Le prince Louis de Condé«Doux le péril pour Christ et la Patrie».
Publié le 17/05/2020
                            
                        
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«Doux 	le 	péril 	pour 	Christ  et la 	Patrie» 	1530-1569 	
Cette  devise  que, dans 	les 	batailles, 
brandit 	le 	cornette  du prince 	de 	Condé 
donne  la clef 	de 	sa  personnalité:  d'une 
part, 	le réformé;  d'autre part, 	le patriote, 
au  sens  protestant  du terme.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Réformé, 	
il l'est  depuis  sa première  con
version  au cours 	de 	l'été  1558,  quelques 
mois  après 	les 	manifestations  du 	Pré	aux-Clercs; plus tard,  ses ennemis 	le dé
signent  comme 	«le 	grand ennemy 	de 	la 	messe)).
                                                            
                                                                                
                                                                    	Avec Eléonore 	de 	Roye,  prin
cesse 	de 	haute  vertu, 	il fonde  un foyer 
qui  devient  un sanctuaire  et un  asile,  une 
lumière  vers laquelle  tendent 	
les 	intrépi
des, 	les 	menacés, 	les 	rebelles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	On 	oublie 	les 	incartades 	de 	sa 	vie 	privée, 	ses 	liai
sons  avec  Isabelle 	de 	Limeuil 	ou 	la 
maréchale 	de 	Saint-André.
                                                            
                                                                                
                                                                     Quand Eléo
nore  meurt, en 	juillet  1564, 	il épouse 	Mlle 	de 	Longueville  qui 	lui 	survivra 
longtemps.
                                                            
                                                                                
                                                                     En  vrai  prince  du sang, 	
il est  ardent 	à 	défendre 	les 	droits 	de 	ses 	coreligionnai
res  et 	de 	sa famille  face aux intrigues 	des 	Guise  et au  fanatisme  des extrémistes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Cadet  d'une famille  marquée  par la tra
hison  du connétable 	
de 	Bourbon 	et 	qui 
voit 	ses 	biens  confisqués, 	il a connu  une 
enfance  difficile.
                                                            
                                                                                
                                                                     A 	26 	ans, 	il est seule
ment  gentilhomme 	de 	la chambre  et 
capitaine  d'hommes  d'armes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
C'est 	
à partir 	de 	1559  qu'il conjugue 	ses 	deux  qualités 	de 	réformé  et 	de 	patriote 
et  qu'il  devient,  pour 	ses 	coreligionnai
res,  un chef  ardent,  habile, généreux, 
apte  au combat  et prompt 	
à la paix.
                                                            
                                                                        
                                                                    
Après  la mort 	de 	son  frère  Antoine,  roi 	de 	Navarre,  qui 	ne 	sut jamais  prendre 
parti, 	il agit  comme 	le chef 	de 	la maison 	de 	Bourbon.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Tel 	est 	le 	secret 	de 	son  influence 
sur 	
les 	ministres protestants.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ils  l'eussent  préféré plus vertueux,  mais 
son  titre  représentait,  sous un roi 
mineur, 	
de 	sérieux  avantages.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Pour 	les 	protestants, 	il fait alors  figure 	dè 	chef politique  et 	de 	chef militaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Chef  politique, 	il 	noue  avec plus ou 
moins 	de 	bonheur des  alliances avec 	Eli	sabeth d'Angleterre,  qui convoite 	Le 	Havre,  et avec 	les 	princes  allemands, 
dont  Jean  Casimir  du Palatinat.
                                                            
                                                                                
                                                                     En 	
1560, 	après la conjuration  d'Amboise, 	il 	sauve sa tête  après  un procès  inique, 
grâce 	à la  mort  du roi.
                                                            
                                                                                
                                                                     Chef  militaire, 	il 	fait d'Orléans  une capitale  protestante.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il tente 	à diverses reprises 	de 	soustraire 	le monarque 	à la sujétion 	des 	Guise, 	se 	heurte 	à l'armée  royale 	à Dreux (1562), 
où 	les 	suisses  défont 	les 	lansquenets 
protestants, 	à 	Saint-Denis  (1567), où 
meurt 	le 	connétable 	de 	Montmorency.
                                                            
                                                                                
                                                                    
A  Dreux,  fait prisonnier, 	il est traité 
avec  courtoisie  par François de 	Guise, 
avant  que 	
ce 	dernier 	ne 	soit assassiné 
devant  Orléans.
                                                            
                                                                                
                                                                    
A  Jarnac,  lors 	
de 	la rencontre 	des 	deux 
armées  royale et protestante,  Condé 
vient  secourir  l'amiral.
                                                            
                                                                                
                                                                     Enveloppé  par 	
les 	ennemis, 	il est frappé 	à mort  et ache	vé 	(1569).
                                                            
                                                                                
                                                                    	Pour 	les 	chefs  du parti  catho
lique,  sa mort  est regardée  comme une 
délivrance.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Un 	Te 	Deum 	est  chanté 	à la 
cour  et dans 	les 	églises 	de 	France.
                               2 / 2.
                                                                                                                    »
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