Le procès de Thérèse Raquin
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
« Nous sommes ici pour le procès de Mme Thérèse Raquin qui est accusée d’être
complice de Laurent, son amant lors du meurtre de son mari, Mr Camille Raquin.
»
C’est par cette remarque du juge que commença le procès de Thérèse.
Thérèse était maigre, il lui manquait quelque touffes de cheveux et elle avait un
horrible abcès à la gorge ce qui lui faisait dégagé une odeur épouvantable.
Ces deux séquelles
venaient suite à son ingestion de poison lors de sa tentative de suicide.
« Mme Raquin, commença le juge, vous êtes accusé d’être complice de votre amant,
lors du meurtre de votre mari.
Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? »
Thérèse prit son temps avant de répondre, elle savait que ce qu’elle allait dire allait décider de
son avenir.
Elle songea à ce qui allait lui arriver si elle ne réussirait pas à convaincre les jurés,
on allait l’emprisonné dans une prison humide pendant des semaines, puis un jour un bourreau
viendra pour la pendre ou la décapiter pour ensuite l’enterrée dans une fosse commune ou
pire, la donnée à manger aux cochons ou aux chiens.
Soudain, elle prit la parole et
commença à parler doucement et d’une voix rauque :
« - Mr le Juge, je n’ai jamais voulu tuer Camille, c’était mon cousin, le fils de celle qui m’a
élevé comme sa propre enfant, c’était aussi mon mari.
Bien que ce fût un mariage arrangé par
ma tante, je l’aimais énormément comme l’on peut aimer son mari.
-Mme Raquin, interrompit le juge, vous dites avoir aimé Camille, alors pourquoi avoir pris
Laurent comme amant ? »
Thérèse se rendit compte qu’elle avait commis une erreur, elle n’aimait pas Camille, c’est
pour ça qu’elle avait prise Laurent comme amant.
Elle ne savait pas quoi répondre, elle devait
se dépêcher, réfléchir, réfléchir, elle ne voulait pas aller en prison, elle avait peur.
L’avocat de Thérèse voyant que ça tournait mal prit la parole :
« -Votre honneur, je pense que ma cliente, Mme Raquin devrait tout d’abord commencer par
nous raconter la scène du meurtre de son mari.
-Oui, c’est juste, allez-y madame, et n’oubliez aucun détail.
»
Thérèse semblait troublée, elle avait les yeux plissés sous l’effort et des larmes coulaient sur
ses joues.
«- C’était un dimanche, on avait organisé avec Camille un repas sur le bord de la Seine et
ensuite un tour en barque.
Je m’étais réjouis à l’avance de cette magnifique journée que
j’allais passer avec mon mari ».
A ce moment-là Thérèse éclata en sanglots : « Camille, ô mon
Camille, si j’avais su.
-Mes condoléances, lui dit son avocat, mais s’il vous plait, continuer.
-Au moment où on allait partir, Laurent est arrivé et a proposé de se joindre à nous, je ne
voulais pas, j’avais honte de lui, honte de ce qu’on avait fait, je voulais l’oubliez, ne plus
jamais je revoir.
Mais ma tante a trouvé que c’était une bonne idée et c’est ainsi qu’il s’est
joins à nous.
Lorsque nous sommes arrivés, et que nous avions fini de déjeuner, Camille a fait
un petit somme.
Je le trouvais beau comme ça, il était comme un ange, ses cheveux blond qui
ondulaient dans l’herbe faisait comme un champ de blé mure en été.
Soudain, Laurent me prit
par la tête et me dit qu’il allait tuer Camille en le noyant et que si je le dénonçais ou criait il
me tuera aussi.
C’est ainsi que je regardais impuissante Camille monter dans la barque en.
»
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