l'Antiquité représentée par Platon qui fait dire à Socrate (dans Ion) à propos des poètes : « Ils parlent en effet, non en vertu d'un art, mais d'une puissance divine ». Le poète Arthur Rimbaud porte à son paroxysme cette fonction du poète et de la poésie : à la lettre à Paul Demeny dans laquelle Rimbaud présente le poète comme un « voyant » devenu ainsi « par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens », ou comme un « voleur de feu ». Le poème remplace le mythe dans la révélation de la vérité du monde réel. Etudier aussi le poème « Fonctions du poète » de Victor Hugo, présentant le poète comme un élu de Dieu au rôle de guide vers la lumière divine.     II)              Le poète engagé, dénonciateur   Cependant la poésie n'a pas seulement une fonction célébratrice, mais certains poètes tendent au contraire sinon à dénoncer le monde, du moins à en délivrer le fonctionnement d'une manière réaliste, sans solennité.

« Analyse du sujet et problématisation : Ce sujet met en jeu le rôle du poète donc la fonction de la poésie.Le verbe « célébrer » peut être entendu sous différentes acceptions et possède de multiples connotations. Célébrer c'est d'abord fêter quelque chose, mais c'est aussi vanter, louer les mérites de quelque chose.

Le verbecélébrer possède en outre une forte connotation religieuse : il fait référence sinon à la liturgie religieuse, du moins, àune certaine solennité propre aux religions.

Le terme « monde » fait aussi références à diverses choses.

Par « monde », on peut entendre l'ensemblede l'univers ( sous-entendu de l'univers naturel) mais aussi l'ensemble de l'humanité.è « célébrer le monde » c'est donc louer, fêter la nature et les hommes ? Problématique : La poésie a-t-elle pour fonction essentielle de louer, fêter la nature et les hommes ? NB : C'est l'idée de célébration qui pose essentiellement problème dans ce sujet qui met en jeu les rapports entre la poésie et le monde.

I) Le poète célébrateur ( à découvreur de merveilles) Le poète peut se présenter comme un découvreur des merveilles du monde, ayant pour rôle de fêter ces découvertes. 1) La célébration de la beauté du monde La poésie est souvent conçue comme une célébration de la beauté du monde, beauté de la nature, beauté des sentiments humains suscitant le bonheur, comme l'amour, le désir ou l'amitié.

Ainsi le poète chante-t-iltraditionnellement les beautés de la nature ce qui a conféré, par la suite, un caractère cliché et parfois mièvre à lapoésie lyrique : étudier ici l'évocation de la nature chez Ronsard, véritable célébration, souvent associée à uneexaltation des sentiments amoureux, dans la veine de la tradition pétrarquiste—> montrer que chez Ronsard, lanature est quasi constamment personnifiée voire divinisée : Ex : le poème « Ciel, air et vents, plains et monts découverts », du premier livre des Amours , dans lequel Ronsard s'adresse à la nature divinisée pour devenir son interprète auprès de la femme aimée. Autre Ex : Du Bellay, « Déjà la Nuit en son parc » à célébration de la beauté de la nature et de la femme à travers les mêmes métaphores.

2) Le poète transfigurateur du monde La fonction du poète consiste souvent à transfigurer le monde quotidien, à rechercher en lui la beauté inconnue.

Le poète est un alchimiste qui transforme en or les choses les plus viles.

Le poète soumet le réel auregard transfigurateur de l'imagination.

Il célèbre le monde en le sublimanr.Cf.

cette phrase de Rilke : « Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas.

Accusez-vous vous-même dene pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses.

» Ex : Jacques Réda, « La bicyclette » : Réda opère dans son poème une transfiguration d'un objet techniqueappartenant au domaine du sport ou à l'univers de l'enfance : il entraîne le lecteur dans l'expérience sensorielle qu'ila connue, lui offre ainsi une image renouvelée de la bicyclette métamorphosée en oiseau, puis en planète.

L'objetquotidien est donc devenu presque surnaturel ; il est célébré par le poète qui remplit là son rôle de découvreur desmerveilles du monde.

3) Le « don » de poésie à la poésie comme fête divine Le poète se présente comme un découvreur de la vérité cachée du monde.

Il est doté du « don de poésie », c'est-à-dire d'une fonction quasi divine qu'il tient de son rapport avec les muses : il est souvent considéré commeun décodeur de l'invisible.

C'est la conception de l'Antiquité représentée par Platon qui fait dire à Socrate (dans Ion ) à propos des poètes : « Ils parlent en effet, non en vertu d'un art, mais d'une puissance divine ».

Le poète ArthurRimbaud porte à son paroxysme cette fonction du poète et de la poésie : à la lettre à Paul Demeny dans laquelle Rimbaud présente le poète comme un « voyant » devenu ainsi « par un long, immense et raisonné dérèglement detous les sens », ou comme un « voleur de feu ».Le poème remplace le mythe dans la révélation de la vérité du monde réel.Etudier aussi le poème « Fonctions du poète » de Victor Hugo, présentant le poète comme un élu de Dieu au rôle deguide vers la lumière divine. II) Le poète engagé, dénonciateur Cependant la poésie n'a pas seulement une fonction célébratrice, mais certains poètes tendent au contraire. »

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